Chapitre 4 : Une affaire de payement.

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Iris :



Trois semaines étaient passées. Deux à travailler et une à préparer mes affaires. J'enfilais un immense manteau de fourrure avant de sortir de mon appartement. Aujourd'hui était le jour de paye. Je montais dans ma petite voiture avant de conduire jusqu'à la boite.

Mes valises étaient pour la plupart déjà bouclé. Dès que j'aurais le chèque en main, je n'aurais plus qu'à faire un petit tour de la ville pour saluer mes amies et me casser aux États-Unis pour la prochaine rentrée.

Le pied sur l'accélérateur, j'attendais patiemment que le feu passe au vert avant de faire un saut au pressing du coin. J'avais certes arrêté de travailler, mais j'offrais un petit coup de main à Katerina en jouant la coursière pour quelques affaires qu'elle n'avait pas le temps de régler. Du moment qu'elles étaient dans le cadre de la loi bien sûr.

Je tapais nerveusement les doigts contre mon volant, la boule au ventre. Comme toujours mon visage été resté impassible seulement cette histoire tournait en boucle dans ma tête. J'étais engagé dans cette histoire d'arme que je le voulais ou pas donc j'avais une cible permanente collée dans le dos. Plus vite je sortais du territoire et plus vite je me sentirais en sécurité.

Je m'engageais dans le centre-ville puis conduis encore jusqu'à arrivée face à un imposant bâtiment. Celui même qui supportait la boite de nuit.

Comme à chaque fois en pleine journée, le centre était entièrement vide. Si bien qu'on entendît la semelle de mes baskets claquer contre le sol. Face au bureau d'Ivan, j'assenais trois coups à la porte, mais aucune réponse. Je me risquais à rejoindre son seconde bureau, mais toujours rien. Alors j'ouvris la porte.

Personne.

Je retournais au premier bureau.

Abaisse la poignée et...

J'accourus jusqu'au corps d'Ivan qui était étendu contre le sol. Les doigts posés contre son cou, je m'autorisais un soupir de soulagement en entendant son cœur battre. En une fraction de seconde, je retrouvais mes jambes, ignorant la pièce dans un désordre sans nom, je courus jusqu'au bureau pour en sortir une trousse d'urgence. Mafieux oblige. De nouveau assise par terre, je regardais attentivement les contusions dont mon patron était plein.

Son nez était cassé et ses membres portaient la trace évidente d'un passage à tabac. J'attrapais un linge que je mis sous sa tête en prenant bien soin de ne pas la bouger. Une vertèbre aurait pu être cassé et bouger son corps pouvait avoir de grave conséquence.

Je déchirais ma chemise pour l'enrouler autour de sa jambe qui avait reçu une balle. J'ignorais complètement si elle était sortie ou pas, mais dans tous les cas, je n'avais pas les connaissances nécessaires pour tenter quoi que ce soit. Alors je me contentais de faire un garrot pour limiter au mieux l'hémorragie.

Face à cette scène, j'étais complètement paralysé. Je n'avais absolument aucune idée de la marche à suivre quand on retrouvait son patron dans un tel état. Mon subconscient semblait avoir pris le relais, car je me retrouvais à composer la ligne d'urgence au téléphone pour appeler une ambulance.

Je ne pouvais absolument rien faire d'autres. J'étais encore par terre quand la voix de Kat me réveilla. Elle me fit m'installer sur l'une des seules chaises encore debout pendant qu'elle se penchait vers Ivan.

Qu'est-ce qu 'elle faisait ici ? Je n'en avais aucune idée.

Je regardais le bureau à l'origine maculé de blanc d'Ivan dans un cadre absolument désastreux. Je devinais à la trace de sang sur le fauteuil gris qu'il avait dû être pris par surprise et que la première blessure qu'il lui avait été infligé était un coup de feu à la cuisse.

-Moy Sokrovitch- -Mon trésor- [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant