| Nous cachons tous un secret. La question est de découvrir si nous savons le garder.
Honey n'a pas réussi. Tout son lycée sait ce qu'elle a tenté de camoufler, tout son quartier. Tout le monde, sauf ses parents. Alors quand sa mère se fait muter à...
| Could you be the air in my lungs when I can't breathe ? |
Si je te disais mes secrets et te montrais ma faiblesse M'aimerais-tu ou me quitterais-tu ? Dis-moi, comment me verrais-tu ?
Shawn Mendes - Love me or leave me
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Miel sort enfin du lycée, accompagnée de son amie. J'ai préféré l'attendre dehors parce qu'elle prenait son temps en papotant avec Cassie et que toutes ces personnes autour de moi m'étouffaient. Mais nous n'avons pas besoin de rester ensemble vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Son visage s'illumine quand elle me repère et un sourire s'y dessine.
— Je pensais pas que ça serait aussi chiant de vous voir de bonne humeur comme ça, râle Cassie une fois qu'elles m'ont rejoint.
Elle semble se porter mieux depuis la semaine dernière, sans pour autant avoir conservé la même joie démesurée. J'imagine que ça l'a changée pour de bon. Mais elle ne peut qu'en ressortir plus forte. Miel saisit le bas de sa mâchoire.
— Tu sais que je t'adore, susurre-t-elle avant de lui planter un bisou sur la joue. On se voit dans la semaine de toute façon.
— Mouais, marmonne la brune.
Pressé de l'avoir enfin pour moi seul, je récupère le bras de ma musicienne et l'entraîne après avoir salué Cassie.
— On est enfin en vacances ! s'écrie-t-elle en levant les bras au ciel. J'ai attendu ce moment beaucoup trop longtemps.
Je soupire, satisfait, en imaginant le hurlement absent de mon alarme.
— Oui, moi aussi. Et puisque t'as la soirée de libre, ça te dirait de venir chez moi ?
— J'ai pas Matt à aller chercher, alors oui, sourit Miel.
Nous atteignons rapidement mon domicile, sans que j'aie réussi à lâcher sa main.
— Solyan passe toute sa soirée avec ses amis et mes parents travaillent jusqu'à très, très tard, l'informé-je avec un air qui en dit long. Et la connaissant, elle va pas se gêner pour dépasser la limite qu'ils lui ont posée.
Un sourire malicieux arque ses lèvres, il est le reflet du mien.
— Et combien de temps on a avant qu'elle arrive, tu penses ?
— Mmh... je dirais bien trois ou quatre heures.
J'ai à peine le temps de déposer nos manteaux que nos lèvres s'aimantent. Mes bras encerclent sa taille avec tellement de force que je crains lui briser les os pendant une seconde, mais l'envie de sentir chaque parcelle de son corps contre le mien me dépasse. Ses doigts glissent sur ma nuque et viennent ensuite se perdre dans mes cheveux. Nos langues s'enflamment dans leur danse et nos bouches s'emboîtent si bien qu'on dirait qu'elles ont été moulées et façonnées pour ça.
