Épilogue

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Krokmou fut si heureux de revoir Harold. Maui n'était pas vraiment le genre de personne avec qui il aimait rester. Quand les quatre souverains mirent les pieds magiquement sur le bateau, il fut le plus heureux des dragons. Avec un dernier regard pour Lalotai, ils reprirent le large, heureux d'avoir sauvé la magie. Et dans cette aventure, chacun en avait tiré quelques leçons. Raiponce avait décidé d'ajouter l'épée à ses armes, ayant vu que c'était aussi pratique qu'une poêle. Anna comprenait l'importance des entraînements pour perfectionner les techniques de combat. Il fallait qu'elle s'entraîne quand elle serait au bercail.

Quand aux deux autres, l'amour leur tendait les bras. La vie pouvait être cruelle et nous forcer à fermer notre cœur. Mais nous n'avons qu'une seule vie. Autant la savourer en étant heureux. Harold avait découvert que ce n'était pas la fin pour lui. Il avait encore droit à l'amour et il espérait garder la rousse près de lui pour plusieurs années. Mérida s'était finalement ouverte à la possibilité d'aimer. Désormais, elle n'allait plus se sentir seule, étant donné qu'elle avait le brun à ses côtés. Leur histoire ne faisait que commencer. Ils avaient encore beaucoup à vivre. Autant entre eux deux qu'avec les autres. Ils ne savaient pas encore quelles autres aventures allaient s'offrir à eux, mais ils étaient prêts à les affronter, côte à côte.

Même en respirant l'air, ils pouvaient sentir que la magie était rentrée dans l'ordre. C'était une grande satisfaction pour tout le groupe. Le voyage du retour se fit sans accrocs et ils croisèrent même Melody qui leur fit un salut, perchée sur son rocher. Après plusieurs jours à errer tranquillement sur les mers, ils aperçurent les terres de Dunbroch. Mérida ressentit un bonheur immense en revoyant son royaume. Tout était revenu à la normale. Tout irait bien à partir de là.

Dès que les pêcheurs du port virent l'imposant navire que la reine avait emmené quelques jours auparavant, ils eurent vite fait d'aller faire sonner la cloche. Cette dernière était si bruyante que la reine l'entendit depuis son navire. Étaient-ils si heureux que cela de la revoir? Aussitôt, un nombre incalculable de personne s'agglutina sur le port, ne supportant plus de voir le bateau royal voguer lentement sur les eaux. Entre ces gens, les souverains pouvaient reconnaître le peuple de Dunbroch, les Vikings, les gardes royaux d'Arendelle et ceux de Corona. Appuyés sur la balustrade du navire, ils saluaient leurs sujets.

— Vous croyez qu'ils nous croiront quand on leur dira qu'on était mort? Demanda Anna.

— Non, pas une seule seconde. Répondit Mérida.

Raiponce soupira.

— Nous avons vécu tellement de choses complètement folles. Dans un monde souterrain, qui plus est! Ce serait normal qu'ils ne nous croient pas.

— Mais peut-être que certains nous croiront. Dit Harold.

Oui, certains les croiraient sûrement. Mais comme personne n'avait été avec eux pour voir ce qui leur était arrivé, cela resterait probablement une légende que les plus vieux allaient raconter aux enfants des prochaines générations. Le bateau arriva finalement à bon port et les souverains descendirent. Anna et Raiponce eurent la plus belle surprise de leur vie en posant les pieds sur la terre ferme. Kristof et Eugène les attendaient avec impatiente.

Les enfants Haddock étaient aussi très heureux de revoir leur père. Leurs retrouvailles se firent dans des larmes de joie. Harold les serra comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis des années. La reine de Dunbroch sourit face à cette scène. Quand elle tourna le regard, elle vit trois armoires à glace droits comme des piquets, n'affichant aucune expression. Elle s'approcha de ses frères et prit la même expression faciale fermée qu'eux.

— Soldats, au rapport. Dit-elle.

— Rien à signaler, votre majesté. Dit l'un.

— Sauf peut-être qu'on a pris un peu de poids par la faute d'Hamish. Dit l'autre.

Le concerné s'exclama en foudroyant son frère du regard. Mérida sourit. Ses frères n'avaient pas changé. Toujours à manger des pâtisseries quand elle n'était pas dans les parages. Et elle ne s'étonnait même pas d'entendre cette nouvelle. Elle leur ferait faire de bons exercices pour brûler toutes leurs calories. Mais pour l'instant, elle était heureuse de les revoirs saints et saufs. Pendant que les triplets se disputaient pour une histoire de tarte aux baies, leur sœur ouvrit grand les bras pour les accueillir en un câlin collectif. Aussitôt, elle disparu entre trois montagnes de muscles, étouffée.

— Ça fait du bien de vous retrouver, les garçons.

— Tu nous a manqué aussi, grande sœur. Raconte-nous tout!

— Vous ne me croiriez pas si je vous racontais tout.

Et pour la première fois depuis la tragédie des anciens monarques de Dunbroch, Mérida organisa une grande fête qui convia tout le monde, sans exception. Plusieurs tables furent installées dehors autour d'un feu. Ceux qui ne pouvaient s'asseoir à tables prenaient des coins autour d'un autre feu avec leurs amis, et les servantes du château leur apportaient des plats. Aucune fête du royaume de Dunbroch n'avait été aussi grandiose que celle-ci. Cela faisait une éternité que Mérida n'avait pas vu autant de sourires. Elle qui croyait ne plus jamais être capable de rire et de profiter de la vie se vit participer à une danse venant de Corona. Ses soldats n'étaient pas seulement des guerriers, mais aussi des musiciens.

Quand elle eut mal aux pieds à force de tourner, elle s'assit sur un banc pour souffler. Un instant plus tard, Harold s'assit près d'elle, également victime de la danse. Les deux se regardèrent et en rirent. L'un était aussi mauvais danseur que l'autre. Le brun caressa la joue de la rousse, son regard débordant d'amour.

— Où est-ce que tout ça a commencé? Demanda-t-il.

— Je dirais, quand toi et tes sujets êtes entrés sur mes terres.

— Non, je parlais de nous. Avant toi, j'avais l'impression que mon deuil serait éternel. Mais... je ne sais pas ce qui s'est passé. La douleur n'était plus là. J'ai cessé de faire des cauchemars.

— Tu as encore droit au bonheur, Harold. Je suis sûre qu'Astrid veille sur toi de là où elle est et qu'elle ne souhaiterait pas te voir triste toute ta vie.

— Tu crois qu'elle aurait pu faire en sorte que nous nous rencontrions?

— Je ne sais pas. Mais je suis heureuse de t'avoir dans ma vie.

— Moi aussi.

Il attira son visage pour déposer doucement ses lèvres sur celles de la reine.

— Ouuuu papaaaa!

Les deux souverains se separèrent vite pour voir la petite Zéphyr avec un large sourire sur le visage. À côté d'elle, son petit frère mima un vomissement. L'aînée couru rejoindre son père et joignit ses petits mains derrière elle. Mérida se sentait gênée au plus haut point.

— Est-ce que vous êtes amoureux?

Les deux concernés rougirent et la rousse ne pu que rire nerveusement. Harold chercha tout de même quelque chose à répondre à sa fille.

— Ce sont des histoires d'adultes, ma chérie.

— Mais je veux que tu sois avec elle! Pas vrai, Nuffink?

Le petit garçon s'approcha de Mérida et la regarda avec des yeux emplis d'admiration.

— Oui. En plus, elle est si jolie. Mais pitié, ne vous embrassez plus devant moi.

La reine en rit et caressa la tête du petit garçon. Qui eut cru qu'elle s'entendrait aussi bien avec des enfants? C'était un vrai miracle.

— C'est promis.

— Ouiiiii! Papa et la reine sont amoureux! Et ils vont se marier! Cria la petite fille.

— Quoi?! Qui va se marier avec ma sœur?! Cria l'un des triplets.

Trois soldats roux s'approchèrent dangereusement du couple et Harold se demandait s'il devait fuir. Quand ils arrivèrent devant eux, ils croisèrent les bras, prêt à noyer Harold sous des tonnes de questions.

— Nous avons des choses à nous dire, monsieur le Viking.

FIN

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