trente-cinq

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chapitre trente-cinq : coupable

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chapitre trente-cinq : coupable

𝐀𝐧𝐝𝐫𝐞𝐰 𝐁𝐞𝐧 𝐌𝐲𝐞𝐫𝐬

8h00

Westminster, Massachusetts.

Je me retournai dans le lit et ma main glissa sur le côté où dormait d'habitude Melody. La place était froide, signe qu'elle n'était jamais venue se mettre à côté de moi cette nuit. Je m'assis dans mon lit, passant mes mains sur mon visage pour essayer de me réveiller.

Mon corps aurait probablement apprécier quelques minutes de sommeil en plus. Je pris quelques affaires avant de quitter la chambre. Rien n'allait plus me réveiller qu'une bonne douche froide.

Une fois dans la douche, je sentis mes muscles réagir. Je me sentais mieux ainsi, j'étais plus lucide. Mon cerveau et mon corps s'activèrent pour tenir cette journée. Être dans une sorte de cavale n'était même pas le plus fatiguant de l'histoire, c'était d'être dans la même maison que Melody. Avoir envie d'elle, de la tenir contre moi, de l'embrasser, m'épuisait. Parce que je savais qu'entre nous c'était toujours aussi compliqué, je pouvais le gommer quand nous étions ici, mais en dehors, j'avais conscience que rien n'était simple pour nous deux.

Une fois douché, je me séchai et enfilai un boxer et des chaussettes. Je mis ensuite mon jogging. Je tentai de coiffer, comme je le pouvais, mes cheveux bruns. Je pris mon pull avant de quitter la pièce et je l'enfilai tout en descendant les marches de l'escaliers.

Je trouvai Melody assise dans le canapé. Elle n'avait pas énormément dormi, je le voyais dans ses yeux, mais surtout, elle était entourée de dizaines de dessins en tout genre. J'en pris quelques uns pour les regarder. C'était tout sauf mauvais.

— Alors ? Demanda-t-elle.

— Tu n'as pas gaspillé ton sommeil en vain.

Je vis un sourire étirer ses lèvres ce qui fit s'étirer les miennes. Je lui redonnai les feuilles avant d'aller me faire un café. Elle arriva quelques secondes plus tard avant de prendre une bouteille de lait et de se servir des céréales puis de retourner dans le salon.

Je la rejoignis quelques secondes après. Je regardai alors avec elle les informations sur une chaîne qui les diffusait en direct. Normalement, nous ne prenions pas le temps de les regarder mais ce matin-là, on avait ce temps. Melody pouffa de rire et je la regardai.

— On dirait... Un couple, mais... je veux dire regarde-nous on prend le temps de déjeuner devant la télévision, devant les informations avant que le bébé ne se réveille.

Je pouffai de rire à mon tour. C'était vrai.

— C'est une préparation à notre future vie.

Elle me regarda, m'interrogeant du regard. Je me sentis idiot d'avoir pensé à voix haute. Elle allait encore se refermer comme toujours. C'était toujours moi qui remettais le sujet sur la table, jamais elle, cela voulait bien dire qu'il n'y avait que moi qui vivait dans l'illusion que ce « nous deux » existait encore dans le futur.

LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant