mot de la fin

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 « Nous étions deux personnes loin de la normalité qui avaient décidé de s'aimer. Des anormaux égarés qui s'étaient rencontrés et attachés. »

Un jour, on m'a dit que quoi que je pourrais faire dans ma vie, je devrais le faire d'abord pour moi, et que les autres viendraient y trouver leur compte par eux-mêmes. Que vivre et faire pour les autres uniquement ne rapportait rien.

J'ai toujours le coeur qui bat un peu plus fort quand j'y repense. Même après que le temps se soit autant écoulé.

J'ai toujours inventé des scénarios dans ma tête, ça m'aidait à m'échapper du monde froid et stérile du réel et des adultes qui m'imposait ce stress permanent du futur. Dès que j'ai su écrire, je me suis enfuis dans mes lignes.

Mais à trop vouloir s'échapper on fini par s'y perdre.

Lire, écrire. Se plonger dans des mondes où toutes les histoires sont possibles ou bien les inventer, est souvent un acte qui nous entraînera à nous y réfugier chaque fois que nos coeurs en aura besoin.

L'écriture a été mon petit refuge à moi, un monde que personne, pas même mes proches, ne pouvaient espérait toucher. Je le protégeai comme mon petit trésor. C'était ma bulle d'oxygène.

Puis, j'ai découvert Wattpad, qu'est-ce qu'elles étaient nulles ces premières histoires, mais qu'est-ce que tout ces personnages m'ont apporté du bien. Quelques heures de répit. Quand j'étais avec eux, les voix dans ma tête cessaient de me dire tout ce qui m'empêchait de respirer convenablement.

Au fil des années, les histoires et les comptes Wattpad se sont succédés. La dépression m'attaquait un peu plus chaque jour pendant six ans.

J'étais épuisée quand j'ai tapé les premiers mots de cette dernière histoire, cette dernière chance, cette toute dernière bouffée d'oxygène.

Je n'avais pas pensé pouvoir retrouver l'envie de me battre. Par coutume, j'imprégnais toujours mes personnages d'une partie de moi pour que cet infime bout se sauve si jamais je décidais d'abandonner.

Finalement, j'ai ouvert ma fenêtre.

J'ai aussi beaucoup pleuré.

J'ai cumulé d'innombrables nuits blanches.

J'ai pris une bouffée d'air, serrés mes proches dans mes bras, leur ai dit que je les aimais et j'ai compris.

Je veux m'en sortir, surmonter mes traumatismes, affronter mes peurs... Vivre, tout simplement. Et ça, je l'ai compris en écrivant l'histoire de Ben et Melody.

Alors merci à eux et merci à vous, d'avoir été ma ligne de calme dans mon livre orageux.

PS : Si tous les coeurs peuvent s'éteindre, alors ils peuvent tous se rallumer. Il suffit parfois juste d'avoir la bonne étincelle.

𝒮𝒶𝓇𝒶𝒽.

LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant