Chapitre 88 : Happier than ever

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| I'd face them all to be with you |

Ça ne prendrait que 24 heures
Signe le chèque et l'endroit serait à nous
C'est un peu tôt
Mais je veux rentrer à la maison avec toi

Shawn Mendes - 24h

— Je peux plus attendre

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— Je peux plus attendre. Je vais faire une attaque si ça continue.

— Relax. Si tu ne penses qu'à ça, alors forcément ça va te sembler lent. Fais autre chose, suggère Sohan, confortablement installé sur son lit.

Il n'est même pas un tantinet effleuré par le stress. Pas un millième du mien, qui me tord l'estomac.

— Comment tu veux que je pense à autre chose ? m'emporté-je, à deux doigts de tomber dans les pommes.

— En faisant autre chose, articule-t-il en détachant chaque mot. Par exemple... je sais pas moi...de la musique ! Ça, ça va te changer les idées.

Je réfléchis à peine une seconde à sa proposition.

— Non. Mes mains tremblent trop pour ça.

Sohan se laisse tomber sur le dos en soupirant d'exaspération.

— Alors attends ! Mais en silence. Sinon, tu vas commencer à me faire stresser aussi.

— Impossible ! ricané-je. T'es genre imperturbable depuis tout à l'heure. D'ailleurs, je sais pas comment tu fais, mais d'un côté ça devrait pas m'étonner puisque t'es certain de réussir, t'as toutes tes chances, alors que moi pas du tout, donc c'est plutôt normal en fait que moi, je panique alors que toi pas parce que t'as aucune raison de paniquer, et moi, j'ai toutes les raisons de paniquer, parce que...

— Honey ! Si tu continues je te jure, j'enfile un casque.

Je souffle, agacée non pas par lui, car il n'a rien fait et qu'il supporte mon anxiété démesurée, mais par cette attente insoutenable. Après tout ce travail, tous ces efforts fournis cette année, j'ai besoin de découvrir le résultat. Et qu'il soit bon, évidemment. Même si j'ai ce poids dans la poitrine qui me force à penser que j'ai tout raté. Comme un très mauvais pressentiment.

— T'es sûr que tu veux pas y aller maintenant ? insisté-je.

— Je te l'ai déjà dit, ça va servir à rien, il y a pas encore les affiches. Et une mare d'imbéciles doivent déjà y être, alors le temps que l'on puisse voir correctement, on peut le passer ici. Au chaud.

— Il fait trente degrés dehors, rétorqué-je.

Et la maison est climatisée.

Il ne répond pas, trop exaspéré. J'ai beau regarder mon téléphone toutes les trente secondes, toujours aucun message de Cassie pour me prévenir qu'elle est arrivée et qu'il y a les résultats. Je cesse de ronger mes ongles. Ils ne se portent pas très bien après ce que je leur ai fait subir avant les épreuves.

Dans une bulleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant