Partie 52
Le lendemain matin, je me réveille dans les bras de Farès.
Je me serre un peu plus contre lui et murmure son nom.
Pas encore totalement réveillée, je dépose un baiser sur son torse. Je me sens directement retournée sur le dos, j'ouvre les yeux sous le choc et le vois au-dessus de moi il me regarde intensément. Puis je vois ses sourcils se froncer quand son regard se pose sur mes lèvres. Il a l'air furieux.
Je comprends pas... Ah oui ! La coupure !
Moi : Je la sens à peine.
Il me regarde et je sens bien que ça l'a pas calmé ce que j'ai dit. Je décide de le rassurer comme je peux. Je le tire vers moi et l'embrasse. J'avoue que ça me fait un peu mal, surtout qu'on a passé la nuit à s'embrasser et, avec la coupure, mes levres sont extra sensibles.
Cette fois c'est moi qui le retourne sur le dos et le regarde.
Moi : Je suis désolée de pas te l'avoir dit. Plus tôt.
Il passe une main dans mes cheveux.
Farès : Je sais.
Moi : Je t'aime.
Farès : T'as intérêt.
Je retrouve cette petite étincelle dans ses yeux qui m'avait manquée. Je souris et il me retourne sous lui pour m'embrasser.
Farès : Je veux plus que tu quittes ce lit.
Moi : Je veux plus quitter ce lit non plus. Je veux y rester avec toi.
On se dit rien pendant un moment, on se regarde seulement pendant que je lui caresse la nuque de mes doigts .Moi : Il est quelle heure ?
Il tend la main vers la table de chevet pour prendre son portable.
Farès : 9h à peine.
Moi : Il est encore tôt. Je crois que je me suis endormie alors qu'il faisait déjà jour, et toi ?
Il se rallonge sur le dos et me ramène contre lui.
Farès : J'ai pas dormi.
Je me redresse et le regarde. Je vois le film de la veille se rejouer dans sa tête malgré lui. Il a failli me perdre et il est pas encore remis. Je peux pas faire grand chose pour lui et ça me rend dingue.
Moi : Je suis là et je vais bien. Je suis vivante. Et je suis avec toi. C'est tout ce que t'as besoin de savoir, d'accord ?
Concentre-toi sur ça.
Je le prends dans mes bras et le serre de toutes mes forces, je veux qu'il ressente ma présence jusqu'au plus profond de son être. Il me rend mon étreinte avec la même ardeur.
***
Plus tard dans la journée, on va au commissariat pour que je puisse faire ma déposition contre Sayed. Adel m'a ramenée des béquilles. J'essaie de marcher avec mais sérieux ça craint, je suis pas du tout à l'aise. Farès garde la main au creux de mon dos juste au cas où.
Adel : Attends, je vais te montrer comment on fait.
Il prend les béquilles et marche avec tranquille. Il fait un aller-retour jusqu'au fond du couloir, nickel.Moi : T'es sérieux ? On dirait que t'as fait ça toute ta vie.
Il rigole.
Adel : C'est un peu vrai vu le nombre de fois où je me suis cassé la jambe.
Moi : Ouais bah moi c'est ma première fois.
Farès : Et la dernière.
Je me tourne vers Farès et plonge mon regard dans le sien.
Je réessaie un deuxième round avec les béquilles mais bon j'avance pas à vitesse grand V non plus.
Adel : Avec ça, faut que t'apprennes à utiliser la force des bras pour marcher et pas celle des jambes.
Je souris.
Moi : Ah oui, j'ai oublié que j'étais en présence d'un expert en la matière.
Adel : Exactement. Tout le monde n'a pas mon expérience.
Moi : Tu parles de ça comme si c'était un talent.
Adel : Mdr ! Bah vu comment tu t'en sors, j'ai l'impression d'avoir un super pouvoir de savoir comment m'en servir.
Alors oui, c'est un talent.
Il me fait un clin d'oeil et je me retiens de rire avant de me concentrer de nouveau pour une nouvelle série de pas. J'ai du mal, je bloque, j'ai vraiment pas l'habitude d'utiliser mes bras pour marcher, c'est pas naturel et ça m'agace.
Adel : Non mais relax frangine, on dirait que tu passes un examen de physique-chimie à chaque fois que t'es sur le point de faire un pas. On te demande pas de calculer la distance entre la Terre et le Soleil, on te demande juste de marcher.Moi : Oui mais ça me soûle ! Et puis j'ai juste la cheville foulée, non?
Farès m'a dit qu'elle était pas cassée ce matin après avoir passé un peu de glace dessus. Apparemment, ils sont tous les 2 maîtres en la matière concernant les membres cassés.
Je veux même pas savoir comment ils ont acquis toute cette « expérience ».
Moi : J'ai rien de cassé, les béquilles sont pas utiles.
Farès : T'as mal quand tu poses le pied parterre et t'avises pas de me dire que c'est faux parce que je te vois grimacer quand t'essaies. Alors tu gardes les béquilles.
Je veux protester mais bon, il a pas tort, ça me fait sacrément mal quand j'essaie de marcher sans béquilles.
Je soupire et prends mon mal en patience.
***
Sur le trajet pour aller au commissariat, je me sens comme une tortue. J'avance vraiment lentement et je suis vite épuisée. En fait, marcher sur ses propres jambes c'est beaucoup moins fatigant que de reposer son poids sur des supports métalliques. Et moi qui pensais que ce serait plus facile au contraire...
Adel et Farès marchent à côté de moi. Je sens bien que je les ralentis et ça m'énerve, j'ai l'impression d'être un boulet.
Puis ils me rendent dingue ! Ils marchent près de moi au cas où je tomberais, j'ai l'impression d'étouffer, et ils me demandent toutes les 2 minutes si je vais bien... j'en peux plus !
Moi : Bon, j'en ai marre ! Arrêtez de me coller comme ça, d'accord ? Je suis pas une handicapée alors regardez devant vous au lieu de toujours avoir les yeux fixés sur moi, je déteste ça ! Et si vous me demandez encore une fois si ça va, je crie si fort que vous allez regretter de m'avoir fait ouvrir la bouche, compris ?
VOUS LISEZ
Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sien
AdventureAprès des années voici une ancienne chronique que j'avais enregistré dont la premier chronique Que j'ai lu et adorée . Je ne suis pas celle qui l'a écrite . Je préviens d'avance ces pour le plaisir à tous de lire une seul insulte ou manque de respec...