Chapitre 28 : Une invasion de rat

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Mikhaïl :



Un putain de chien de l'enfer. Viktor Petrov traversait la salle en donnant l'impression d'avoir l'intégralité des ténèbres qui le suivait. J'ignorais à quoi il pensait à cet instant précis. Mais une chose était sûre, la hargne qui se dégageait de ses iris allait très probablement causer la vie à l'un d'entre nous.

Instinctivement, l'ensemble des hommes présents, dont moi, nous levâmes presque instantanément pour nous regrouper. Habiller d'un pantalon noir et d'une chemise blanche, ses mains croiser sur son torse, l'écart entre lui et nous se ressentait.

 - Il y a un traître parmi nous. Il a cinq secondes pour se dénoncer.

Cette simple phrase avait laissé un blanc encore plus imposant que le précédent. En fait je pense que tout le monde aurait préféré que cette affaire ne reste que de simple supposition. Parce que maintenant, nous étions tous suspects. Et un simple écart de comportement pourrait nous coûter la vie, moi compris. Derrière lui, Alexeï nous regardait d'un air grave. Entre eux et moi, un sentiment se partageait. La confiance. Je ne pouvais être que convaincu qu'aucun de ces deux hommes n'avait pu trahir ce cartel.

Les narines de Viktor se gonflaient à chaque respiration. Notre chef n'avait pas la réputation d'être un homme calme. Réfléchie peut-être, mais c'était le genre d'homme à te planter un couteau dans le crâne pour un regard de travers.

Il balaya la salle du regard avant de porter son regard sur Alexeï et d'un coup, un long sourire se traça le long de ses joues. Il était en train de se taper une barre et putain qu'il n'avait jamais été aussi flippant qu'à cet instant.

 - Cinq... Sa mâchoire se contracta.

 - Quatre... Son regard se posa sur moi, l'air de savoir quelque chose que je ne voulais pas qu'il sache.

 - Trois... Mon cœur avait cessé de battre.

 - Deux... D'un geste vif, un couteau avait trouvé place dans sa main.

 - Un... Cette même lame venait de fendre l'air, pour s'abattre droit sur moi.

 - Zéro... Le métal s'enfonça dans l'œil de Dov qui se tenait caché juste derrière moi.

Et son corps s'effondra.

Le corps transpirant, une goutte de sueur glissait le long de ma colonne vertébrale. Juste à mes pieds, Dov tapait mon mollet pour me supplier de l'aider. Désolé, mais c'était hors de question. Le regard vissé au sol, je ne parvenais plus à le regarder. Je ne pouvais sentir que son aura se rapprocher de moi. Avec toute l'arrogance qui lui était due, il s'agenouilla pour être le plus près de Dov.

- J'ai placé ta famille sous ma protection Dov. Sa voix était faible et froide. Si basse que mise à part moi, je doutais que qui que ce soit pouvais l'entendre. Pourtant, tu m'as trahi.

-Pa... pa... r... do...on...

- l'heure n'est plus aux excuses Dov. Tu étais seule ?

Soudain, il hocha négativement la tête, et mon estomac se serra.

- Très bien, qui ?

L'œil embrumé de larmes pendant que l'autre perdait l'intégralité de son sang, Dov tourna la tête. Il allait mourir.

Viktor tourna sa tête en direction de son coup d'œil et croisa mon regard avant de sourire de nouveau.

Pendant que ses levres s'étiraient, il arracha le poignard de son œil pour le plonger juste au-dessus de sa clavicule et le retira aussi vivement, laissant Dov finir les derniers instants de sa vie en se noyant dans son sang. Puis, comme si de rien n'était, il attrapa le tee-shirt de Dov sur lequel il essuya sa lame pleine de sang.

-Moy Sokrovitch- -Mon trésor- [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant