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Partie 59

Maeva : Calme-toi, d'accord ?
Que je me calme ? QUE JE ME CALME ?
Moi : Dis-moi tout de suite t'es où.
Maeva : Dans un commissariat.
Moi : Lequel ?
Dès que je pose la question, j'entends des bruits de pas descendre l'escalier. C'est Adel.
Adel : Maeva est au poste, elle s'est fait arrêtée.
Moi : Tu sais lequel ?
Adel : Oui, Moussa vient de m'envoyer l'adresse.
Moussa ? Mais qu'est-ce qu'il fait là-dedans lui ? Oh j'aime pas ça, j'aime pas ça du tout ? : Bonjour tout le monde.
Nassiha arrive avec un petit sourire aux lèvres qui s'efface en voyant nos têtes. Je réponds à la question que je vois dans ses yeux.
Moi : Maeva est au poste.
Elle fait des yeux ronds en ouvrant la bouche.
Maeva : Oui et aussi au bout du fil alors si vous pouviez faire comme si j'étais bien là et pas un fantôme svp, ce serait sympa.
Moi : Toi bouge pas, on arrive.

Je lui laisse pas le temps de répondre, je raccroche aussitôt. Je me rends compte que ce que je viens de dire sert un peu à rien, elle risque pas de bouger avec des flics partout. Ah ma blonde...
Adel me regarde, ou plutôt m'étudie, les sourcils froncés.
Moi : Quoi ?
Adel : Tu te sens bien ?
Moi : Dès que j'aurais sorti Maeva de là, je me sentirais beaucoup mieux.
Adel : C'est pas une réponse.
Oh mais c'est dingue, pourquoi tout le monde s'inquiète autant quand on porte un enfant ? Je suis pas un verre fragile sur le point de se briser à la fin !
Moi : Je vais bien, maintenant t'as intérêt à me laisser aller la chercher.
Adel : Seule ? Tu rêves. Je viens avec toi.
Nassiha: Et moi aussi.
Je fonce dans l'entrée chercher mon manteau quand je croise Jalil qui rentre.
Jalil : Salam, ça va ?
Moi : Non, on doit sortir Maeva du poste. Apparemment, elle a fait quelque chose d'assez grave pour qu'ils l'aient arrêtée.
Il dit rien et tient la porte ouverte pour nous laisser passer puis nous suit.
Jalil : L'adresse ?

Adel : Je l'ai.
Jalil : Je vous y conduis.
J'ai rarement vu Jalil surpris, tu peux lui raconter des trucs de dingues, il lèvera jamais un sourcil. Ça a toujours le don de me donner un petit frisson dans le dos, il a dû voir un sacré paquet de choses pour que presque rien ne l'étonne.
Il nous suit et on monte tous dans sa voiture. Ils me laissent la place de devant pour que j'ai plus d'espace, et Nassiha monte derrière avec Adel. Pendant le trajet, je vois Jalil jeter un coup d'oeil régulier dans le rétroviseur. Y'a pas besoin d'être devin pour savoir qui il regarde hein. Je l'observe prendre sa dose visuelle de Nassiha et à un moment il tourne le regard vers moi, je souris pour lui faire savoir que j'ai compris ce qu'il faisait, mais ne fais aucun commentaire.
Il se concentre de nouveau sur la route et se racle la gorge, un peu embarrassé.
Arrivés sur place, je saute presque du siège pour foncer dans le commissariat.
Adel : Doucement, Sofia !
Pas le temps d'y aller mollo, ma sœur est au poste. Je rentre à l'intérieur et repère direct Moussa. Je me précipite vers lui.
Moi : Qu'est-ce qui s'est passé?
Une fille se trouve à côté, en pressant un mouchoir contre son nez qui a l'air d'être bien amoché s'avance vers moi en plissant les yeux et retire le mouchoir. Oh. Je. Rêve. C'est la même fille qui était rentrée l'autre fois avec Moussa au milieu de la nuit.
La fille : T'es qui toi ?
Moussa : Ferme-la.

D'où elle me tutoie ? Qui je suis ? Je suis la propriétaire de la maison dans laquelle t'es entrée à moitié à poil et complètement soûle, pétasse. Et si t'as quelque chose à voir avec la présence de Maeva ici, je suis celle qui va te terminer en express, PÉTASSE. Je respire par le nez pour me calmer. Je suis pas étonnée qu'elle se souvienne pas de moi, vu comment elle était bien bourrée la dernière fois.
Je serre les poings et décide de l'ignorer en regardant
Moussa.
Moi : Alors ?
La fille : Il s'est passé qu'une tarée est sortie de nulle part, m'a sauté dessus et m'a cassé le nez en me cognant la tête contre un arbre. Je vais la faire enfermer dans une cage cette blondasse de petite pute !
Ooooooh dites-moi qu'elle parle pas de Maeva là, DITES-MOI QU'ELLE PARLE PAS D'ELLE?!
Je sens mon sang se réchauffer d'un coup et se mettre à bouillir dans mes veines.
Adel : Oh bordel.
Oui, Adel, ça va être un pur bordel, un vrai CARNAGE !
Moussa : Je t'ai dit de la FERMER, t'es bouchée ou quoi ?!
Je me concentre sur la fille.
Moi : Tu parles de qui là ?
Je l'entends à peine répondre à travers les battements de mon sang à mes oreilles.
La fille : De la blonde psychopathe là pfff.
Moi : Tu parles de ma blonde là ? Tu parles de ma SOEUR ??! WALLAH JE VAIS..

Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant