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PARTIE 16  

Farès : Tu vas retrouver ta famille.

Il est sérieux ??

Moi : Qu... Quoi ?

Farès : Tu vas retourner chez eux. T'as rien à faire ici. Dans le cas où Momo et sa bande sont toujours après toi, on continuera de te surveiller. De loin, t'en fais pas.

Je le regardais, sous le choc. Quoi ? Il me faisait quoi là ? C'était quoi ce délire ? Il allait juste me ramener à ma famille... aussi simplement que ça ?

Moi : Tu... Je veux dire... tu peux pas être sérieux là.

Il soupire et me prend le coton des mains.

Farès : Si, je le suis.

Il continue de se désinfecter tout seul et m'ignore. Je décide de sortir de la pièce. Je vais dans ma chambre et m'allonge sur le lit. Je suis heureuse mais j'arrive pas à sourire. Je sais que c'était pas une blague, je l'ai senti, il m'a dit la vérité...
Alors pourquoi je souris pas ? Pourquoi j'arrive pas à exprimer la joie que je ressens ?

Peut-être parce que je veux pas partir... NON ! Je VEUX partir. Je veux retourner à ma vie d'avant... mais je veux pas le perdre...

Oh merde ! Mais qu'est-ce que je suis en train de me dire là ? C'est du n'importe quoi ! Je vais partir, retourner à ma vie, ne plus jamais les recroiser et tout va bien aller. Cet épisode fera bientôt partie de mon passé... POURQUOI ça me fait mal de penser ça ?????!!!

Je reste quelques minutes les yeux fermés, j'essaie d'apaiser mon cerveau qui bouillonne de questions...

On frappe à la porte.

Moi : Oui ?

Moussa ouvre la porte.

Moussa : Viens, on te ramène.

Je me redresse sur le lit.

Moi : Quoi ? Maintenant ?

Moussa : Oui, habille-toi, on y va.

Puis il part. Je reste quelques secondes sans vraiment comprendre ce qui se passe. Puis je me lève et m'habille vite fait. Je sors de la chambre et vais dans le salon, je vois les trois gars debout à attendre près du canapé.

Farès : On y va.

Farès a ouvert la porte et est sorti dehors, je l'ai suivi et Adel et Moussa m'ont suivie. On avance vers une voiture. J'allais e diriger vers les portières arrières, mais je vois déjà Moussa et Adel qui s'installent sur la banquette.

Je me tourne un peu et je vois Farès qui me tient la portière du côté passager. Je suis un peu surprise, lui me regarde en fronçant les sourcils, j'arrive pas à lire ce qu'il y a dans ses yeux. J'ai l'impression que son regard est dénué de tout mais en même temps tellement rempli de choses que je comprends pas.

Je m'avance et m'apprête à entrer dans la voiture, sauf que je prends une seconde pour lever les yeux vers lui.
Je dis rien, je le regarde juste, et lui aussi me regarde.

Après un petit moment dont j'ai pas capté la signification, je rentre dans le véhicule et il ferme la portière. Il s'installe à côté de moi et démarre.

Le trajet se passe dans le silence le plus total, pas de musique ni conversations divertissantes, rien. L'atmosphère est hyper lourde entre nous 4. Est-ce que c'est parce que je rentre enfin chez moi ?
J'en sais rien et je veux pas demander. Briser ce silence me donne pas vraiment envie.

Après moins d'une heure de route, on arrive dans ma banlieue. Des tas de petites maisons sont alignées, je reconnaîtrais ce coin entre mille, même si bon nombre de banlieues se ressemblent.

Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant