Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sien

30

Partie 30

Je cours entre tous ces arbres en essayant de pas tomber.
Fares : Sofia !!
Il est juste derrière, j'entends ses pas, je l'ignore et continue de courir. A un moment, je tombe. Fallait s'y attendre. Je me relève et me retourne, il est juste là. Il veut s'approcher mais je lève la main. Il s'arrête.
Moi : T'approche pas. Reste loin de moi, Farès.
Fares : Jalil est pas fait pour toi.
Moi : Il est mieux que toi !
Farès : Non ! Il a tué Yousra!!
Moi : Non, c'est ton business qui l'a tuée ! Lui il a rien fait, il est dans les affaires de merde de son frère, c'est tout. Ils ont même tué le gars qui a tiré sur elle, ils voulaient pas de ça !
Farès : T'es passée dans l'autre camp maintenant, c'est
ça ?
Moi : Je suis dans aucun camp. Sache juste une chose, c'est ni moi, ni Jalil, ni Momo qui avons tué Yousra. C'est tes conneries qui l'ont fait. Si t'avais été rendre visite à ta famille, si tu leur avais parlé
Farès : Te mêle pas de ça putain !
Moi : Mais c'est la vérité ! Tu cherches un coupable à tout prix parce que tu supportes pas de voir la réalité en face. Je t'accuse pas de l'avoir tuée, je dis juste que t'es mal placé pour faire porter le chapeau aux autres. C'est TOI qu'elle est venue retrouver ici parce qu'elle avait pas vu son frère depuis des années, personne d'autre.
Il me regarde fixement, moi pareil. J'ai peut-être été un petit peu dure mais il l'a mérité. Je me retourne et continue de marcher dans la forêt, je sais même pas pourquoi, je veux juste m'éloigner de lui.
Farès : Tu vas où ?
Moi : Loin de toi.
Je marche, j'entends ses pas derrière. Oh bon sang, il peut pas me laisser tranquille ?
Soudain je me sens tirée en arrière et bloquée contre un tronc d'arbre. Farès est devant moi et me fait signe de me taire avec son doigt.
Moi : Mais qu'est-ce que tu fais ? Lâche-moi là.
Fares : Chut!
Il regarde quelque chose en face, je comprends pas trop. Je me retourne et vois deux voitures qui sont arrêtées pas loin près d'une vieille cabane je crois. Deux grosses voitures, on dirait presque des camionnettes, elles sont balaises, c'est pas de la merde comme caisses.
Moi : Il se passe quoi ?
Farès : J'en sais rien.
Des mecs en costumes sortent des voitures. Ils sont tous bien baraqués et propres sur eux. Puis un mec en costume gris et chemise blanche sort de la première voiture, c'est un canon, il est comme ça : http://images2.fanpop.com/
image/photos/8900000/K-van-Tatl-tu-kivanc-tatlitug-8921636-1024-683.jpg
Fares : Merde!
Il sort son portable et tape des trucs dessus.
Moi : Quoi ? C'est qui ?
Farès : Balkim. Un turque. J'ai négocié avec sa bande en Turquie à mes débuts, c'est pour ça que j'y allais souvent.
Mais il m'a fait un coup de traître le salaud.
Moi : T'es en train de me dire que c'est un de tes ennemis?
Il range son portable.
Fares : En gros, oui.
Moi : Oh putain, mais t'es un vrai nid à emmerdes, c'est pas possible!
Fares : Hé, c'est toi qui est entrée dans cette forêt, pas moi, alors me jette pas la pierre.
Moi : Ouais bah si t'avais été moins con et entêté, peut-être que je voudrais pas mettre autant de distance entre nous deux.
Je me retourne vers lui, je suis collée à ce tronc. On est trop proches, je sens mon cœur qui s'affole. C'est possible de vouloir frapper et embrasser quelqu'un en même temps ? Parce que c'est exactement ce que je ressens.
Un petit sourire fend son beau visage.
Farès : Tu l'aimeras jamais.
Moi : Qui ?
Farès : Jalil. Il est pas fait pour toi.
Moi : Qu'est-ce que t'en sais ? On pourrait aller loin lui et moi.
Farès : Oui, aussi loin qu'un escargot en plein milieu d'une autoroute.
Je préfère pas répondre parce qu'il va encore me prendre la tête, je le sens. Il dit rien mais je sens qu'il est trop près, ça m'énerve. Je décide de me retourner pour voir ce qui se passe.

Moi : Alors ils sont là pour quoi tu crois?
Je sens son souffle dans mon cou. Oh non pas ça... Je me retourne face à lui. On se fixe un moment sans rien dire, puis je baisse le regard vers ses lèvres.
Il plonge sa tête dans mon cou, au début je sens seulement son nez et son front contre ma peau, et je peux vous dire que c'est déjà assez, mais après je sens ses lèvres, il m'embrasse.
Je peux pas résister plus, je le prends dans mes bras. Il relève la tête et colle sa joue contre la mienne, je ferme les yeux, je suis tellement bien là...
Il met son visage en face du mien, mon cœur bat tellement vite que je respire comme un coureur qui vient de finir un 500 mètres haies.
Il approche son visage pour m'embrasser... mais je le repousse en mettant une main sur son torse.
Il dit rien mais ses yeux me demandent pourquoi.
Moi : Je veux pas t'entendre dire encore une fois que je me laisse facilement avoir. Une fois, ça m'a suffi.
Il ouvre la bouche pour dire quelque chose mais on entend un bruit étouffé. Je me retourne pour voir ce qui se passe mais les arbres cachent la vue. Je suis encore perturbée par Farès juste derrière moi. Et si je l'avais embrassé ?
Franchement, j'attends que ça, goûter à ses lèvres encore une fois... Mais il faut que je me contrôle, faut que je sois forte.
?: Avance!
Une voix me sort de mes pensées et je vois une fille, bâillonnée et attachée, tirée par un des mecs en costume.
Elle est placée juste en face de Balkim.
Balkim : Alors t'as fait bon voyage?
La pauvre, elle est toute effrayée, elle essaie de reculer