PARTIE 14
Je mets la main sur le bas de mon ventre, ça me fait trop mal !
Je tire la couette pour me lever mais je vois une grosse tache de sang sur le drap... Et merde, mes règles !Je me lève, ouvre la penderie, je vois plusieurs affaires, je me prends une tenue et fonce à la salle de bains (oui y'a une salle de bains attenante). Je me douche, je m'habille. Je mets des mouchoirs pour pas que ça traverse les tissus, on fait avec ce qu'on a quand on n'a pas de serviettes.
Je sors de la salle de bains et m'occupe de nettoyer le lit. J'enlève le drap, même la couette parce qu'elle est aussi tachée. C'est là que j'entends qu'on frappe à la porte, elle s'ouvre et je vois Farès qui s'apprête à entrer.
Son regard se dirige droit vers les taches de sang et je me dépêche de tout enlever, j'ai la hachouma sérieux.Il ressort de la pièce et moi je vais à la salle de bains avec le drap et la couette. Je remplis la baignoire d'eau, je prends le savon et je commence à les laver les linges. Sah du sang c'est tout sauf FACILE à nettoyer mais bon j'ai fait de mon mieux.
Je sors de la salle de bains, presque ¾ d'heure plus tard, j'ai mon poignet qui me lance un peu à force de frotter, surtout qu'on voyait encore les traces de corde dessus.
J'ouvre la fenêtre et mets la couette et le drap à sécher sur le petit rebord.Je vais dans le lit et c'est dingue comment je souffre. Je suis vraiment pas bien. Déjà que j'ai mal aux côtes, que mon estomac me fait souffrir à ne pas assez le remplir donc là je peux vous dire que mon ventre il était FINI !
J'essayais toutes les positions possibles dans le lit, j'avais trop mal ça passait pas. Putain ! C'était horrible, j'avais même du mal à respirer...
Je me tourne vers la petite fenêtre, je regarde les rayons du soleil qui éclairent les murs, j'ai des larmes qui coulent toutes seules. Des larmes de douleur mais aussi de désespoir.
J'entends la porte s'ouvrir et je sens que y'a des pas qui s'approchent, je ferme les yeux et fais semblant de dormir. Je sens qu'on dépose un truc sur la chaise à côté du lit puis qu'on ressort de la chambre.
J'ouvre les yeux et je vois trois différents paquets de serviettes hygiéniques. J'en prends un et fonce à la salle de bains, j'enlève les mouchoirs qui servaient franchement à rien et j'ai mis une serviette. Je suis ressortie mais j'ai vu Farès qui était juste devant moi.
Je l'ai pas calculé et je me suis dirigée vers mon lit mais il m'a retenu par le bras.
Farès : Viens dans mon lit.
Je réponds pas et essaie de tirer sur mon bras mais j'ai vraiment plus de force.
Farès : Fais pas ta fière, t'as même plus de couette ni de drap, tu vas pas dormir comme ça. Viens dans ma chambre, je suis au salon avec les gars. Va te reposer.
J'ai soupiré et je l'ai suivi dans la chambre. Au moins, y'aurait un lit entier.
Je suis entrée dans sa chambre, elle était juste à côté de la mienne. Encore une fois.Elle était un peu plus grande que celle dans laquelle j'étais et il y avait un balcon et un écran plasma en face du lit en plus mais autrement c'était pareil, avec une salle de bains attenante et tout.
Il sort de la pièce et moi je me précipite vers le lit. Je me couvre même si j'ai chaud et colle ma joue contre l'oreiller frais. Je sens un parfum bizarre qui vient du tissu. J'inspire une bonne bouffée, j'ai déjà senti ce parfum quelque part... Farès !
C'est le parfum de Farès. Je me surprends à serrer fort l'oreiller et à respirer l'odeur à plein nez. Je sais pas pourquoi mais cette odeur me faisait du bien.
***
Je m'endors mais je me réveille pas longtemps après. J'ai trop mal, j'ai rien mangé, je suis patraque... Bref la totale quoi ! Les douleurs au bas du ventre recommencent, je bouge tout le temps, je tiens pas en place. Je crois que j'ai défait tout le lit mais c'est pas de ma faute, je suis pas à l'aise.
Je me tourne vers la fenêtre comme dans l'autre chambre. Je pensais que ça me calmerait mais non. Ça empire.
