Chapitre 32

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Plus tard dans la nuit, les deux souverains étaient revenus à la soirée. La fête battait encore de son plein, mais Anna et Raiponce étaient absentes. La cheffe leur expliqua bientôt qu'elles étaient parties de coucher, étant fatiguées. Il était temps aussi pour Mérida et Harold de se reposer. Un elfe les escorta alors vers des huttes en feuilles et les fit entrer dans la plus grande. Dedans, ils virent les deux reines, profondément endormies. C'était probablement la maison de la cheffe.

Et Mérida trouva que c'était assez étrange de ne pas voir la noiraude dans les parages. N'allait-elle pas dormir? Ou alors, elle faisait partie de ces personnes qui aimaient faire la fête jusqu'à pas d'heure. C'était très peu diplomatique, selon la Reine Ours. Mais bon, elle était en terre étrangère et elle n'y connaissait rien des coutume de ce monde. Mieux valait ne pas trop réfléchir là-dessus. Dès qu'elle posa la tête sur ce qui lui servait de lit, elle s'endormit.

Puis, après quelques minutes, un bruit assourdissant la tira de son sommeil. Comme elle, ses trois compagnons s'étaient réveillés en sursaut. Anna marmonna dans sa barbe et jura de condamner ce trouble-fête aux travaux forcés si elle le retrouvait. Quand elle ouvrit les yeux, elle découvrit un elfe muni d'une drôle de trompette, qui lui souriait comme s'il ne venait pas de la réveiller de la plus horrible des manières.

— Bien le bonjour, étrangers! Dit-il, tout joyeux.

Effectivement, dehors, il faisait déjà jour. S'il n'avait pas été là avec sa trompette, Mérida aurait dormi jusqu'à midi, ce qu'elle aurait beaucoup apprécié. À force de monter la garde sur le bateau, ses heures de sommeil étaient réduites.

— Allons, il n'est plus temps de rester au lit! Nous avons un grand événement à célébrer!

— Mais... nous n'avions pas déjà célébrer notre venue, hier? Demanda Anna.

— Oui, mais aujourd'hui, c'est l'anniversaire des 300 ans de la cheffe.

— Quoi? S'exclamèrent les humains.

— Vous êtes impatients? Nous aussi!

Légèrement désarçonnés par cette nouvelle, les quatre souverains sortirent de la hutte pour voir la même effervescence que la veille. Ces gens étaient décidément très matinaux. Aucun d'eux ne semblait sortir d'un profond sommeil. Personne ne marchait doucement tout en bâillant. Ils avaient la même expression faciale que la veille. En regardant le ciel liquide, Mérida conclut qu'il n'était pas plus de sept heures du matin. Même elle, qui était une reine très rigoureuse, n'était jamais d'aussi bonne humeur le matin.

Après le festivités de la veille, le décor avait déjà changé. Si plus tôt, le village était plongé dans une atmosphère de camping, cette fois, la même place semblait être une reproduction d'une fête espagnole. Quasiment toutes les huttes étaient décorées de guirlandes de toutes les couleurs et des couronnes de fleurs géantes jonchaient les rues. Une autre musique était jouée au loin, devant des spectateurs qui applaudissaient des danseurs. Et en les regardant bien, c'étaient les mêmes danseurs de la veille.

— C'est normal qu'aucun de vous n'a l'air fatigué après la fête? Demanda Raiponce qui commençait à trouver le comportement de ces créatures assez étrange.

— Nous ne sommes jamais fatigué. Après tout, nous sommes les elfes de la forêt de Neverending.

Puis, la cheffe arriva, une nouvelle couronne de fleurs sur la tête. Un sourire sur les lèvres, elle serra chacun des dirigeants dans ses bras. Ce contact était assez dérangeant, même pour Raiponce. Elle qui aimait beaucoup les festivités et avait de bonnes relations avec tout le monde, se retrouvait mal à l'aise devant l'attitude de la noiraude.

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