41

1.5K 67 13
                                    

Arwen est revenue ce vendredi en cours. Dans ma classe elle ne me regarde plus comme avant, ça me blesse mais je l'ai largement mérité. Maintenant, ses iris si uniques n'expriment à mon égard juste une neutralité pure. Que très rarement elle m'adresse un sourire, et encore il est amical. Ichh...

Je continue mon cours et leur explique ce qu'ils doivent mettre dans leur sac pour lundi, le jour du départ en Angleterre. Lorsqu'ils s'apprêtent à sortir, je demande à Wen de rester. Lorsqu'il n'y a plus personne, je deviens un peu timide face à ce que je vais demander.

A - Qu'est ce qui te tracasse ?

K - Je t'ai dit que j'allais faire mes preuves. Comme on n'a pas tellement fait les choses dans l'ordre, j-je me disais qu'on pouvait commencer par là et-...

A - Arrête de tourner autour du pot, soupire-t-elle en croisant les bras devant sa poitrine.

K - Un date.

A - Un date ?

Je baisse la tête, de plus en plus nerveuse.

K - O-oui, je me disais que on n'en a jamais eu alors... je te propose une soirée au restaurant avec moi, ce soir. Comme... enfin, non pas comme. Juste une soirée romantique. Un repas toutes les deux sans coucher ensemble à la fin.

J'attends sa réaction. J'ai tellement peur qu'elle refuse...

A - D'accord.

K - Vraiment ?

A - Oui, vraiment. A quelle heure ?

K - 19 h, je viens te chercher ?

A - Ça me va. A ce soir ! dit-elle en sortant de la salle.

Ce fut rapide... bien plus que ce que je croyais. Je range mes affaires lorsque John entre. Je soupire, déjà las de sa présence. Je sors de la pièce et ferme la porte sans lui adresser un mot, mais il me prends le poignet avec force et m'oblige à me tourner vers lui, son visage bien trop proche du mien, le sien déformé par la colère.

K - Lâche moi, John, ordonné-je froidement mais calmement.

Les regards des élèves se font de plus en plus insistants, de même que les chuchotements.

Il ne dit rien mais pose brutalement ses lèvres sur les miennes. J'essaye de le repousser comme je peux mais il est trop fort et force le passage de sa langue dans ma bouche, jusqu'à ce que je lui mette un coup de genoux bien placé entre les jambes, le faisant tomber à terre. Je m'essuie les lèvres avec dégoût.

K - Tu es vraiment un gros con ! Je t'ai déjà dit qu'il n'y aurait jamais rien entre nous ! m'exclamé-je en m'en allant.

J - Quoi, la petite albinos embrasse mieux que moi ? demande-t-il sarcastiquement en se relevant.

Je m'arrête, me retourne et reviens lui mettre deux baffes consécutives de la paume et du dos de la main.

K - Arrête avec tes conneries et ta jalousie mal placée. Il ne se passe rien avec Arwen puisque je suis célibataire !

J - Elle t'a quittée en plus... tu ne le prends pas trop mal ?

K - Arrête ça ! hurlé-je les larmes aux yeux.

Nous sommes stoppés par l'arrivée du proviseur.

P - Qu'est-ce qu'il se passe, ici ? tonne-t-il les sourcils froncés.

J - Oh rien qui ne soit habituel, Mme. Leroy est triste parce qu'elle ne peut plus sauter son élève, que voulez vous.

P - Nous avons déjà démenti cette fausse rumeur alors maintenant il s'agirait d'arrêter la diffamation, M. Oliver.

Au-delà Des LimitesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant