Chapitre 51 : La couleur de l'aube

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Viktor :


J'étais là, comme un idiot, derrière cette porte. Putain, je croyais vraiment que j'aurais pu me contrôler, mais dès l'instant où mon prénom était dans sa bouche... Je me passai un coup d'eau sur le visage et me lavai les mains. Ça faisait un bail que je n'étais pas entré dans cette salle de bain. Les deux mains sur le lavabo, j'observais mon reflet. J'étais prêt à sortir, mais le problème était que mon pote l'était aussi, et apparemment, il n'était pas près de redescendre. Merde. Je ne pouvais pas faire ça ici.

Mais rien que de me souvenir de son visage quand elle a fini...

Je soufflai un bon coup.

Putain, là j'en avais vraiment trop envie, et quelle idée de merde de me ramener avec un jogging en plus. Je me passai un second coup d'eau. De toute façon, il fallait que je sorte d'ici, j'aurais qu'à croiser l'un de mes gars et c'était sûr que tout allait redevenir complètement normal.

De toute façon, je n'avais pas le choix, fallait que j'aille voir pourquoi est-ce qu'il était aussi agité. En repensant à la merde qu'il me restait à gérer, ma bite se décida enfin à descendre doucement. J'enfilai rapidement mon pull et passai ma main dans mes cheveux pour tenter de les rabattre en arrière.

Une fois dehors, je me précipitai presque vers la porte en ayant pour seule mantra de ne surtout pas la regarder. Mais c'était complètement impossible, je sentais son regard sur moi. Effectivement, elle était assise sur son lit, me détaillant. J'aimais cette expression froide qu'elle arborait en toute circonstance, comme une armure de glace qui la séparait des autres. Pourtant, cette image contrastait avec ses cheveux en bataille et ses joues rougies. Bien qu'elle essayait de le camoufler, elle semblait à peine remise de ses émotions.

Putain, elle me chauffait trop.

 - Si tu veux sortir, pense à te recoiffer, mon sokrovich -mon trésor-, et prends ton temps pour te remettre de tes émotions. Puis, je quittai la pièce.

Effectivement, dehors c'était le chaos. Alexeï, une serviette sur la tête et torse nu, semblait avoir perdu toute notion du temps. Il regardait les allées et venues de quelques gars de la sécurité. Je m'avançai dans le couloir quand Stéphane m'interrompit.

 - Boss, on a repéré des activités suspectes sur l'un de nos ports.

 - Putain, on ne pouvait pas souffler trente secondes ici ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

 - On ne sait pas exactement, mais Interpol a commencé à faire des descentes dans quelques-unes de nos planques, dont les barges qu'Alexeï et Alban sont partis vérifier. On pense que des cadavres ont été trouvés.

 - Vous pensez ?

Stéphane se contenta d'hocher la tête.

 - Je sais que vous n'appréciez pas les incertitudes, mais je devais quand même vous avertir de celle-ci.

Effectivement, si on ne m'avait pas prévenu, je l'aurais certainement tué.

 - Il faut qu'on se dépêche de les bouger, annonçai-je à Stéphane.

 - Je suis d'accord, mais qu'est-ce qu'on fait pour la marchandise qui se trouve déjà là-bas ? Je ne pense pas qu'on soit en mesure de l'abandonner...

En effet, on avait déjà essuyé trop de pertes.

 - Je m'en occupe.

 - Ok, maintenant on a du nouveau concernant le traître. Depuis qu'il a été attrapé, il n'arrête pas de dire qu'il veut vous rencontrer.

-Moy Sokrovitch- -Mon trésor- [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant