Chapitre 25

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Que faire? Elle ne pouvait pas quitter la barre et se battre avec Harold. Anna ne pouvait que tourner le gouvernail pour éviter les rochers et avancer dans cet océan ténébreux. le chef de Beurk était déjà près d'elle, prêt à prendre sa place.

— S'il-vous-plaît, Harold, reprenez conscience! Il est impossible que votre femme ait survécue à l'attaque de l'armée fantôme! Et même si c'était le cas, pourquoi se retrouverait-elle au beau milieu de l'océan?

— Peu importe comment, elle est vivante!

Anna serra le bois arqué du gouvernail, ne sachant pas quoi faire. Elle n'aurait jamais imaginé mourir en pleine mer. Soudain, le bateau se pencha de côté et fit glisser Harold jusqu'au bord. Cela eut aussi pour effet de couper les pensées de la reine d'Arendelle. Le bateau se pencha encore plus et elle s'accrocha au gouvernail. Harold — qui n'avait rien pour s'accrocher — passa par-dessus bord.

— Harold! Cria Anna.

La rousse-brune était désormais seule. Quand le bateau reprit une position normale, ses mains se mirent à trembler et son souffle s'accéléra. La tempête battait de son plein et la mer des roches semblait ne pas avoir de fin. Anna était désespérée. Au même moment, les deux autres souveraines reprirent leurs esprits. Quand elles virent qu'Harold n'était pas à bord, elles se ruèrent vers Anna.

— Où est-il? Demanda Mérida, paniquée.

— Il est passé par-dessus bord. Je n'ai rien pu faire. 

La Reine Ours laissa échapper un soupir de panique. Harold avait ses enfants et un village à guider. À cause d'une maudite sirène, il avait laissé tomber tout ce qui lui restait. En parlant de la créature, elle produisait encore ces sons insupportables, probablement persuadée qu'il y avait encore un homme à bord. Son pouvoir ne fonctionnait que sur le sexe masculin.

Au plus grand étonnement du petit équipage, une chose sortit de l'eau et passa au-dessus de leur navire. Si Raiponce ne se trompait pas, c'était un triton, vêtu d'une armure. Sur son passage, il lâcha quelque chose sur le plancher du bateau. Quand Mérida et Raiponce s'approchèrent, elles virent que c'était Harold. Et il respirait. Certes, trempé jusqu'à l'os, mais il respirait.

— Escouade un! Arrêtez-la! Ordonna une voix.

Au même moment, la sirène arrêta de beugler. Elle plongea dans l'eau et les trois reines virent d'autres sirènes aller à sa poursuite.

— Escouade deux! Stabilisez le navire! Fit la même voix.

Sans qu'elles ne puissent réagir, leur vaisseau semblait aller de lui-même, zig-zagant entre les roches. La tempête ne s'était pas calmée, mais les trois reines n'avaient plus rien à craindre. Le bateau avançait à vive allure, fuyant de plus en plus l'orage. Mérida ne savait pas qui — ou quoi — tirait son navire. Mais elle était reconnaissante envers cette chose.

Bientôt, les vagues cessèrent leur danse endiablée et les nuages se dispersèrent, laissant passer les rayons de la lune. Tout était redevenu calme et le bateau ralentit sa course. Anna lâcha finalement le gouvernail, soulagée que tout soit enfin fini. Elle soupira, ainsi que les deux autres reines. Dans la nuit claire, une lumière jaune leur parvint depuis l'eau.

— Excusez-moi? Fit la même voix.

Curieuses de savoir qui était-ce, Mérida, Anna et Raiponce se rapprochèrent du bord pour pencher la tête vers l'étendue d'eau. Ce fut avec une grande surprise qu'elles virent un petit groupe de sirènes. Deux d'entre eux portaient des sortes de torches qui semblaient briller même sous l'eau. Toutes les créatures portaient les mêmes uniformes. Ça ressemblerait au haut des armures romaines, mais avec plus de moulures.

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