Chapitre 48

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La douce voix du saule pleureur fut remplacée par un hurlement masculin. Ce bruit dérangeant suffit à réveiller Mérida de son sommeil. Elle se redressa rapidement, observa les alentours et retrouva la même scène qu'avant sa conversation avec grand-mère Feuillage. Tout était là. Harold, Anna, Horner et Pitch. Personne ne manquait à l'appel, même pas ces abominables soldats de fumée. Réalisant qu'elle était de retour – en possession de la magie suprême – un demi-sourire s'étira sur ses lèvres. Il était temps que ces viles personnages paient pour tout le mal qu'ils ont fait.

La Reine Ours se leva, prête à leur faire comprendre pourquoi elle portait ce surnom. Si cette magie avait le pouvoir de créer n'importe quoi, elle allait faire preuve d'imagination. Elle releva fièrement le menton, soutenant le regard jaune de Pitch Black. Ce dernier fulminait. La magie était sensée lui appartenir et Mérida venait de gâcher tous ses plans. D'un geste théâtral de la main, il ordonna à ses créations d'attaquer. Toute une escouade de fumée fondit sur la rousse. Contrairement à lui, elle n'allait pas faire toute une pièce de théâtre de leur dernier combat. Elle allait y mettre un terme aussi rapidement que possible.

D'un mouvement de poignée, une épée d'or apparu dans sa main. Mérida usa de ses compétences de guerrière pour défaire les soldats de fumée. Quand son épée fendait leurs corps, ils hurlaient de douleur, la lumière brûlant leurs particules maléfiques. Chaque soldat recevant un coup de son épée disparu. Bientôt, ils n'étaient plus et le combat se fit entre la reine de Dunbroch et Pitch Black. Magie blanche contre magie noire. C'était la conformation du bien contre le mal.

Essayant de gagner du temps, Pitch attaqua en premier. Il lança des jets de fumée vers Mérida. Mais elle esquiva et laissa la fumée calciner l'herbe. L'être maléfique en lança d'autres, mais Mérida les frappa de son épée pour qu'ils reviennent à leur expéditeur. La fumée atterri sur l'épaule de Pitch et il grogna de douleur face à la brûlure. Ne supportant plus de ne pas se battre contre lui, Mérida couru vers lui en un cri de guerre. Pour se protéger, Pitch se créa une épée pour contrer ses coups.

Mais la Reine Ours avait atteint un niveau de colère où il valait mieux ne pas s'approcher. Ses mouvements étaient rapides et précis, coupant sa peau grise à certains endroits. Mais ce n'était pas suffisant pour elle. Elle voulait de voir souffrir autant que ses parents on souffert. Autant que ses amis ont souffert. Chacun de ses coups d'épée ne serait pas suffisant pour apaiser la rage qui brûlait dans son regard. La perspective de retrouver ses amis l'encourageait à se battre jusqu'à la fin. Anna et Raiponce méritait que l'on se batte pour elles. Elles avaient été plus que des amies pour la reine. Leur amitié s'était changée en fraternité.

Harold, quand à lui, avait ravivé la flamme de l'amour en elle qu'elle croyait éteinte à jamais. Elle s'était autorisée à goûter au bonheur grâce à lui. Ses blocages n'étaient plus qu'un mauvais souvenir et elle était prête à vivre son bonheur, sans que personne ne puisse le gâcher. La rousse méritait d'être heureuse. Elle n'était pas destinée à rester une reine froide enfermée dans son palais de pierre. Si tout le monde avait droit au bonheur, elle aussi. Elle donna un coup à l'épée de son adversaire, et cette dernière s'envola et partit en fumée, littéralement. D'un coup de pied, elle mit Pitch à terre et pointa son arme sous sa gorge.

— A... attendez une minute. On peut s'arranger. Vous pourriez juste...

— Non, on ne s'arrangera pas.

— Mais si, mais si. Il y a une alternative à tout. Ce n'est pas la peine d'utiliser la violence.

— Vous comptiez détruire le monde et esclavager tous les êtres sur terre. Ce n'est pas de la violence ça, pour vous?

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