/🍔/ Can I get some burgers ?

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Je reviens à moi. J'ai l'impression de me réveiller d'une nuit bien trop longue. Comme si mon corps avait perdu l'habitude de bouger pendant ce drôle de rêve.

Autour de moi, rien n'a changé. Tout le monde est toujours là et nous sommes unis dans une certaine incompréhension. C'est June qui reprend la parole devant le silence du couple amérindien, comme pour répondre à notre interrogation principale.

« On vient d'assister au souvenir de l'un des ancêtres de nos hôtes... »

Elle-même n'en revient pas. De nous cinq, c'est pourtant June qui a l'habitude de l'ésotérisme. Même si en tant qu'habitants d'Oddly Bay, mes amis et le capitaine doivent avoir certaines prédispositions. Dans une recherche de réponses, tous les regards se tournent vers Ama :

« Vous devez détruire le cœur nous dit-elle.

— Comment ?

— Personne ne sait. »

Super comme conseil.

« Je vous ai montré ce que je sais. Maintenant, vous devez détruire le cœur.

— Comment peut-on trouver le diable ? »

Ma question reste sans réponse. Je sens une pointe d'animosité envers nous, à croire que c'est de notre faute si Lucy s'est réveillée... Techniquement, oui, mais ça elle ne le sait pas. Elle nous somme d'accomplir ce que nos ancêtres n'ont pas réussi à faire et s'attend à ce qu'on y parvienne. Il faut quoi, qu'on le jette dans un volcan en fusion ?

June se tourne vers nous. On fait de même pour former un petit cercle dans lequel s'incruste le directeur du casino, visiblement avide de réponses. William prend la parole en premier :

« Okay, on doit récapituler toutes les informations qu'on a obtenues.

— On doit arracher le cœur du diable si l'on veut le battre ! Et ensuite il faudrait trouver un moyen de de le détruire une bonne fois pour toutes réponds Adam.

— J'ai l'impression que plus les Ohanzees avaient leurs pattes proches de leur maître, plus leur puissance se décuplait de manière exponentielle rajoute June.

— Et ils se sont même transformés lorsque Lucy est devenue géant ! conclut Yéléna. »

Je réfléchis à une manière de résumer tout ça, de comprendre la logique qui régit ses créatures :

« On peut en conclure que plus les Ohanzees sont proches du diable, plus ils sont puissants. Et plus il est imposant, plus il est fort.

— Il a plus de puissance, mais il est plus faible. »

Je me tourne vers le capitaine.

« Lorsqu'il est devenu gigantesque et qu'il flottait dans le ciel, il a suffi d'une balle pour le blesser. Pourtant il s'en est pris des dizaines pendant le combat et ça ne lui faisait rien. A mon avis, sa transformation n'était qu'un coup de bluff pour que les guerriers se rendent.

— Ça me rappelle lorsque j'ai tiré sur Lucy. Il m'a dit une phrase que je n'avais pas comprise, comme quoi nos armes à feu l'avaient surpris la dernière fois.

— Il parlait surement de ce combat. Il était persuadé d'être intouchable dans le ciel, si bien qu'il a baissé sa garde.

— Il m'a aussi dit que cela ne lui faisait plus rien... »

Là où le diable se terreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant