Au-delà Des Limites

69°a

Mais qu'est-ce qu'elle fout ? Je la regarde faire, les yeux écarquillés comme des soucoupes. Elle parle avec les musiciens, puis le guitariste, pianiste et celui qui s'occupe du pad hochent la tête avec le sourire. Je comprends lorsqu'Arwen retire son sweat pour être en t-shirt blanc à col en V avant de monter sur scène, passant sa main dans ses cheveux. Ma petite amie s'approche du micro, puis me regarde en souriant. Je n'ai jamais vu Wen chanter. Un petit rire m'échappe lorsque les premières notes de Dangerous Woman d'Ariana Grande commence à se diffuser dans la salle, parce que vu le goût prononcé de l'autrice pour cette chanteuse, il était évident qu'on reste sur ses chansons.

Oh mon dieu. Sa voix. Elle est... si mélodieuse, harmonieuse, si douce, si prenante ! Si sincère. Arwen ose danser un peu au refrain, me distribuant un clin d'œil au passage pendant que son corps bouge assez pour me faire rougir, d'autant plus lorsqu'elle passe la main dans ses cheveux, lui donnant ce petit côté bad girl sexy as fuck que j'aime tant.

Je suis d'autant plus surprise de la puissance de ses cordes vocales, sa capacité à reproduire des notes que seule une chanteuse expérimentée peut atteindre. Pourtant, elle le fait. Sa voix transporte le public à travers toutes ses nuances et ses émotions, de même que sa petite chorégraphie.

Il est impossible de détourner les yeux d'Arwen. Sa présence sur scène est telle que beaucoup en reste la bouche ouverte. Il transpire de son chant un amour indescriptible mêlé à un désir évident et cruellement inassouvi, un manque de contact physique qui me fait frissonner d'envie et que je vais certainement comblé au moins pour le numéro du chapitre. Arwen est elle-même tellement dans sa musique que ses yeux se ferment tandis que ses lèvres laissent échapper des notes parfaitement justes et incroyablement dignes d'un ange et aussi désireuses que si elles étaient susurrées par un démon. Elle ne fait pas que chanter, non. Oui, elle chante, elle chante à cœur ouvert, de tout son être. Comme si elle incarnait la chanson, qu'elle la vivait à travers son chant.

Lorsque sa voix s'éteint dans une dernière note, le bar entier devient silencieux pendant une minute durant laquelle Arwen reprend son souffle. Soudainement, un tonner d'applaudissements se fait entendre de même que des sifflements, des cris admiratifs et excités. Ma petite albinos semble sortir de sa transe, ses paupières papillonnants, puis elle sourit avant de s'incliner devant le public, ses joues cramoisies. La jeune femme revient vers moi, c'est sans aucune retenue que j'attrape sa taille et la pose sur mes cuisses en l'embrassant passionnément.

K - Je ne savais pas que tu pouvais chanter pareillement, dis-je contre ses lèvres.

A - Hum, tu as aimé ? demande-t-elle sans s'éloigner.

K - C'était incroyable, répondé-je avant de reprendre le baiser là où il s'était arrêté.

Ma main glisse derrière sa tête, approfondissant le geste, tout en penchant légèrement mon visage sur le côté, collant ma langue à la sienne. Je l'entends vaguement gémir lorsque j'emprisonne une seconde son muscle rose entre mes dents avant de le refaire danser avec le mien. Les ongles d'Arwen se plantent dans ma nuque et sur mon épaule lorsque l'une de mes mains descend jusqu'au bas de son dos, son corps se cambrant automatiquement contre le mien. Pour l'instant, ma main est sur le bas de ses reins, pas encore à un niveau indécent pour un lieu public. Pas encore. Mais j'en crève d'envie, le bas de mon ventre qui se tord me le fait bien comprendre.

Je fini pas calmer le jeu, sachant que je ne peux définitivement pas la prendre sur une table du bar. Je glisse un baiser dans son cou avant de me laisser choir contre le dossier du petit canapé, les lèvres encore brûlantes du baiser ardent que nous venions d'avoir. Je caresse sa joue de la main, constatant encore une fois la douceur de sa peau, égale à celle de sa voix. Ses iris sont presque invisibles, avalés par la profondeur de ses pupilles qui prennent bien plus de place par le désir que je viens de m'amuser à attiser et qui se manifeste si bien dans ses yeux.