Chapitre 52 : La deuxième vague

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Viktor :


 - Boss... Il ne se réveille pas... Boss... J'entendis.

Mon corps complètement engourdi, j'eus du mal à ouvrir les yeux. J'étais complètement sonné. Il me fallut quelques instants pour me rappeler ce qui venait de se passer.

 - Chef, vous êtes de retour parmi nous ?

 - Qu'est-ce que...

 - C'est bon, les gars, il est réveillé.

Je reconnus le visage d'Antio qui alertait les autres de mon état. Je portai ma main à mon visage quand quelqu'un me saisit le poignet.

 - Mieux vaut ne pas toucher pour le moment, patron, les secours arrivent, m'informa-t-il d'une voix sombre.

Maintenant je me souvenais, une bombe venait d'exploser. D'un geste de la main, je lui ordonnai de se taire. Un immense nuage de poussière avait plongé mon jardin dans un brouillard épais qui commençait petit à petit à se dissiper. J'étais complètement entouré de morceaux de pierre et l'explosion avait fait tomber et brûler tous les arbres et buissons de mon jardin, ne me laissant qu'une vue dévastée de ce qui, il y a quelques secondes à peine, abritait ma maison.

Debout, je chancelai avant de tomber. Antio passa son bras sous mes aisselles in extremis.

 - Vous avez pris le souffle en plein visage, patron, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de vous lever pour le...

 - Tais-toi ! gueulai-je.

L'insulte était sortie du plus profond de mon être. Ma maison venait d'exploser, mes hommes avec, et on me demandait de me reposer ?

 - Le bilan ? ordonnai-je, profitant de son temps de réponse pour tenter de remettre de l'ordre dans mes idées. J'avais encore l'impression de sortir d'un sommeil de cent ans.

 - Une bombe a explosé.

 - Sans blague ?

L'heure n'était pas au sarcasme, mais c'était la seule chose que j'avais trouvée pour ne pas le fracasser.

 - On n'a pas le nombre exact de morts, mais...

 - Mais ?! demandai-je, impatient.

 - Mais on pense que personne n'a survécu, monsieur.

Sa voix se brisa, et mon cœur se souleva dans ma poitrine. Utilisant le corps d'Antio pour avancer, je le forçai à suivre mon rythme.

Il fallait que j'y aille, il fallait absolument que je la trouve. Le spectacle qui s'offrait à moi était absolument désolant. Mon ancien salon était en ruine, le sol jonché de cadavres complètement brûlés. Certains hommes encore debout les portaient pour les sortir de cet enfer. Je m'approchais des escaliers sans prêter attention à ce qui m'entourait.

 - Eh, boss, on ne peut pas aller par là, ce n'est pas enco-

 - Ta gueule. Putain, ferme ta gueule Antio !

Mon abdomen devait être couvert de coupures, vu la couleur écarlate de mon pull, mais je continuais tout de même à avancer.

 - Boss.

C'était la phrase de trop. Je m'étais détaché d'Antio pour porter ma main à mon arme que je posais contre son front.

 - La prochaine fois que tu ouvres encore ta putain de gueule, Я опустошу твою гребаную голову - je vide ta putain de tête-.

-Moy Sokrovitch- -Mon trésor- [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant