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Partie 60

Fares : Quoi ? Mais qu'est-ce qui vous arrive?
Moussa : Demande-lui ! Demande-lui à ce traître ! Sale bâtard!
Adel se relève et plonge son regard dans celui de Moussa.
Adel : On attendait le bon moment pour te le dire.
Je vois Farès écarquiller les yeux et Jalil froncer les sourcils alors qu'il tente désespérément de retenir Moussa.
Moussa: Tu nies même pas, sale chien, hein ?
Farès : Quelqu'un m'explique. De suite.
Le ton ferme de Farès calme tout le monde, il a cet effet sur les gens. A chaque fois qu'il entre dans une pièce, s'impose, même en silence. Juste sa
présence suffit à ramener de l'ordre.
Adel : Taiana et moi, on..
Moussa : Tu sautes ma sœur, c'est ça ! Avoue-le, petit PD !
Mon cœur s'arrête un instant en voyant une rage entre les deux « frères » qui semblait encore impensable il y a quelques heures..
Adel : Je saute personne et je t'interdis de parler d'elle comme ça.
La voix calme et posée d'Adel me fait un peu flipper, il est comme un tigre prêt à bondir si on s'attaque à ce qui est à lui. Imprévisible. Audacieux.
Possessif.
Moussa : Tu me dis pas comment je dois parler de ma soeur, t'as compris ça ?!

Il se tourne vers Jalil.
Moussa : Vas-y c'est bon, lâche-moi, faut que je lui parle à cette traînée.
Adel : HE!
Farès retient Adel qui se débat pour foncer sur Moussa qui lui est en train de sortir de la maison en mode Terminator.
Le moteur d'une voiture
vrombit au-dehors quand Adel parvient enfin à s'extirper de l'emprise que Farès a sur lui. Il passe à côté de moi, son côté joyeux et insouciant envolé
et il fait soudain bien plus que son âge. Merde voilà
Terminator contre Gladiator !
Farès : Merde, fais chier!
Je tourne la tête vers Farès
Moi : Quoi ?
Farès : Il a piqué mes clés de voiture.
Un autre moteur vrombit et je vois la voiture de Farès partir dans la même direction que celle de Moussa.
Farès : Jalil.
Jalil sort les clés de son sac et les envoie à Farès. Farès les attrape au vol, court vers l'entrée et s'arrête face à moi.
Farès : Ça va, cariña?
Je vois dans ses yeux qu'il me demande la permission d'y aller.
Moi : Vas-y, rattrape-les.

Oui, c'est son devoir de chef de famille, de grand frère. Il doit montrer l'exemple et gérer les tensions. Pas toujours facile, mais bon.
Il m'embrasse et se remet à courir. Je le regarde partir puis me retourne pour tomber sur Jalil au milieu de l'entrée.
Moi : Merci de lui avoir prêté ta voiture.
Jalil : C'est rien
Moi : Pourquoi t'y es pas allé?
Jalil: Parce que ça doit se régler entre frères. En famille.
Je m'avance vers lui.
Moi : Tu sais Jalil, tu fais partie de cette famille aussi. Peu importe ce que tu crois, ce que tu penses, toutes les choses qui te font douter à chaque
instant... tu as ta place ici. Et tu serais pas encore là si tu oma faisais pas partie des nôtres. Tu le sais autant que moi.
Il répond rien et hoche seulement la tête. Je lui souris et pars à la recherche de nourriture. Crise de famille ou pas, j'ai deux estomacs en moi et je
compte bien les remplir.
*水水水水水水*水**水
水水水水*
FARES
Je passe la quatrième en suivant ma voiture qu'Adel est en train de conduire. Je le vois passer un rouge, je le passe aussi, pas question que je les perde
de vue. Je les connais, ils sont calmes et sympa certes mais ça reste des sanguins, et là ça concerne la famille donc tout peut arriver.

Moi : Mierda!
On arrive sur une route déserte, je me prive pas pour accélérer, je dépasse Adel et passe la cinquième. Je me place devant Moussa que je vois avec un
téléphone à la main au volant, la conversation a l'air animée.
Je passe devant lui en tournant à 90° et lui barre la route. Il freine direct et Adel fait la
même chose derrière. Bon, maintenant que tout le monde est au point mort, place aux explications.
Je sors de la voiture, Moussa sort en balançant son portable dans la voiture puis se dirige vers Adel qui vient à peine de fermer la portière. Faut savoir
qu'Adel n'a pas la masse musculaire à Moussa mais il en a mis plus KO que certains mecs que je connais qui sont taillés comme des catcheurs.
d Mhama
?: Allô ?! Moussa, je t'en prie, lui fais rien ! Moussa !
Je me dirige vers les gars quand j'entends cette petite voix, je vais vers la voiture à Moussa qui a laissé sa portière ouverte. Y'a son portable sur son
siège qui est allumé, je le prends.
Moi : Allô ?
Taiana : Fa... Farès ?
Elle renifle, ça s'entend qu'elle pleure.
Moi : Oui, écoute je vais gérer les gars là, d'accord ? Toi calme-toi et je te rappelle plus tard.
Taiana : Stp Farès... Stp les laisse pas faire de conneries.
Je soupire et jette un coup d'oeil aux gars qui sont en train de se tuer du regard l'un face à l'autre.

Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant