Chapitre 56 : Forget or forgive

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| No one can rewrite the stars |

Tu sais que je te veux
Ce n'est pas un secret que j'essaie de cacher
Mais je ne peux pas t'avoir
Nous sommes tenus de rompre et
Mes mains sont liées

James Arthur, Anne-Marie – Rewrite the stars

Je me réveille en sursaut au beau milieu de la nuit

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Je me réveille en sursaut au beau milieu de la nuit. J'ai besoin d'un moment avant de reconnaître la pièce et me souvenir de ce qu'il s'est produit. À côté de moi, Sohan dort profondément. Il a presque l'apparence d'un ange.

N'empêche, malgré toutes ses erreurs, sans lui, la mort m'aurait probablement étreinte, abandonnée au milieu de cette rue. Il n'est pas qu'un ange tombé du ciel. Il interprète mon ange gardien depuis que je l'ai rencontré. Sauf qu'un ange humain, ce n'est plus entièrement un ange. Parce que l'humain est mauvais, alors sa noirceur l'a envahi un peu lui aussi.

Je pourrais l'observer dormir comme ça pendant des heures, voire des jours. Si c'était possible, il serait même la seule œuvre que je désirerais contempler. Son visage aux traits détendu, si paisible en cet instant. Sa profonde respiration qui gonfle son torse d'un tempo régulier. Dans mes souvenirs, quand j'ai réussi à m'endormir, il se trouvait dos à moi. Il a dû se retourner entre temps.

Un éclair de lucidité me foudroie et me redresse en position assise. J'aperçois son réveil à côté de lui qui m'indique quatre heures. Je glisse ensuite du lit de manière la plus silencieuse possible pour ne pas le réveiller. Je l'ai vu poser mes vêtements sur le radiateur, bien que ce soit peu recommandé. Et en effet, je les repère bien dessus, dans sa salle de bain annexée. Je me rhabille en vitesse et range ceux qu'il m'a prêtés dans son bac de linge sale. Ensuite, je reviens dans sa chambre pour enfiler mes chaussures que j'ai enlevées pendant qu'il se douchait.

Avant de disparaître comme une voleuse, je remarque un stylo, alors je m'en saisis et griffonne sur un post-it « Merci ». Je n'ai pas eu l'occasion de lui dire, pourtant ce mot est l'unique qui me brûle les lèvres depuis qu'il a déposé sa veste sur mes épaules pour me réchauffer autant qu'il a pu avant que nous n'arrivions chez lui. Une fois cela fait, je ne vois pas d'autre chose à réaliser que partir. Même si l'embrasser sur la joue ou le front me traverse l'esprit, je chasse bien vite cette idée qui est loin d'être appropriée.

Je redescends l'escalier sur la pointe des pieds puis regagne la porte d'entrée avant de la refermer derrière moi. Cela vaut mieux que je m'enfuie maintenant. Les choses auraient été beaucoup trop bizarres si j'avais attendu le jour, repris mes esprits et dû me résoudre à lui adresser la parole. Même si je doute qu'après cette nuit, elles soient simples.

**

Quelques heures plus tard, après être rentrée en douce et avoir retrouvé mon lit, j'ai réussi à me préparer avant que ma famille se réveille aussi. Pour me changer les idées, je me suis attaquée à mes devoirs même si je ne suis pas parvenue à chasser cette nuit spéciale de mon esprit. Comme si quelqu'un s'acharnait pour que Sohan demeure toujours sur mon chemin, ou jamais très loin.

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