| Nous cachons tous un secret. La question est de découvrir si nous savons le garder.
Honey n'a pas réussi. Tout son lycée sait ce qu'elle a tenté de camoufler, tout son quartier. Tout le monde, sauf ses parents. Alors quand sa mère se fait muter à...
Voilà le prix que tu paies Laisse ton cœur derrière et jette au loin Juste un autre produit actuel Mieux vaut être le chasseur que la proie
Imagine Dragons - Natural
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Je tourne en rond dans ma chambre tel un lion en cage depuis au moins dix minutes. Ou quinze. Peut-être vingt. Je ne sais plus, j'ai perdu la notion du temps. Je passe et repasse mes mains dans mes cheveux, tire dessus, marche plus fort qu'un éléphant d'un bout à l'autre de la pièce, donne un coup de pied de temps en temps contre la porte ou le bord de mon lit. Je ne m'étais pas senti aussi fou de rage depuis des semaines. Ma colère est semblable à un océan déchaîné pendant une tempête avec des vagues plus houleuses et dangereuses à chaque fois. Incontrôlable. Et je n'ai jamais trouvé la solution miracle pour me calmer un tant soit peu. Dans ces soirs-là, même la musique n'y parvient pas.
Cependant, je récupère quand même ma guitare dans un élan désespéré. Assis sur mon matelas, je commence à gratter les cordes de mon instrument, peut-être de façon trop brutale. J'enchaîne des notes sans même essayer de savoir si l'ensemble est harmonieux. Il n'y a personne chez moi pour se plaindre de cette cacophonie. Et surtout pas moi. Mes oreilles sifflent tellement que je ne risque pas d'entendre grand-chose de cette catastrophe musicale.
La batterie serait plus recommandée et adéquate dans mon état, au moins je pourrais déverser toute ma rage en frappant avec les bâtons, mais mon but n'est pas d'extérioriser ma colère. Je veux me calmer en l'intériorisant. La plupart du temps ça marche jusqu'à ce que je pète les plombs à nouveau. Pour l'instant, je ne désire pas penser à comment régler ce nouveau problème qui nous fait face, tout ce que je souhaite c'est de ne plus trembler de tous mes membres à cause de cette fureur.
— Salut, beau gosse !
Je n'ai même pas entendu la porte d'entrée claquer avec mes oreilles sifflantes. Ni les pas de ma petite sœur dans l'escalier, avant de glisser devant le seuil de ma chambre telle une patineuse. Elle semble de bien bonne humeur...ce qui n'est pas mon cas. Je doute être en mesure de la supporter, surtout si elle se montre aussi chiante que d'habitude. Je ne suis pas triste, je suis en colère, alors ce ne sont pas ses petits sourires d'ange et câlins qui vont changer quoi que ce soit.
— Ouh là, commente-t-elle. Qu'est-ce qu'il se passe ?
— Rien. Tu rentres tôt, dis-moi, tenté-je pour changer de sujet.
Elle pénètre dans ma chambre comme si de rien était, mais ça ne me surprend pas parce qu'elle sait qu'elle en a le droit. De toute façon, j'aurai beau lui répéter de me laisser tranquille, maintenant qu'elle a compris que je n'étais pas dans mon état normal, elle ne va plus me lâcher.
— Tôt ? Il est presque vingt-heure, j'ai dépassé de deux heures la limite que les parents m'ont imposée. Heureusement qu'ils ne sont pas là, d'ailleurs, souffle-t-elle en regardant autour d'elle pour s'en assurer, au cas où par surprise, ils se tiendraient derrière la porte. D'ailleurs, t'as été plus sage que moi, on dirait.
