Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sien

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PARTIE 22

Mehdi a à peine le temps de se retourner que Farès lui saute dessus et commence à l'enchaîner de coups. Il se met sur lui et le frappe à sang. Moi je regarde la scène avec une certaine distance. Ça me fait ni chaud ni froid qu'il soit venu à mon secours.

Après que Mehdi soit incapable de bouger, Farès se relève, les mains en sang, en levant les yeux vers moi.

Farès : Sofia... Je, je savais pas...

Il s'approche et je recule. Il s'arrête, fronce les sourcils et tente une nouvelle fois de s'approcher de moi.

Farès : Sofia, je suis...

Je recule encore. Il me dégoûte. Faut qu'il entende les aveux de la personne pour me croire ? Il lui aura fallu tout ce temps pour se rendre compte qu'il avait tort ? Oh bordel, mais qu'il aille se faire voir !

Il se rend compte que je le repousse et balance un coup de poing dans le mur. La porte s'ouvre, Moussa et Adel entrent en plein sprint.

Moussa : Wesh il s'est passé quoi ?

Adel : Sofia ?!

Ils remarquent Mehdi, inconscient sur le sol et Farès, les poings contre le mur, qui me regarde.

Moussa : Vous expliquez svp ?

Farès : Mehdi est un gros bâtard. Elle a rien fait avec lui, c'était juste du mytho.

Moussa me regarde, le regard plein de remords. Ah non, le coup du petit chien battu marche pas avec moi. Qu'il dégage de là et vite, ils croient quoi sérieux ? Pfff que des traîtres qui changent de camps comme de baskets. Portez vos couilles merde !

Adel : Sofia ?

Je calcule personne et reprends ma brosse à cheveux qui était tombée parterre. Je marche vers la fenêtre et commence à me coiffer les cheveux. Je sens qu'ils sont toujours là, je me retourne.

Moi : Je pourrais avoir un peu d'intimité, svp ?

Je les entends sortir en traînant le corps de l'autre salaud. Je coiffe mes cheveux en pensant à la réaction de Farès et Moussa. Ça compte pas ce qu'ils disent maintenant. Maintenant que l'autre con a parlé je suis redevenue une fille bien à leurs yeux ?

Non c'est pas ça la vraie confiance. La vraie confiance c'est celle qu'Adel m'a donné. Il m'a crue envers et contre tous. Et eux, ils ont fait quoi ? Ils se sont juste laissés avoir... sans même chercher à savoir.

Je me maquille légèrement, je laisse mes cheveux sécher à l'air libre sur mon dos. Je descends les marches et entre dans le salon. Il y a un silence de mort.

Je m'assois à côté d'Adel, il me fait un petit sourire que je lui rends aussitôt. Je lui pose la question qui me trotte dans la tête depuis tout à l'heure.

Moi : On fait quoi maintenant ?

Moussa : On va chez moi. En banlieue, dans une cité. J'ai ma mère et mes sœurs qui y vivent.

Moi : Et Momo ?

Moussa : On y restera pas longtemps. J'ai promis à ma mère de toujours aller la voir avant de quitter le pays.

Donc on va quitter le pays. Grande nouvelle. Je me retourne vers Adel.

Moi : Où est Mehdi ?

Farès : Dans sa chambre, sur son lit. Attaché. Ce porc a ce qu'il mérite.

Je ne réponds pas. Un nouveau silence s'installe... jusqu'à ce que Farès le brise.

Farès : Vous pouvez m'accorder un moment svp ?