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Partie 34

Le lendemain matin, j'entre dans ma chambre pour y trouver Maeva encore dans sa robe bleue, en train de dormir. Je lui ai laissé le lit hier soir en rentrant de la fête. Je la voyais mal tenir sur un canapé dans l'état où elle était.
Moi : Maev' ? Ma puce?
Des gémissements me répondent.
Je m'avance et prends place à côté d'elle sur le lit. Je dégage des mèches de cheveux de son visage.
Moi : Ma belle, il est temps que tu te lèves.
Elle s'agite un peu et finit par ouvrir les yeux.
Maeva : Ah, mon crâne... On est où ?
Moi : Dans ma chambre.
Elle se redresse sur ses coudes et regarde autour d'elle.
Maeva : J'ai dormi ici ?
Moi : Oui, j'ai pris le canapé. Il m'avait manqué.
Je lui souris et lui tends son remède contre la gueule de bois. Elle regarde le verre que je tiens d'un œil méfiant.
Maeva : Qu'est-ce que c'est ?
Moi : Une petite recette que j'ai trouvé sur le net.
Maeva: Et c'est quoi ?
Moi : Tu veux pas le savoir. Tiens, bois.
Elle le prend et renifle le liquide rouge qu'il y a dedans.
Maeva : La vache ! T'as mis combien d'épices dedans ?
Moi : Bois et vide le tout.

Elle obéit et je la vois grimacer en avalant la dernière goutte. Elle sort sa langue en faisant des bruits bizarres
Maeva : Bravo ! C'est dégueulasse !
Je rigole en reprenant le verre.
Moi : C'est dans ces moments-là que je me dis que c'est pas pour rien que Dieu a interdit l'alcool.
Elle me lance un regard assassin et je me lève pour aller à la cuisine et rincer son verre. Je la vois sortir de la chambre et se diriger vers la fenêtre du salon pour fermer les rideaux.
Moi : Grosse migraine, pas vrai ?
Maeva : Tu peux pas savoir à quel point.
Moi : Tu veux que je te prépare un autre verre?
Maeva: N'y pense même pas, t'as failli me tuer avec le premier alors non merci.
Je souris et m'avance vers elle.
Moi : J'ai envie de sortir. C'est l'été, il fait pas trop chaud, le soleil tape pas trop fort, puis y'a de l'air frais dehors. C'est le temps idéal. Tu veux venir avec moi ?
Maeva : Tu veux aller où ?
Moi : Je sais pas, juste sortir. Tu m'avais pas dit qu'il y avait un café sympa près de ta boutique là ?
Maeva : Ah oui ! Ricardo, mon sauveur ! Faut absolument que je t'y emmène, il te fait des latte à mourir ! Laisse-moi prendre une douche et on y va.

Elle fonce à la chambre se préparer et je l'attends sur le canapé. Je pense à la soirée d'hier. Je vais dans la chambre, je prends le portable de Maeva qu'elle a laissé dans sa pochette. Je cherche le numéro de Moussa et l'enregistre dans mon portable.
Je lui envoie un sms en lui demandant de me passer le numéro à Farès. J'ai peur qui me dise non après la façon dont Maeva a réagi hier mais je tente le coup. J'ai pas trop le choix.
Quelques minutes plus tard, je reçois son numéro.
Je souris à mon écran et l'enregistre dans mes contacts.
Je mets un peu de temps à me décider mais je finis par l'appeler.
?: Allo ?
Moi : Farès ? C'est Sofia.
Farès : Qu'est-ce que tu veux ?
Wouah. Merci pour le salut hein.
Moi : Je voulais juste te dire que...
?: Chéri, c'est qui ?
Fares: Personne.
Personne? Espèce de hmar (âne), moi je suis personne ?!
Puis là...
?: Allô ?
Oh super, Miss Reine des garces est au bout du fil.
Moi : Oui, c'est Sofia.
Patricia : Ah Sofia ! Comment tu vas ?
Pétasse ! T'as pas honte de la jouer toute gentille avec moi

Moi : J'allais bien y'a deux secondes. Bref, j'appelle juste pour dire que j'ai toujours le cadeau d'anniversaire d'Ismaël et que je voudrais lui donner.
Patricia : Bonne idée ! Et pourquoi on ferait pas un piquenique tous ensemble ?
Oh oui, génial ! On va s'habiller comme Candy et courir en chantant le générique des Bisounours. Ça va être trop fun tout ça !
Pfff l'idée de merde quoi.
Patricia : Il y aura Farès, moi, toi... amène Maeva aussi, si tu veux. Et Adel ! Oui, Adel nous accompagnera. Il pourrait venir vous chercher chez vous si vous voulez?
Ok, j'ai atterri dans quelle dimension là ? Est-ce qu'elle vient juste d'organiser un pique-nique en quelques secondes et aussi oser me dire qui ramener ou pas ? Et tout ça sans l'avis de personne?
Quelqu'un pourrait me dire pour QUI elle se prend au juste?
Je ravale les mots acides qui me brûlent les lèvres et préfère la jouer comme elle.
Moi : Bien sûr, vers quelle heure il passe nous prendre ?
Patricia : Vers 11h30, ça vous va ? On prendra notre déjeuner ensemble alors. J'ai hâte d'y être.
Pas autant que moi.
Moi : Ok, on sera prêtes.
Maeva : T'es sérieuse là Sofia ?
Moi : Bah quoi ? On y va et on voit comment ça se passe, c'est tout.

Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant