chapitre vingt-trois : sous la lune
𝐌𝐞𝐥𝐨𝐝𝐲 𝐉𝐨𝐲 𝐁𝐚𝐫𝐧𝐞𝐭𝐭
10h56
Westminster, Massachusetts.
Je sentais mes muscles se détendre à mesure que l'eau ruisselait sur ma peau. Un instant de calme au milieu de temps de tourmente. Jude dormait peu depuis que nous étions dans la maison des parents de Jared à Westminster.
Rares étaient les moments où j'étais au calme. Je profitai de celui-ci. J'avais peu fermé l'oeil cette nuit-là. Jude prenait mon temps et mon énergie. Elle était en constante réclamation et c'était normal à son âge. Mais je n'étais pas prête à cela, je n'étais pas prête à être nourrice ou mère. Je me sentais incroyablement dépassée.
Une fois douchée, je me séchai avant de mettre un pull et un jogging. Je brossai mes cheveux à présent blond. Jared estimait que je pourrais mieux vivre ma cavale ainsi. Il n'avait très certainement pas tort, mais le blond, je n'aimais pas sur moi. Je me trouvais trop angélique ainsi.
Je quittai la pièce et entendis les pleurs de Jude. Je descendis rapidement en bas pour aller voir Jared qui essayait tant bien que mal de préparer un biberon.
— Viens là, dis-je en prenant la petite dans mes bras.
— Enfin, elle commençait à me broyer un tympan, râla le grand frère de Ben.
— Tu n'aimes pas les enfants, donc...
— Les enfants et les animaux. Les choses fragiles et facilement cassables.
Je le dévisageais alors qu'il se mit à rire.
— Mais c'est bien, tu me la laisses, tu as énormément confiance en moi.
— Jared, je te jure que si tu lui fais du mal, je te tue.
— Toi, par contre les enfants c'est un moteur j'ai l'impression.
Je ne pouvais pas confirmer ses dires, parce que c'était le premier enfant que je gardai de ma vie. Mais m'occuper de Jude ne me dérangeais pas tant que cela, au contraire même, je faisais de mon mieux pour être à la hauteur de cette petite princesse. Jared continua la préparation du biberon pendant que je berçais Jude dans mes bras.
Quelques minutes plus tard, le biberon étant prêt, je m'installai avec Jude sur le canapé. La maison était en bois, l'intérieur était décoré comme un véritable chalet. Le salon et la salle à manger étaient directement accessibles lorsqu'on ouvrait la porte d'entrée. La cuisine se trouvait sur la gauche, pas très grande mais suffisante et à l'étage, trois chambres, assez spacieuses et une salle de bain, s'y trouvaient. Nous ne pouvions clairement pas nous plaindre de là où nous nous cachions.
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LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUX
RomanceLà où les coeurs s'éteignent - tome deux : sombrer. « tu tomberas Melody, quoi qu'il arrive » Un an. Douze mois. Cinquante-deux semaines. Trois cents soixante-cinq jours. Une année sans réponse, sans pouvoir comprendre ce qu'il se passait. La noirc...