Chapitre 28

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Au fur et à mesure qu'elle descendait dans les abysses, Mérida laissa échapper un long cri. Tout autour d'elle semblait liquide. Elle avait l'impression d'être dans l'océan, sans que l'eau ne la touche. La reine faisait des roulades interminables jusqu'à ce qu'elle aperçoive la surface de cette eau étrange. La surface? Elle était sous l'eau. Elle était en train de tomber. Comment pouvait-elle voir la surface? Pour répondre à sa question, elle traversa cette surface mise à l'envers et son dos rencontra violemment le sol herbeux, ce qui lui arracha un grognement de douleur.

Des chutes, elle en avait fait dans sa vie. Mais jamais comme celle-ci. C'était largement plus douloureux qu'une chute de cheval. Heureusement, Mérida sentait qu'elle ne s'était rien cassée. Merci l'herbe. Et en penchant la tête de côté, elle vit que cette herbe n'était pas comme d'habitude. Alors que l'herbe normale arborait une couleur verte foncée, celle-ci avait une couleur verte pastelle. Tout autour d'elle était de couleur pastelle. Depuis les troncs des arbres jusqu'au... ciel. Enfin, l'eau. Et en regardant dans cette dernière, elle vit une silhouette bouger. La chose semblait se rapprocher et quand elle sortit de l'eau, elle tomba sur Mérida, la frappant d'une deuxième douleur.

Harold paniquait en faisant des loopings dans cette eau. Puis, il sortit de cette dernière et atterri sur une surface moelleuse et chaude. Mais ce n'était pas suffisant pour ne pas lui faire mal. Son point d'atterrissage grogna et le brun se redressa rapidement, comprenant qu'il venait de tomber sur Mérida.

— Oh, pardon! Vous allez bien? Je ne vous ai pas fait mal?

— Non, tout va bien. J'ai juste une ou deux fêlures.

— Je suis vraiment désolé.

— Ne vous excusez pas.

Harold se leva et tendit la main à Mérida, qu'elle prit et se releva à son tour. Le chef de Beurk leva la tête pour regarder autour de lui. Tout était clair et ressemblait à un paysage de conte de fées. Une forêt aux multiples couleurs s'étalait devant eux. Les feuilles des arbres arboraient différentes couleurs. C'était vraiment trop beau pour être un royaume de monstres.

— C'est drôle, ça n'a rien de monstrueux. Commenta-t-il.

— Oui. Je m'attendais à un lieu beaucoup plus sinistre. Comme un pays en désolation ou bien des coulées de lave qui sortent de partout.

— Peut-être que ce n'est qu'une façade. Si on entre dans cette forêt, nous comprendrons peut-être pourquoi c'est un royaume de monstres.

Mérida était d'accord avec lui. Les choses pouvaient parfois paraître trompeuses. Un beau paysage pouvait en cacher un autre. Dans cet endroit, ils se devaient d'être très vigilants et ne jamais baisser leur garde. Tandis que la reine de Dunbroch examinait les alentours, Harold leva la tête vers ce qui leur servait de ciel. Dedans, il y vit deux silhouettes qui ne pouvaient être que celles des deux autres femmes. Et en les voyant sortir de l'eau, son premier réflexe fut de tirer Mérida vers lui pour lui éviter de servir d'amortisseur.

La rousse se sentit tirée et sa poitrine rencontra celle du brun, comme ses yeux rencontrèrent les siens. Et elle avait l'impression qu'ils étaient beaucoup plus verts qu'avant. Était-ce à cause de toutes ces couleurs pastelles? Est-ce que l'air de ce royaume souterrain avait des effets secondaires sur elle? Parce que Mérida trouva le chef de Beurk... beau. Elle n'avait jamais pris le temps de l'examiner, mais là, il était juste beau. Ses longs cheveux bruns chaviraient au gré du vent, caressant son front, lui donnant une allure de héro de contes de fées. Les yeux de la reine s'aventurèrent sur son visage parfaitement sculpté.

