quarante-et-un

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Assurez-vous d'avoir lu le chapitre d'avant, bonne lecture !

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TW : Sang

chapitre quarante-et-un : laboratoire

𝐌𝐞𝐥𝐨𝐝𝐲 𝐉𝐨𝐲 𝐁𝐚𝐫𝐧𝐞𝐭𝐭

01h00

    Portland, Maine.

    Les bras de Ben me gardaient contre lui. Je m'y sentais bien, à ma place. Ma panique avait enfin quitter les lieux. La voix de ce connard avait enfin quitté ma tête. Mon crâne était de nouveau vide.

    Je voulais dormir encore un peu. Mais je ne pouvais pas. Une crampe au niveau de mon ventre se fit sentir et je bougeai en tentant de ne pas réveiller Ben. Je me levai pour aller prendre des affaires et m'enfermer dans la salle de bain emportant avec moi une feuille et un crayon. J'enfilai un sweat noir et un jogging de la même couleur. J'attachai mes cheveux. J'écrivis rapidement ce que je voulais laisser à Ben.

    Une fois prête, je pris mon manteau, mis mes chaussures et je quittai la chambre d'hôtel, sans un bruit en laissant le mot. Je me sentais trembler dans mon blouson et ce n'était pas en raison du potentiel froid extérieur de ce mois de février. Je quittai l'hôtel rapidement et je me mis à marcher dans les rues de la ville d'où je venais. Je n'avais pas peur d'y être seule, parce qu'actuellement, j'étais celle qui semait la peur dans les rues.

    Depuis que j'avais soi-disant tué ces infirmières et Tyler, on ne voulait pas me croiser et depuis que j'avais éteint ma mère, alors là c'était encore plus poussé. Portland m'avait porté, m'avait vu grandir et aussi sombrer. C'était chez moi. Mais à présent, je savais que je n'avais pas réellement envie d'y rester.

    Je voulais en finir avec cette foutue ville et repartir à zéro, ailleurs. Je voulais laisser Joy, et devenir à vie Melody. Je voulais apprendre à me guérir. Je savais que Ben voulait que je sois avec lui, il voulait même que je devienne sa femme.

    Sa femme.

    Madame Myers.

    À cette pensée, je me mis à sourire en me rappelant de ce vernissage de la première étudiante particulière de Ben. Un homme était venu pour prendre mon verre et me taquiner, du moins j'avais cru que c'était ce qu'il faisait. Il m'avait prise pour la femme de Ben en réalité, alors que j'étais son étudiante, et vu la relation des deux hommes, il voulait sûrement énervé Ben en me parlant. 

    « — Je pense que j'en ai plus besoin que vous. Je vous vois depuis tout à l'heure, toute seule en train de boire. Celui qui vous a emmené vous a lâché ? »

    Son aplomb m'avait intimidé. Il avait l'air sûr de lui. Il m'avait clairement montré qu'il connaissait les personnes avec qui Ben parlait pendant que je buvais pour oublier que Sabrina, cette ancienne étudiante de Ben avait percé à jour notre relation loin d'être conventionnel pour un professeur et son étudiante.

LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant