onze

1.3K 64 10
                                    

chapitre onze : première fois

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

chapitre onze : première fois

𝐌𝐞𝐥𝐨𝐝𝐲 𝐉𝐨𝐲 𝐁𝐚𝐫𝐧𝐞𝐭𝐭

Cinq ans et demi auparavant.

    Portland, Maine.

    Ma respiration lourde emplissait toute la pièce.

    Bordel, Melody, qu'est-ce que tu as fait ?

    Le corps gisait à côté de moi. Recroquevillée dans le coin de la pièce je mordais nerveusement ma lèvre inférieure. J'avais l'impression que ma tête allait prochainement exploser.

    Merde, qu'est-ce que j'ai fait ?

    Fermant les yeux pour tenter de me remettre du Chao qui inondait mes neurones, j'étais en train de revivre la scène. Je revis cet homme au-dessus de moi. Je le revis serrer mon cou, m'appeler « petite chienne », m'énumérer tout ce qu'il voulait me faire, mais je n'en avais pas envie.

    Il ne me donnait pas envie, il ne me mettait pas en confiance, en cinq secondes il avait balafré chaque principe que je m'efforçai à tenir. Certes, mon métier était à présent de leur apporter à tous ce qu'il voulait mais je voulais aussi un peu de respect.

    J'avais dix-huit ans, j'étais une enfant encore. Une enfant sans parents, sans modèle. Une enfant qui n'avait jamais connu l'amour d'un parent. Une enfant, c'était tout ce que j'étais. Une enfant qui venait de tuer un mec.

    Merde, Melody.

    La porte s'ouvrit et je vis Kyle entrer en panique. Le bruit. Il avait entendu le bruit. Ses yeux se posèrent sur moi et j'explosai en larmes. J'avais fait une connerie. Il allait m'en vouloir, me virer, me tuer.

    Doucement, il s'abaissa devant moi et s'appliqua à faire remonter mon regard mouillé dans le sien avant de me sourire avec tendresse.

    J'ai tué un mec, arrête d'être tendre comme ça !

    — Tu vas bien ? Demanda-t-il.

    — J'ai tué...

    — Melody, répond à ma question. Tu vas bien ?

    Mes larmes redoublèrent. J'avais tué un mec, bien évidemment que je n'allais pas bien. Il m'aida à me relever. Tira sur ma robe pour me rendre de nouveau présentable et prit mon visage entre ses mains, il embrassa mon front avant de chuchoter :

    — On se casse.

    Il prit ma main et m'entraîna en dehors de la pièce avant d'indiquer à deux des vigiles installés devant la porte de « nettoyer le bordel ».

    Il va couvrir ton meurtre.

    Il va couvrir ton meurtre.

    Il va couvrir ton meurtre.

LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant