Chapitre 8 : Louhansk.

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Dimitri :




Un lourd silence régnait dans la pièce. Mon regard était fixé sur Alexeï mais mon esprit était loin. Bien loin.

Ce n'était pas possible. C'était la seule solution que mon esprit trouvait.

 - Opishite mne eto ! -décris la moi- Ordonna Viktor.

 - Une blonde avec un carré qui lui arrive aux épaules... Un long manteau de fourrure de la même couleur que ses cheveux et des yeux marrons.


Le dit Alexeï se mit à lister toutes les informations qu'il semblait avoir sans jamais bégayer et ça c'était une première. Il s'adressait au chef d'une façon claire et concise donnant l'impression que ce qui se déroulait n'était qu'une conversation et non pas le récapitulatif d'un échec.

 - Son nom ? Demandais-je finalement.

 - Yelena. Me répondit-il d'un ton froid.


J'ignorais sa réponse et me tourna vers Viktor. Son regard n'avait pas quitté Alexeï et semblait plonger dans une intense réflexion qui m'était impossible à deviner. Cependant une question me brûlait les lèvres.

 - Qu'elle voiture a-t-elle volé ?

Il haussa un sourcil comme étonné que je lui adresse la parole puis me répondit dans un long sourire.

 - Une Porsche.

Son air suffisant commençait à me taper sur les nerfs.

 - Si elle à sa voiture. Dit Alexeï en me désignant du menton. Alors la retrouver sera un jeu d'enfant.

 - T'as laissé une fille te filer entre les doigts... est ce qu'on peut vraiment te prendre au sérieux ?

 - J'en sais rien, elle t'as péta ta voiture et t'es toujours la...


Je m'apprêtais à lui répondre quand Viktor fit enfin sonner sa voix.

 - Cinq jours. C'est le temps que je te laisse pour réparer ta merde. Après ça je te colle une balle.


Dès qu'Alexeï sortit du bureau, je rappela mon attention sur Viktor qui allumait l'une de ses clopes.

 - La cargaison devrait arriver d'ici deux jours. Commençais-je. les polonais commence à s'impatienter alors faut qu'on se dépêche de trouver un nouveau blanchisseur.


Je tirais à mon tour une taff avant de souffler ce poison.

 - On en aura pour combien ? Me demanda t-il.

 - Je dirais vingt millions, vingt-cinq si on négocie bien.

 - Putain.


Ouais. putain c'était le mot qui convenait le mieux. Là, on ne parlait pas d'une marchandise de vingt millions de poudre ou d'herbes. Mais d'armes. alors autant dire rien du tout. Viktor passa sa main sur sa mâchoire avant de se lever de sa chaise et moi je restais là. Assis à le regarder réfléchir. Notre branche s'était réellement effondrée et la réalité était là. On avait perdu cinq cent millions en l'espace de deux ans, soit l'équivalent d'un travail de toute une vie. on s'était fait baisé par cet enfoiré d'Ivan bien qu'on ai pas encore de preuve et on avait que vingt millions pour se refaire.

-Moy Sokrovitch- -Mon trésor- [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant