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John reste silencieux un instant, semblant réfléchir. Je bois ma dernière gorgée de thé avant qu'il ne me regarde enfin dans les yeux.

J - Je comprends. Vous êtes tombées toutes les deux amoureuses, et ça ne se choisi pas. Je vous couvre. Elle a 17ans et est largement assez mature pour prendre ce genre de décision seule, et il est sûr qu'en aucun cas tu ne l'as forcée. En plus tu n'es pas bien âgée alors...

J'en pleure de soulagement.

K - Merci, John. Mon dieu merci, dis-je entre mes sanglots.

Le jeune homme me prend dans ses bras et dépose un baiser sur le haut de mon crâne.

J - On ne peut pas être ensemble, mais je peux au moins prendre un peu soin de toi. Tu devrais peut-être le dire à Cécile et Karen.

K - Non. Moins de gens le savent, mieux c'est. Et puis je sais que Karen va juste éclater de rire et ne me dénoncera pas mais Cécile... elle est très à cheval sur le règlement.

J - Ouais, t'as raison. C'était bête, excuse moi.

Je m'écarte de lui.

K - Je vais rentrer maintenant. Fanny va m'attendre.

J - Je t'accompagne.

Mon collègue me ramène chez moi. Durant le trajet, je reçois un appel d'Arwen.

K - Hey...

A - Hey, comment tu vas depuis... quatre heures ?

K - Je vais bien, rié-je doucement. Comment vont tes blessures ?

A - Ça va, même si ma lèvre me picote un peu. Mais Méliconne à pris plus cher.

J'explose de rire à ce surnom dégradant.

K - Méliconne, carrément !

A - Ça lui va super bien, je trouve.

K - Je suis d'accord.

Je vois John me sourire du coin de l'œil.

K - Tu avais besoin de quelque chose ?

A - Hmm... entendre ta voix. Ça me fait du bien.

K - Cute...

Je me mords la lèvre, baissant la tête. Comment lui dire ?

K - Ren.

A - Hmm ?

K - John sait, pour nous. Il l'a découvert et il a la gentillesse de nous couvrir.

Elle reste silencieuse un moment.

A - Il ne te fait pas de chantage avec ça, hein ?

K - Non. C'est un bon ami, enfait.

A - Ok, ça me va alors.

Un autre petit silence passe, mais n'est pas dérangant.

A - Kyr'...

K - Hmm ?

A - Juré qu'un jour c'est moi qui vais gagner.

K - C'est beau de rêver, mon Chat, répliqué-je en riant.

A - Tu verras. Certes, je n'ai pas ta force, mais j'ai toujours l'agilité et la ruse.

K - T'essaye de te réconforter, là ?

A - Nianiania ! Même pas vrai. Bon. Je vais te laisser, Baby.

K - D'accord. Bisous...

A - Je t'aime, à demain.

Au-delà Des LimitesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant