Chapitre 6 : Brutal

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| And I wish people liked me more |

J'ai l'impression que personne ne veut de moi
Et je déteste la façon dont les gens me perçoivent
J'ai que deux vrais amis
Et ces derniers temps je suis à bout de nerfs
Parce que j'aime les gens que je n'apprécie pas
Et je déteste toutes les chansons que j'écris
Et je ne suis pas cool, je ne suis pas intelligente
Et je n'arrive même pas à faire un créneau

Olivia Rodrigo - Brutal

Debout, face à face en plein milieu de la cour, Abruti et moi nous regardons en chiens de faïence, lui avec son air amusé qui pourrait me faire péter les plombs d'une seconde à l'autre

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Debout, face à face en plein milieu de la cour, Abruti et moi nous regardons en chiens de faïence, lui avec son air amusé qui pourrait me faire péter les plombs d'une seconde à l'autre. Comme s'il avait gagné je ne sais quel jeu débile.

Je regrette mes mots à peine ont-ils franchi la barrière détraquée de mes lèvres qui s'ouvre toujours au mauvais moment. Cette détestable habitude ne m'a pas quittée et j'abhorre autant qu'il y a deux ans ce trait de ma personnalité qui ne me laisse pas réfléchir avant de hurler tout haut ce que je pense. Elle permet à tous ceux qui le veulent d'en découvrir plus que nécessaire. C'est à cause de ça que mon cauchemar a commencé.

— Ah, donc tu es jalouse...en déduit-il avec ce sourire en coin stupide qui me donne des envies de meurtre.

— Jalouse ? répété-je, abasourdie. N'importe quoi.

— Et si j'ai envie d'aller embrasser quelqu'un, avant de me rendre compte que c'est une autre que j'aime, est-ce un problème ? Cela te dérange-t-il ?

Il est grand temps de poser un point final à cette conversation plus qu'inutile.

— De toute façon, tu es narcissique, chiant, abruti, et tu es arrivé en retard. Parce que je suis merveilleuse, et déjà prise, articulé-je. Alors tu peux aller voir ailleurs.

Je tourne les talons, mais il me rattrape en refermant ses doigts autour de mon bras pour la seconde fois, protégé par ma veste en cuir. Lorsque mon regard se heurte à nouveau au sien, je n'entrevois plus cette lueur amusée. Ses sourcils se froncent et un air mauvais anime son visage. Sans oublier ce sourire en coin, cette fois plus effrayant qu'agaçant.

— Tu sais, Miel, tu ne résisteras pas bien longtemps. Je te conseille de l'oublier dès maintenant, parce que je suis là et que je ne compte pas te laisser t'échapper.

Ce mec est cinglé. Et il a un don pour me foutre en rogne. Je lui dévoile toute ma colère par un regard plus noir que le vide de mon âme et dégage mon bras. Je n'apprécie pas qu'il ose poser sa main sur moi. Je préfère rester dans ma bulle et cet abruti s'obstine à empiéter sur mon espace.

— T'as pas dû bien comprendre. J'aimerais pourtant que tout soit clair, alors je vais te le répéter une dernière fois. Laisse tomber et fous-moi la paix. Tu n'as aucune chance.

Dans une bulleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant