Chapitre 46 : Pour elle

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Viktor :

Deux heures quarante-huit du matin.

Ça faisait une bonne demi-heure qu'on roulait, mais mon esprit n'avait pas quitté le palais du Kremlin. Tout le monde se taisait, et c'était parfait. On n'arriverait pas avant au moins deux heures. Alexei empruntait toutes les petites routes pour être bien sûr de ne pas se faire repérer par le FBI. Je n'étais pas surpris qu'ils soient là. Même si j'étais censé être le problème du KGB, en m'enfuyant lors d'un échange, j'avais mis à mal les relations diplomatiques entre les États-Unis et la Russie, sans oublier le fait que j'avais ruiné leur réputation. Je pense donc qu'ils allaient me poursuivre jusqu'en enfer si cela pouvait leur permettre de me mettre la main dessus.

Du coin de l'œil, je pouvais voir Dimitri qui ne m'avait pas quitté des yeux. Il arborait un regard noir, sans doute furieux que je n'aie toujours pas tué Iris. Même s'il me les brisait, je savais pourquoi. Il devait être sûr que j'étais capable de réfléchir correctement, peu importe ce que je croyais ressentir.

  - Viktor, m'appela, Mikha.

Je lui répondis par un hochement de tête, sans retirer mon bras de mes yeux qui filtrait le peu de lumière qui régnait.

 - Est-ce qu'on lance un plan d'action pour retrouver les autres planques ? Demandai-je.

J'hésitai un instant. Igor devait être furieux que nous ayons une partie de la marchandise, et logiquement, il allait augmenter la sécurité de toutes les autres planques pour nous éviter de les retrouver.

 - Connaissant le personnage, commença Alban, il va se dépêcher d'organiser leurs transferts. Mais s'il agit trop rapidement, il sera désorganisé. Le mieux serait d'attendre une petite douzaine d'heures, le temps qu'il lui faut pour organiser les transactions. C'est lorsque les déplacements auront lieu que ce sera plus facile pour nous de les retrouver.

J'écoutais attentivement ce que venait de dire Alban. S'il n'avait pas ouvert la bouche, j'aurais encouragé mes hommes à aller prendre d'assaut sa base pour trouver les autres planques. Mais effectivement, il valait mieux jouer la carte de la prudence.

 - Faites ce qu'Alban vient d'énoncer, ordonnai-je.

Plus le temps passait, plus je me disais qu'il était temps de le nommer lieutenant. Mais avant ça, il faudrait que j'arrive à trouver qui est le bâtard qui a assassiné Constantin. Je lui dois au moins ça. Son meurtre doit m'empêcher d'avancer jusqu'à ce que nous lui rendions justice.

 - On arrivera d'ici une heure, boss, m'informa Alexeï qui n'avait pas ouvert la bouche pendant tout le trajet.

Je me contentai de l'ignorer et d'attendre la fin du trajet.


...


Quand enfin nous atteignîmes le portail, les coups de quatre heures avaient sonné. La maison était calme. Suivi de Dimitri, je me rendis dans mon bureau pour énoncer le prochain plan.

 - Boss, m'interrompit l'un des gardes, "il y a... une femme qui vous attend."

À ses mots, je haussai un sourcil.

 - Irina ? me demanda Dimitri.

Je lui répondis par un haussement d'épaules avant d'ouvrir la porte. Appuyant un verre à ses lèvres, Elena était assise sur ma chaise de bureau.

-Moy Sokrovitch- -Mon trésor- [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant