24 - Prise au piège

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Résumé des chapitres précedents :

Alors que Kaïton est resté sur Neoba, Neutriss et Akira sont partis et ont fait escale à la cité marine de Kodhéli, membre de l'Union libérale. Neutriss est restée se reposer dans un petit studio confortable alors que le professeur Tanenseï est parti admiré les sommet de la cité en compagnie de leur hôte, Gurdam De Visco. Alors que les deux hommes discutaient face à la vue, un certain Lanoil Pupiard s'est invité pour des annonces aux allures de règlements de comptes.

Neutriss s'était retrouvée dans cette pièce sombre, seule, dans l'obscurité. Les murs et le sol, lisses et froids au touché semblaient être de métal. À tâtons elle finit par tomber sur ce qui lui paraissait être une porte, sans aucune prise, aussi immobile que les autres parois de sa prison. Elle se sentait oppressée dans cet espace étroit. Comment était-elle parvenue ici ? Était-elle toujours sur Kodhéli ? Elle n'avait ni faim ni soif, elle avait encore tout son temps. Elle essayait de se rassurer. Elle devait se concentrer. Par où commencer ? Elle aurait préféré se mettre debout mais elle n'en avait pas la place. Les parois froides et dures l'oppressaient. Respirer, lentement. Les souvenirs de ses cours avec le maître Tanenseï affluaient. D'ailleurs, ne viendrait-il pas la délivrer ? Son souffle se calmait. Elle rassemblait son énergie. Il lui fallait sortir. Les mains posées sur la porte, Neutriss tentait d'abord de sonder ce qu'elle pensait être l'ouverture de sa prison. Où était donc le mécanisme qui lui permettrait de déverrouiller le lourd battant ? Elle se concentrait de plus belle. Peut-être qu'après tout, la seule solution serait creuser un trou dans cette paroi ? Elle pourrait le faire, elle s'en sentait capable. Il suffisait qu'elle concentre son énergie localement pour faire fondre le métal, qu'elle dessine une ouverture. Et si on découvrait ce qu'elle faisait ? Que risquait-elle si on découvrait ses pouvoirs ? De toute façon la paroi était trop épaisse. Elle ne ferait que s'épuiser dans cette tentative sans espoir.

Elle hésitait, ne sachant que faire. Elle se ressaisit. Il fallait sortir. Elle s'assit près du mur, fit appel à toute son énergie. Doucement elle rassembla ses forces. Elle l'orientait, sculptait le flux de chaleur. Elle sentait la paroi chauffer devant elle. En un point, il lui semblait voir le métal ramollir. Elle y était presque. La tâche l'éreintait. Une goutte d'acier perla sur la paroi. Elle approfondissait le trou, elle devait l'élargir, créer une fissure. Sa force s'amenuisait. Elle arrêta. Elle n'aurait pas l'énergie d'aboutir. Mieux valait qu'elle se réserve pour fuir lorsqu'une occasion se présenterait.

Qui étaient ceux qui l'avaient kidnappée ? Elle ne préférait pas y penser maintenant. Elle ne voulait pas savoir pourquoi elle était là et ce qu'on attendait d'elle.

Elle paniquait.

Elle se résigna à attendre dans un coin que l'avenir décide de son destin.

Elle finit par entendre des voix, lointaines, assourdies par l'épaisse parois de métal. Elle ne comprenait pas un mot. Elle entendait une voix autoritaire, une femme sans doute, une autre sèche et profonde semblait celle d'un automate. Elle se rappelait alors ces colosses, quelques peu archaïques, brutaux, aux gestes saccadés, mais d'une efficacité redoutable quand il s'agissait d'obéir au doigt et à l'œil d'un maître, sans le moindre esprit d'initiative. Elle entendit quelque chose contre la porte, puis un déclic, et alors, dans un grincement, la porte s'ouvrit. Neutriss s'apprêtait à être éblouie. Il n'en fut rien. Une lueur rouge baignait le couloir, elle lui permettait juste de distinguer la silhouette de la femme qui venait de lui ouvrir la porte. Neutriss ne comprenait pas, la femme ne semblait pas lui vouloir de mal, dans ses gestes empressée elle l'incitait à sortir vite. « Aller, dépêche-toi, dit-elle d'un ton abrupt, j'ai encore deux cellules à ouvrir, les autres sont déjà partis, tu ne devrais pas rester traîner ici. »

Le sang des Numuris - I L'ArmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant