Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sien

43

Partie 43

Moi : Oh t'as réussi à venir !
Je m'avance et prends Jalil dans mes bras. Ça fait du bien de le voir même s'il a une petite mine.
Jalil : Tu croyais quand même pas que j'allais rater ton mariage, quand même ?
Il me serre dans ses bras et on se sourit. Je l'emmène à l'intérieur et je vois Adel et Moussa, qui sont sur un canapé avec mes tantes, lever les yeux vers nous. Moussa manque de s'étouffer en reconnaissant Jalil, Adel se lève et s'approche en tendant la main à Jalil.
Adel : Salam.
Jalil : Aleykoum Salam.
?: Sofia, c'est qui ce charmant garçon ?
Tata Karima s'approche et je lui présente Jalil.
Moi : C'est Jalil, il est comme mon frère.
Tata Karima : Ah hbiba depuis que t'es revenue j'ai jamais vu autant d'hommes à la maison.
Je ris et elle prend Jalil en main en lui montrant le salon, Chahid y dort déjà depuis son arrivée. Les chambre sont pas si grandes que ça pour accueillir tout le monde donc voilà. Je m'assois entre Adel et Moussa.
Moussa : Farès est au courant, j'espère.
Moi : De quoi ?
Moussa : Que l'autre est là.
Moi : L'autre a un prénom, utilise-le. Et non il est pas au courant, mais je m'en fiche, il est invité au mariage et il y sera.
?: Sofia !

Je lève la tête et vois Maeva qui me regarde avec de grands yeux.
Maeva : C'est Jalil que je viens de voir dans le salon là ?
Moi : Bah oui, pourquoi ?
Maeva : Farès le sait ?
Moi : Oh et merde, vous m'énervez tous là ! Il le sait pas et alors ? Il est où le problème ?
Maeva : T'es dingue ? Tu veux un scandale devant ta famille ou quoi ?
Moi : Y'aura pas de scandale, j'ai prévenu Farès, je lui ai dit qu'il viendrait. Je lui fais aucun coup dans le dos alors arrêtez de me regarder comme ça un peu.
?: De quoi j'ai été prévenu ?
Oh. La. Merde.
Je me retourne en version ralenti et fais face à Farès.
Moi : La balade était bien ?
Il s'approche de moi.
Farès : Ne change pas de sujet.
Moi : Où sont les jumeaux ?
Farès : En bas, à nettoyer leur voiture. Mais encore une fois, ne change pas de sujet. Qu'est-ce que je devrais savoir exactement ?
Tata Karima : Ah le fiancé est là ! Je sais pas si vous vous connaissez déjà. Farès c'est Jalil. Jalil c'est Farès.
Ok tata, on se serait bien passé de ça, merci.

Je suis face à Farès, j'ose pas me retourner vers Jalil, je fais que lever les yeux et je vois sa mâchoire se contracter.
Farès : On se connaît déjà, khalti (tata).
Jalil : Oui, on... on se connaît.
Farès : Viens faut que je te parle, Sofia.
Oh non non non hein, je suis pas suicidaire, loin de lä.
Moi : Euh... J'ai pas trop le temps là, faut que j'aille aider en cuisine pour le repas...
Je lance un petit sourire à Tata Karima et elle me regarde avec des yeux ronds comme si je venais de lui avouer que j'étais de la CIA. Bon d'accord, j'avoue que je suis jamais allée en cuisine aider mes tantes. Je crains dans une cuisine, vaut mieux pour tout le monde, que je reste en dehors.
Farès : Sofia.
Et voilà ce ton autoritaire qui revient. Super, juste super. Je suis Farès jusqu'à la terrasse et le laisse commencer.
Farès : Qu'est-ce qu'il fait là ?
Moi : Je te l'avais dit Farès, je l'ai invité. J'étais sérieuse.
Farès : Comment il a eu l'adresse d'ici ?
Je me mords la lèvre et baisse les yeux.
Farès : Réponds.
Moi : Je la lui ai envoyé par sms avant qu'on quitte la
France.
Fares : Et tu m'as rien dit.
C'est pas une question.

Moi : Je t'avais dit que je l'inviterais, non? T'as été prevenu, fais pas comme si tu savais pas.
Farès : Ok.
Moi : Ok?
Farès : Ok.
Moi : Euh...
Farès : Il pourra venir même si je suis loin d'apprécier sa présence.
Il s'approche plus près et se baisse pour me murmurer à l'oreille.
Farès : Mais rappelle-toi que la vengeance est un plat qui se mange chaud. C'est toi qui me l'a appris.
Il me sourit avec ce rictus trop craquant et s'éloigne.
Tata Fadila : Yalla on a besoin de courses. Rachid, Ali ! Allez, allez, faut y aller !
Ali & Rachid : Mais non tata stp...
Je m'avance vers le salon et fait signe à Tata Fadila que je veux bien y aller.
Tata Fadila : Chouf, chouf ! (regarde, regarde) Même elle elle veut y aller, ya hmar ! (idiots)
Je vois ma tante qui enlève sa babouche et s'apprête à la lancer sur les jumeaux qui viennent de rentrer.
Ali & Rachid : Diversion !
Rachid court à droite et Ali à gauche. La babouche finit au milieu sur le sol.