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    PARTIE 17   

Moi : Je me suis faite kidnappée.

Je vois pas pourquoi je lui mentirais sur ça. Je la vois faire les gros yeux puis elle commence à paniquer.

Ma mère : Oh ma fille... Oh mon Dieu ! Oh non... Qu'est-ce qui s'est passé ? On t'a fait quoi ? Oh mon Dieu...

Moi : Non maman. T'inquiète pas, je vais bien.

Elle me regarde un moment, sur le point de fondre en larmes.

Ma mère : Est-ce qu'on t'a...

Elle a du mal à finir sa phrase et je comprends ce qu'elle essaie de me demander.

Moi : NON !

J'ai crié sans le faire exprès.

Moi : On m'a certes fait subir la douleur atroce du manque de ma famille, mais en aucun cas ils s'en sont pris à moi.

Ma mère : Ils ? Dis-moi, dis-moi je veux savoir qui c'est. Je veux le nom de ces brutes ma fille. Tu as vu ce qu'ils ont fait à notre famille ? Toutes ces journées sans manger ni dormir ?! Dis-moi tout, ma fille, on va se venger.

Je... Je sais pas quoi dire. Je vois les yeux de am mère s'illuminer des flammes de la colère. Je vois bien que si elle met la main sur eux, elle les fera payer de la pire des souffrances. Oui c'est ma mère, oui c'est une femme, mais ne dit-on pas qu'une femme blessée est le pire de tous les ennemis ?
Si on avait fait ça à ma fille, bien sûr que j'aurais exigé vengeance. J'aurais remué ciel et terre pour retrouver ces salauds...

Mais justement... Ce ne sont pas des salauds. Les vrais salauds sont Momo et ses hommes qui ont tenté de me voler ma fierté et de faire de moi leur jouet. Mais Farès et les siens... ils m'avaient secourue.

Oui ils m'ont fait passer pour folle, ils m'ont privé de ma raison de vivre qui est ma famille mais... au fond c'était pour me protéger, non ? Puis ils m'ont ramenée chez moi, chose qui n'est pas à négliger.

Ils m'ont sauvé des griffes de vieux pervers, je sens que je dois les sauver de celles de ma mère.

Moi : Je n'ai pas vu leur visage. Ils restaient tout le temps cachés sous des cagoules. Ils sont grands c'est tout ce que je sais. Ils avaient même des modulateurs de voix, je n'ai aucune description digne de ce nom à fournir...

Elle a soupiré et m'a serré dans ses bras.

Ma mère : Ma fille... Je suis désolée de ce qui t'est arrivé vraiment... Si seulement on ne vous avez pas laissé partir dans ce restaurant...

Moi : Je t'arrête tout de suite. Ce qui est arrivé devait arriver. C'est le destin maman. Y'a des hauts et des bas, peu m'importe ce que j'ai traversé, là près de toi je suis au sommet.

Elle me sourit, une larme roule sur sa joue et elle me fait un gros câlin.

Ma mère : Je t'aime.

Je souris, si contente de l'entendre me dire ça. Cette voix dont le souvenir m'a aidé à tenir le coup quand Momo me retenait dans sa cave...

On entend des pas qui courent dans l'escalier et Kamel entre dans la pièce.

Kamel : Maman ! Soso ! Baba arrive, y'a sa voiture !

Je reste figée un moment, je sais pas quoi faire. Un bruit de serrure, une porte qui s'ouvre... Mon cœur s'affole. Je me lève, je me tiens à la chaise, j'ai tellement peur de tomber. Je fixe l'entrée des yeux, ils se remplissent de larmes.

Mon père : Salam.

Mon père fait son entrée, il n'a pas encore levé la tête. Je le vois, mes larmes coulent toutes seules.

Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant