Dimitri :
Le bruit insupportable de ma sonnerie de téléphone me réveilla. La veille avait été plus que remuante et je n'avais pas beaucoup dormi alors j'étais encore un peu dans les vapes quand je décrochais enfin.
- Alexeï ?
- Salut Dimitri, tu dors encore ?
Je jetais un coup d'œil sur mon téléphone et me dépêchais de quitter mes draps en remarquant qu'il était déjà dix heures.
- Non du tout pourquoi ?
- T'étais censé arriver hier. Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
- Rien de méchant. Je finissais quelques transactions. Et sinon, la maison ?
- Juste une invasion de rats, mais c'est bon, on a appelé des professionnelles, le plus gros a été nettoyé.
Nos téléphones étaient sans doute sur écoute alors on se devait de toujours peser nos mots et de parler en langage codé. Apparemment, Viktor était retourné à la villa et avait commencé l'extermination de nos traîtres.
J'attrapais un caleçon qui traînait par terre avant de m'enfermer rapidement dans la douche histoire de me rincer en vif. J'étais censé avoir pris l'avion hier, mais un des passeur commençait à faire un peu trop de vague en demandant un pourcentage plus élevé. L'éliminé et lui trouver un remplaçant avait été un peu plus compliqué que prévu.
Quand je sortis de la douche, je la voyais encore dans mon lit à me montrer ses dents blanches.
- Sors d'ici je suis occupé.
Évidemment, elle ne comprenait pas ma langue, faut dire qu'on n'avait pas vraiment eu ce problème hier. Mais là, je n'avais pas le temps pour ce genre de connerie alors je me contentais d'attraper mon jean et d'en sortir une liasse de billets qui apparemment faisait office de Google traduction. En l'espace de quelques secondes, elle était en train de remuer ses fesses pour rentrer dans sa robe et sortie avec mon argent à la main.
Ah que voulez-vous, je ne la juge pas, chacun taf comme il peut.
En parlant de taff je n'allais pas tarder à perdre le mien si je ne me bougeais pas plus rapidement.
Je sortis à mon tour de ma chambre d'hôtel pour me rendre au rez-de-chaussée où se trouvait Sophian qui discutait avec notre "agent de liaison". Assis sur un sedarie une sorte de canapé traditionnel qui était beaucoup trop dur pour mériter cette appellation. Ilyas me tendit la main pour que je les rejoigne, me servant un verre de thé.
-أنت تغادر بالفعل؟ - vous partez déjà- ?
- صباح الخير, نعم شكرا لك على ... العمل - Bonjour, Oui merci pour le ... travail.
- لا مشكلة ، أخبر فيكتور أنه سيكون دائمًا موضع ترحيب هنا. Pas de problème dit à Viktor qu'il sera toujours le bienvenu ici.
Je hochais la tête avant de poser ma main droite sur mon cœur pour le remercier.
Bon, il fallait vraiment qu'on parte maintenant. Sophian finissait rapidement sa conversation avec Ilyas tandis que celui-ci nous aidait à sortir quelques bagages. En attendant qu'il me rejoigne, je regardais une dernière fois cet endroit. On était vraiment loin de la Russie et de son froid extrême. On était dans un village un peu perdu, ou des enfants s'amusaient à nous regarder et à partir en courant lorsqu'ils croisaient mon regard.
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-Moy Sokrovitch- -Mon trésor- [Terminé]
AksiyonUne livraison, Un service rendu. Un échange de prisonnier, Une évasion. Ce fut les seules conditions pour qu'elle se retrouve mêlé à une histoire de trafique d'arme. Au cœur du règlement de la Brata, Iris va vite se sentir immergé. Ou pire... et si...