Au-delà Des Limites

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Je ne réponds pas à l'appel, je lui envoie juste un message.

A - "Au parc."

Deux petits mots. Je ne vois pas de réponse, alors je range mon portable dans ma poche, retournant à la contemplation du ciel, envahie de sombres pensées. Le soleil commence déjàà descendre. Je fini par baisser la tête, les paupières de plus en plus lourdes, jusqu'à fermer les yeux.

Je sens quelqu'un me prendre dans ses bras, m'appeler. Je suis trop engourdie pour répondre. Je ne sens plus rien... j'entends à peine. Quelqu'un pleure. Une sirène. Pompiers ? Peut-être. Même probable. Je suis à nouveau soulevée, je crois. Puis emmenée quelque part. Quelqu'un enroule quelque chose de chaud autour de moi. Je suis fatiguée. Tellement fatiguée...

Un petit pincement à l'intérieur de mon coude. Je plonge dans le sommeil, encore. Et je rêve.

Je me réveille, accompagnée d'un chant d'oiseau. Je regarde la pièce. D'instinct, je sais que c'est ma chambre. Avec mon lit, celui que je partage avec quelqu'un. Je sors du dessous des draps, nue et marquée d'amour sur tous le corps. Ça me fait sourire... j'avance totalement nue vers le salon de notre grande maison, sachant qu'il n'y a pas de voisin. Thé, pain au chocolat, café, avec les rayons du soleil d'été pour bien commencer la journée. J'entends quelqu'un sauter dans l'eau de la piscine. C'est elle, toujours à nager comme si l'eau était son milieu naturel. J'enfile un peignoir en satin vert puis me dirige à l'extérieur pour la voir. Elle est bien là, faisant encore et encore des longueurs, alternant entre le crol, la brasse, le papillon. Je n'ai jamais su comment elle faisait pour avoir autant d'énergie.

C'est elle. Ma belle brune.

Pourtant, quelque chose ne vas pas, ne colle pas. Comme si ce n'était pas la bonne personne, ou que je n'étais pas à ma place.

Je retourne à l'intérieur, préparant machinalement le café. En me retourant, un femme s'est installée derrière le comptoir sur un siège de bar. Je m'approche, attirée comme un aimant. Elle est blonde, mais je ne distingue pas son visage, c'est trop flou. Elle relève sa main vers mon visage et en caresse la joue, puis prend ma main, murmurant d'une voix lointaine :

??? - Réveille toi, mon chou. Je t'en prie réveille toi...