J'entends la porte qui s'ouvre, je me mords les lèvres pour pas crier de douleur.Farès : Sofia, ça va ?
Je réponds pas. Jusqu'à ce qu'un gémissement traverse mes lèvres. J'ai pas pu le retenir, je souffre trop.
Farès : Sofia ?!
Je l'entends se précipiter vers moi puis je sens qu'il monte sur le lit et essaie de me tourner vers lui mais je résiste.
Moi : Laisse-moi ! T'en as déjà assez fait !
Farès : Regarde-moi !
Il arrive à me tourner vers lui et je laisse échapper un petit cri, j'ai des éclairs de douleur dans tout le ventre.
Farès : T'as mal où ?!
On dirait qu'il paniquait.
Moi : A ton avis...
Il a baissé le regard sur mon ventre et a posé sa main dessus. J'ai fait les yeux ronds, j'ai ressenti un truc bizarre au contact de sa peau. Lui me fixait du regard, les sourcils froncés.
Moi : Dégage !! ME TOUCHE PAS !
Je commence à me débattre mais il y prête pas attention et commence à me masser le ventre. Je me débats mais ça lui fait rien.
Il a fait un truc qui m'a choqué. Il a basculé et est monté sur moi, la main toujours contre mon ventre et il m'a fixé sans rien dire. Moi, j'étais bouche bée, je le fixais aussi, sans comprendre. Puis je l'ai senti prendre mes jambes de chaque côté... Starfoullah il faisait quoi là ??!!
Il s'est installé entre elles et les a lâchées. Sérieux j'avais les jambes écartées sous lui, j'étais mal à l'aise. Je voulais les refermer mais il m'en a empêché. Il est descendu le long de mon corps, tout doucement. Je comprenais pas ce qu'il faisait, j'étais blasée.
Puis j'ai senti qu'il remontait mon T-shirt. J'ai paniqué, j'ai mis mes mains sur la sienne pour qu'il baisse mon haut mais nos regards se sont croisés, il avait la tête juste au-dessus de mon nombril. J'ai regardé dans ses yeux et quelque chose me disait de le laisser faire...
J'ai pas enlevé mes mains de la sienne mais je l'ai laissé remonter mon haut pour s'arrêter un peu plus bas que ma poitrine. J'étais soulagée qu'il l'ait pas monté plus haut.
Il m'a regardé encore une fois avec ce regard qui était à la fois mystérieux et rassurant puis il a baissé la tête. Il a regardé mon ventre un moment, avec quelque chose qui brillait dans le regard, comme si c'était un trésor... et il a posé son front dessus. Il marmonnait, je sentais ses lèvres qui frôlaient ma peau.
Je me suis concentrée pour savoir ce qu'il disait et j'ai reconnu... des versets du Coran. J'ai directement eu les larmes aux yeux mais... mais je voulais pas ! Je voulais pas ressentir de la sympathie pour lui, je voulais pas ! C'était pas quelqu'un de bien et je devais pas penser le contraire !
Alors je me suis mise à le frapper sur la tête, les épaules... Il se défendait même pas, il tenait chaque côté de mon ventre avec ses mains. Il était même pas déstabilisé. Je pleurais en silence pendant que j'essayais de le dégager...
Après un moment, j'ai arrêté et j'ai éclaté en sanglots. Je pouvais pas ressentir quelque chose pour lui, non c'était pas possible ! Je me suis calmée, il récitait toujours des sourates contre mon ventre et j'ai fini par m'endormir... Il avait apaisé ma douleur...
***
Je me réveille plus tard, beaucoup plus tard en fait, vu qu'il fait déjà presque nuit dehors. Je m'étire, je me sens beaucoup mieux. Ce n'est qu'à ce moment que je sens quelque chose sur mon ventre.
Je soulève la couette et vois une forme indistincte posée dessus. J'arrive pas à voir, la pièce est plongée dans l'obscurité.C'est à ce moment que mon estomac gargouille.
? : T'as faim ?
Je pousse un cri de terreur et quitte le lit en tombant au sol. La lumière s'allume et je vois...
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Chronique de Sofia kidnappée mon destin lié au sien
MaceraAprès des années voici une ancienne chronique que j'avais enregistré dont la premier chronique Que j'ai lu et adorée . Je ne suis pas celle qui l'a écrite . Je préviens d'avance ces pour le plaisir à tous de lire une seul insulte ou manque de respec...