Chapitre 27

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Le suite de la journée s'est faite dans un brouillard épais, où les quatre souverains eurent du mal à se repérer. Anna tentait de garder le cap, malgré le fait qu'elle ne voyait quasiment rien. Même les membres de l'équipage n'étaient pas visibles. Elle ne pouvait entendre que leurs voix, lui rassurant qu'ils n'avaient pas été dévorés par des monstres marins. Tous les sens de la reine d'Arendelle étaient en alerte. À la barre, elle guettait le moindre bruit et tentait d'examiner les silhouettes menaçantes qui se profilaient dans la brume. Soudain, un grand bruit la fit sursauter. Elle entendit alors deux épées dégainées et Raiponce marmonner.

— Ce n'est que moi! Lança la reine de Corona. J'ai trébuché sur un tonneau à cause de cette purée de pois.

— Encore un peu et je vous aurais tranché la tête. Répliqua Mérida, rangeant son épée.

La deuxième épée – sûrement celle d'Harold – reprit également sa place dans son fourreau. Le petit équipage en avait assez de naviguer dans une mer brumeuse. La nuit n'allait pas tarder à tomber et ce ne serait pas judicieux de tomber sur de mauvaises surprises. Les pirates n'étaient pas ce qui manquaient à cette époque.

— Je vais monter pour voir si il y a quelque chose à l'horizon. Dit Raiponce.

Le plancher du bateau claqua sous les pas de la reine et elle percuta encore une ou deux caisses en bois avant d'avoir atteint le mât. Quand elle grimpa, elle fut satisfaite de voir que la brume diminuait. Elle pouvait clairement voir tout ce qu'il y avait aux alentours, à savoir, de la brume. Rien ne se profilait et aucun bruit ne lui parvenait, à part les légères vagues de la mer. Ce bruit lui fit penser à ses parents. Ils aimaient aller à la plage. Son père était fasciné par les coquillages et pouvait passer un temps fou à les admirer, alors que sa mère préférait nager.

Raiponce secoua légèrement la tête, chassant ces souvenirs. Ses parents étaient morts de la plus cruelle des façons. Elle se devait de leur rendre justice en détruisant cette armée fantôme. Perdue dans ses pensées, elle en fut tirée par une silhouette imposante. Quand elle leva les yeux, une montagne se dressait à travers le brouillard. Et il semblerait qu'elle l'ait déjà vu quelque part. Après tout, une montagne à sommet plat, ça ne pouvait pas s'oublier.

— Terre en vue!

— Où ça? Cria Anna.

— Droit devant!

Et heureusement, en avançant, le brouillard se dissipa. La montagne était en fait une île, pas assez grande pour contenir un minuscule village. Elle semblait avoir été faite d'assemblage de poutres de pierres, expliquant peut-être pourquoi sont sommet était plat. Harold avait beau fouiller dans sa mémoire, il n'avait aucun souvenir de cette montagne. Elle ne figurait sur aucune carte. Il avait sillonné les mers su Nord avec krokmou, mais jamais il n'a vu une telle chose. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose: cette montagne avait probablement une particularité magique.

Le bateau fit halte et jeta l'ancre, tandis que le brouillard était totalement parti. Il laissa place à une après-midi au ciel orangé. Les rayons du soleil éclairaient la pierre grise de cette étrange montagne que Mérida examina sous toutes ses coutures. Comment est-ce qu'une chose pareille a pu se retrouver dans ces mers? Aux alentours, il n'y en avait pas un seul qui lui ressemblait. Ce n'était donc pas un rocher qui pouvait empêcher les bateaux de passer. Ce n'était pas non plus une île, étant donné qu'il n'y avait ni sable, ni arbre et apparemment aucune forme de vie. Et en regardant bien, Mérida en déduit qu'elle pourrait faire le tour de cet endroit en une trentaine de minutes.

— Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir tout en haut? Demanda-t-elle.

— Je vais aller voir. Dit Harold en montant sur le dragon.

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