Cet homme avait été gâté par les dieux. Il était grand, intelligent et on ne pouvait certainement pas nier qu'il était très beau. Même le cœur endurci de Mérida loupa un battement quand ses lèvres fines – parfaitement dessinées – se murent pour lui demander si elle allait bien. La question sortit en un souffle qui donna des frissons à la rousse. Quelle sensation pourrait apporter un baiser de cette bouche? Astrid avait eut bien de la chance. Quand Harold prononça son nom – comme elle ne répondait pas – elle sentit son cœur battre dans sa poitrine. Mais également celui du brun. Leurs deux organes vitaux battaient à l'unisson, dans une même symphonie. C'en était presque troublant.

— Mérida?

Elle sortit de ses pensées quand un grand bruit de fit entendre derrière eux. Les deux autres reines avaient sûrement fini par atterrir.

— Oui? Répondit-elle, encore à moitié dans ses pensées.

— Vous êtes sûre que vous allez bien? Je ne vous ai pas trop fait mal en vous tirant? Si c'est le cas, j'en suis désolé, c'était parce que Raiponce et Anna allaient bientôt vous tomber dessus.

— Oui... Non, enfin, vous n'avez rien fait de mal. Je vais bien.

— Je ne peux pas en dire autant de mes os. Geignit Raiponce.

Quand aux deux autres, elles avaient atterri l'une sur l'autre. La reine de Corona avait servi de coussin à celle d'Arendelle. Douloureusement, elles se relèvent et prirent le temps de vérifier si elles n'avaient rien de cassé avant d'être subjuguées par les lieux. Raiponce en était presque choquée.

— Eum... Je sais que nous sommes dans une situation délicate, mais... c'est absolument magnifique! S'exclama-t-elle.

— Oui, je n'aurais pas dit mieux. Comment est-ce que cet endroit peut être un royaume de monstres? Demanda Anna.

À ce moment-là, Mérida s'écarta d'Harold et se plaça aux côtés des deux autres reines. Elles leur expliqua que cette beauté n'était qu'un leurre, et Raiponce en fut vit déçue. Et dire qu'elle pourrait probablement mourir de la plus atroce des manières dans un endroit aussi beau. Mais elle préférait cela plutôt que de mourir de la main de l'ennemi qui mettrait tout Corona à feu et à sang. En parlant d'ennemis, la reine serra les poings. Elle ne savait pas si elle était proche ou pas du but. Demain était encore flou et elle ne pouvait pas être sûre de pouvoir encore vivre. Toute cette aventure, c'était tout ce dont elle avait rêvé pendant ses 18 ans de captivité. Mais là, elle n'était plus si enthousiaste à l'idée d'explorer l'inconnu.

C'était vrai. Raiponce avait tout pour être heureuse à Corona. Elle avait son mari, ses amis et ses sujets. Il ne lui manquait plus qu'un enfant pour que son bonheur soit complet. La reine pouvait faire le choix de rester près de ceux qu'elle aimait et ne pas se jeter dans la gueule du loup. Mais d'un autre côté, tout ceux qu'elle chérissait finiraient par mourir si elle n'agissait pas. Cet être maléfique aurait bientôt le pouvoir de mettre en monde en poussière si il venait à s'emparer de la magie suprême. Et elle ne voulait pas de ça.

Voyant son trouble, Anna posa une main rassurante sur son épaule. Cette quête, ils allaient en arriver au bout. Tout rentrerait dans l'ordre. L'esprit positif d'Anna avait toujours su redonner du courage à sa cousine. La reine d'Arendelle ne cédait pas facilement à la pression de l'inconnu. Elle regarda devant elle, confiante. Enfin, elle tentait de le rester. Car qui n'aurait pas peur d'être dans leur situation? Mais elle devait garder un état d'esprit positif. Tout irait bien. Personne n'allait mourir et cet être maléfique serait anéanti.

— Allons-y. Dit Mérida.

Le petit groupe suivit les pas de la reine téméraire, avec une légère appréhension. Il fallait être prêt à affronter n'importe quoi dans un royaume de monstres.

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Salut!

Rien de neuf à dire, sauf une petite précision pour le royaume de monstres. La forêt est de la même couleur que celle dans Le Chat Potté 2. Oui, la forêt couleur pastelle destinée au clébard 😁.

Et c'est tout! J'espère que vous aimez et bonne lecture 😘!

Byyyye!🐱

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