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PARTIE  24

Mon père entre dans la salon et s'arrête quand il me voit.

Mon père : Ah benthi !

Je cours vers lui et le serre dans mes bras.

Mon père : Alors t'as déjà fini ton stage ? C'était bien ?

Moi : Oui hamdoullah (grâce à Dieu).

J'en avais marre de leur mentir mais j'avais pas le choix. C'était soit leur faire croire ces mensonges ou les inquiéter à vie.

Il lève la tête et regarde Farès. Je sens une sonnette d'alarme interne qui est en train de retentir tellement fort que je pourrais presque l'entendre pour de vrai.

Mon père : Et lui c'est qui ?

Moi : C'est...

Farès s'approche et lui tend la main.

Farès : Farès, monsieur. J'étais avec votre fille pendant le stage.

Mon père n'a aucune réaction, il regarde fixement Farès puis finit par serrer sa main tendue.

Mon père : Bienvenue mon garçon.

Farès : Merci.

Ma mère : Bon allez, allez là ! Tout le monde se repose sur les canapés, moi je vais préparer à manger avec ma fille. Tu viens, mon cœur ?

Je souris à ma mère et la suit mais mon père attrape son bras.

Mon père : Alors comme ça je rentre du travail et pas de « bonjour chéri » rien du tout ?

Ma mère lui sourit et se met face à lui.

Ma mère : Baisse-toi.

Oui, mon père est bien plus grand que ma mère. J'ai hérité de ma mère sur ce point, je suis pas grande du tout. Mais bon, les choses les plus petites sont les plus mimis donc ça va. (Eh oui on se rassure comme on peut hein^^)

Il se baisse et elle lui embrasse le front.
Sans le vouloir, mes yeux se tournent vers Farès. Je le vois me regarder avec un sourire qui me dit des choses que je veux pas chercher à comprendre. Je tourne immédiatement la tête vers mes parents.

Ma mère : Bonjour mon amour. J'espère que tu as passé une bonne journée au travail et je remercie Allah de t'avoir ramené à moi sain et sauf.

Mon père sourit et lui donne un baiser sur la joue.

Mon père : Voilà, ça c'est l'accueil que je voulais.

Ma mère : Et bah tu l'as eu, maintenant laisse-moi aller te faire à manger.

Puis ma mère part en cuisine et je la suis. J'entends le rire de mon père en m'éloignant. Quel beau couple sérieux, moi aussi je voudrais bien être comme ça avec mon mari d'ici 20-30 ans avec nos enfants...
Mais j'ai perdu espoir en l'amour y'a longtemps. Je suis pas triste non, c'est juste que y'a des trucs qui sont faits pour certains et pas pour d'autres, en ce qui concerne tout le toutim amoureux je suis dans la deuxième catégorie.
Avec le temps, on s'y fait. Enfin, ces temps-ci je sais pas pourquoi mais je me dis que peut-être... un jour...

Je secoue la tête et sourit en entrant dans la cuisine.

Moi : Alors, y'a quoi de prévu au menu ce soir ?

Ma mère se tourne vers vers moi et hausse les épaules.

Ma mère : Oh tu sais, le truc habituel. Caviar, homard fumé, sauce à l'estragon, mille-feuilles de légumes et escargots tout frais !

Je la regarde en faisant une tête de choquée. Elle se met à rire.

Ma mère : Me regarde pas comme ça, je suis en train de me payer ta tête.

Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant