Chapitre 8

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Beca se gara devant le portier de l'hôtel. Le jeune homme lui ouvrit la porte et elle sourit en le remerciant. Il allait faire le tour afin d'ouvrir aussi la portière de la rouquine, mais Beca l'en empêcha poliment. Elle lui donna les clés de sa voiture, et ouvrit elle-même la portière de sa rouquine préférée. Elle lui tendit la main et elle l'aida à sortir du véhicule, le sourire aux lèvres.
 
- Merci. Fit la rousse.
- Mais de rien mon cœur. Tu es prête ?
- Oui.
- Et tu es sûre de le vouloir ? Tu peux encore faire marche arrière si tu préfère. Je sais que je devrais pas m'inquiéter autant... mais c'est plus fort que moi.
- Je suis sûre Beca. Sinon je serais partie à la seconde où tu m'as posé la question la première fois. Je t'assures. Elle est adorable.
- OK. Alors, on y va.
 
La brune prit la rousse par la taille, et elles rentrèrent dans l'immense hôtel luxueux. Beca avait à peine mit un pied à l'intérieur du hall, qu'elle fut aborder par l'un des employés de l'hôtel.
 
- Mademoiselle Mitchell. Bonsoir, je suis Damien, et votre grand-mère m'a chargé de vous guider jusqu'à notre salle de réception. Fit-il d'un ton très professionnel.
- D'accord. Merci Damien. On vous suit dans ce cas.
 
Il sourit et il les guida jusqu'à la salle de réception comme il l'avait dit. Devant les grandes portes, Beca lui donna un généreux pourboire, et lui embrassa la joue pour le détendre. La rousse se racla la gorge à ce moment là sans avoir l'impression de l'avoir voulu. Beca se tourna vers elle et l'interrogea du regard alors que Damien s'en allait.
 
- Serais-tu jalouse par hasard ? Demanda la brune.
- Je joue mon rôle à fond c'est tout. Mentit Chloé.
- D'accord... mais là on est encore seules.
- Pas du tout. Il était là. Et il pourra dire aux autres que je suis une petite amie jalouse comme ça.
- Je vois... tu fais attention aux détails toi.
- Pour une telle somme, je sors le grand jeu.
 
Et sur ces mots, la rouquine lia ses doigts à ceux de la brune. Elles furent toutes les deux parcourues d'un frisson de plaisir dans tout le corps, mais aucune ne sentit que c'était le cas aussi pour l'autre. Beca souffla un coup et ouvrit les portes pour rentrer enfin dans la salle de réception de l'hôtel. Et ce fut comme si elles venaient d'entrer dans un autre monde...
Tout le monde était habillé en tenue de luxe, le champagne coulait à flot, le DJ était le plus réputé et le plus réclamé du moment, la piste de danse était bondée de monde, le bar était immense et il y avait du monde là-bas aussi. C'était une de ces soirées qui avait un petit côté boîte de nuit, mais uniquement avec des VIP. Il y avait aussi des sofas et des tables pour ceux qui désiraient restés au calme. Et la rouquine soupçonnait Beca de faire partie de ces gens là. Elle sourit cependant quand une femme arriva en criant le nom de la brune, avant de la soulever du sol et de la serrer très fort contre elle.
 
- Amy ! Reposes-moi au sol idiote ! Se plaignit Beca.
- Je suis trop contente ! Ma petite Speedy va être nommée PDG de l'entreprise pour laquelle je bosse ! S'exclama la blonde en reposant son amie.
- Speedy ? C'est quoi ce surnom ?
 
Amy se tourna vers la rouquine, et son regard passa ensuite à Beca avec une grand sourire sur les lèvres. La brune lui fit un sourire innocent et la blonde sautilla sur place.
 
- Speedy, tu t'es trouvée quelqu'un ? Et tu m'as rien dis ? S'étonna Amy.
- Désolée... C'est tout récent en fait. Fit la brune.
- Et tu me présente ?
- OK. Amy, voici Chloé, ma petite amie. Mon cœur, je te présente Amy, ma meilleure amie. C'est à elle qu'appartient la Mercedes que j'avais quand tu m'as rencontrée.
- Attends... Fit la blonde d'un seul coup. La Mercedes... C'est dimanche dernier que je te l'ai prêtée. Ça fait une semaine que tu l'as rencontrée seulement et vous êtes déjà ensemble ?
- Euh... Et merde...
 
La rousse put voir que Beca était gênée et ne savait pas comment se sortir de cette situation. Alors elle décida d'intervenir et prit la petite brune par les hanches avant de lui embrasser la joue. Elle se tourna ensuite vers Amy, sourire aux lèvres.
 
- Après dimanche, on a passait notre temps ensemble. Et mardi... c'est passé à l'étape supérieure. On a eu un coup de foudre l'une pour l'autre. Expliqua-t-elle.
- Oh. Je vois... Beca. Tu aurais dû la mettre au courant avant de lui demander de faire semblant d'être ta petite amie. Remarqua Amy.
- Mais on est vraiment ensemble. Tenta de rattraper la brune.
- Oh Speedy arrête. C'est moi, je te connais. Tu crois pas au coup de foudre. Ou en tout cas, t'y crois plus depuis ce que Judith t'as fais. Et encore... t'y as jamais vraiment cru. T'étais déjà méfiante avant de la rencontrer, et ce qu'elle t'as fais, n'a fait que te confirmer ce que tu as toujours cru. Alors dis-moi la vérité.
- La vérité c'est que j'ai changé d'avis depuis le jour où j'ai connu Chloé. Qu'elle me rend heureuse, et que je suis bien quand elle est avec moi. Je pensais que toi au moins tu serais contente pour moi au lieu de me rappeler de mauvais souvenirs.
 
Beca prit la main de Chloé dans la sienne et elle se dirigea vers le sofa où était assise sa grand-mère, sans regarder Amy en passant devant elle. En voyant la réaction de Beca, l'australienne comprit qu'elle l'avait vraiment vexée, et donc, peut-être qu'elle était sérieuse. Alors elle s'empressa de les rejoindre en s'asseyant sur le sofa en face d'elles. Beca était en train de présenter Chloé à sa grand-mère quand la blonde lui coupa la parole.
 
- Je suis désolée Speedy. Ça m'a surprise c'est tout. Je te connais depuis des années, et t'as jamais cru au coup de foudre. Mais si t'es heureuse, c'est ce qui compte. Fit Amy.
 
Beca souffla et lâcha la main de Chloé. Elle se leva et alla embrasser la joue de sa meilleure amie.
 
- Tu as de la chance que je t'adore. C'est ma meilleure amie, je peux pas lui en vouloir trop longtemps.
 
Puis la brune retourna s'asseoir, mais avant qu'elle ne reprenne sa place sur le sofa, Chloé la tira sur ses jambes. Beca sourit et passa un bras autour de son cou. La rouquine lui rendit son sourire et lui embrassa le cou.
 
- Alors... Chloé c'est ça ? Demanda Anna soudainement.
- Oui. Fit la rousse.
- Comment tu as rencontrée Beca ?
 
Euh... une histoire, vite, une histoire. Et une bonne !
 
Oh je rêves ! Grand-mère le sait pourtant qui elle est vraiment...
 
- En fait, j'étais perdue. Je suis pas en ville depuis longtemps. Et elle s'est gentiment proposé de me déposer chez moi en voyant à quel point j'étais perdue. Quand j'ai vu la Mercedes s'arrêtait devant moi, j'avoue que j'étais un peu méfiante au début. Expliqua la rouquine.
- Ah oui ? S'étonna la brune. Tu me l'as jamais dis ça.
- Ben, une voiture luxueuse, des vitres teintées... tant que je voyais pas la personne au volant, j'étais méfiante hein. On sait jamais. Mais t'en fais pas, dès que je t'ai vu, j'ai eu confiance.
- Ah bon, tu me rassures.
 
Beca regarda sa grand-mère, et elles échangèrent un regard complice. Anna jouait le jeu, et la jeune fille lui en était reconnaissante. Chloé serra un peu plus la petite brune contre elle quand un serveur de la soirée leur apporta leurs flûtes de champagne et qu'il regarda Beca d'un regard qui voulait tout dire. La petite brune sourit en sentant que la rousse resserrait son emprise sur elle.
 
Elle est vraiment jalouse ? Oh mais non... elle joue le jeu c'est tout. Reprends-toi Mitchell.
 
- Au fait ma chérie, pourquoi Amy t'appelle Speedy ? Demanda la rouquine au bout d'une heure de conversation animée.
- Euh... pour rien. Fit la brune.
- Oh Speedy. Tu fais des cachotteries à ta petite amie ? Taquina l'australienne.
- Pas du tout ! Mais j'aimerais bien la garder. Et cette histoire est trop gênante !
- J'imagine déjà que ça a un rapport avec la vitesse. Vu le surnom, c'est facile à deviner.
- Oui, ben c'est tout ce que tu sauras.
- Mais la vitesse de quoi ? Demanda Chloé.
- En fait, ça date du lycée. On avait 17 ans. Commença Amy.
- Amy... je te conseille de t'arrêter là. Conseilla brune.
- Mais je veux savoir moi.
- Tu vois ? Ta petite amie veut savoir. Oh aller, c'est pas la mort.
- Pour toi peut-être. Pour moi c'est gênant. Très gênant...
- C'était y'a plus de dix ans Beca. Aujourd'hui on en rigole. Fit l'australienne.
- Aller... s'te-plaît ma chérie. Je te promets que ça ne changera pas mon regard et mon amour pour toi. Je pourrais jamais la voir autrement...
- Très bien... Mais laisses-moi le temps de me trouver une planque avant de lui raconter.
- Ah non ! Tu restes.
 
Et la rouquine la serra encore plus contre elle, et posa sa tête sur son épaule. Elle fit signe à Amy de continuer son histoire et cette dernière s'en donna à cœur joie. Comme toutes meilleures amies qui se respectent, elle adorer raconter des anecdotes gênantes sur sa meilleure amie.
 
- Alors. C'était donc au lycée. On avait 17 ans, et ma chère meilleure amie adorée avait le béguin pour notre prof de sport. Bon, c'est vrai que c'était une belle femme. Et en plus comme c'était sa première année en tant que prof, elle avait à peine 23 ans. Pour Beca, six ans de plus, c'était pas grand-chose. Et pendant toute l'année scolaire, elle a passé son temps à la draguer. Et elle était loin d'être subtile.
- Ouah... J'aurais bien aimé voir ça. Commenta la rouquine.
- C'est vrai que c'était drôle. Elle avait pas froid aux yeux à l'époque. Et quand elle voulait quelque chose, elle était prête à tout pour l'obtenir. Et cette année, on peut dire que toute la classe savait que ce qu'elle voulait, c'était la prof. Voire même tout le lycée. Rappela la blonde.
- Oh ça va... t'exagère. C'est humiliant ça...
- Je vois toujours pas le rapport avec le surnom. C'est vrai quoi...
- OK, j'y viens. Alors après un an à tenter de mettre le grappin sur la prof. Ben... elle a réussit ! Et le dernier jour, la prof l'a invitée chez elle, et ça a finit au lit. Sauf que... Beca avait beau paraître sûre d'elle, elle était toujours vierge. Et au moment fatidique... elle a jouit... un peu trop tôt. Pour ne pas dire beaucoup trop tôt.
 
Beca se sentit rougir et elle cacha sa tête dans le cou de sa jolie rousse. Chloé se retenait de rire, alors qu'Anna Mitchell riait sans gêne elle.
 
- Mais comment tu l'as su au fait ? T'étais pas là quand même ? S'inquiéta soudain la rouquine.
- Non. Mais en tant que meilleure amie, j'ai joué mon rôle dès le lendemain.
- Elle m'a cuisiné jusqu'à ce qu'elle parvienne à me tirer les vers du nez. Saleté va... meilleure amie. Vous êtes sûrs ?
- Je vois. Et bien... heureusement que tu t'es améliorée alors. Comme ça aujourd'hui, je peux faire durer le plaisir aussi longtemps que j'en ai envie... Murmura la rousse d'une voix rauque.
- Chlo ! Bon sang... y'a ma grand-mère là !
- Oh parce que tu crois peut-être que je pense que ma petite-fille ne fais pas l'amour avec sa petite amie ? J'ai été jeune moi aussi. Et à votre âge, avec ton grand-père, c'était tous les jours. Et plusieurs fois dans la journée. À croire qu'il n'était jamais fatigué.
- Oh merde ! J'ai des images dans la tête maintenant...
 
Tout le monde se mit à rire alors que Beca devenait furieusement rouge de gêne. Elle se cacha encore plus contre la rousse qui lui embrassa la joue avant de lui caresser les cheveux. Amy et Anna trouvaient cette scène adorable, et la petite brune approcha ses lèvres de l'oreille de la rouquine.
 
- On dirait qu'elles y croient. Murmura-t-elle.
- Qu'est-ce que tu crois ? Je t'ai dis que je sortais le grand jeu.
 
Beca se remit face à elle en souriant, et elle plongea dans son regard, comme hypnotisée. Elle lui caressa tendrement la joue et son visage se rapprocha peu à peu de celui de la rouquine.
 
Elle va m'embrasser là ? Faut pas que je la laisse faire... faut pas. Reprends-toi Snow.
 
Mais au lieu de reculer, elle s'approcha aussi de la brune. Leurs lèvres se frôlèrent à peine quand elles furent interrompues.
 
- Beca ! Quel plaisir de te voir. Oh... On dirait que tu t'es trouvée un nouveau jouet.
- Bonsoir Judith... Fit Amy en serrant les dents.
- Amy... Alors Beca ? Elle a quoi de spéciale celle-là ? Elle t'a pas coûté trop cher au moins ? Quoique... vu sa tête, t'as dû aller la chercher dans les bas quartier.
- C'est ma petite-amie ! S'exclama la brune en se relevant d'un coup.
- Beca... laisses-tomber ma chérie. Pria Chloé en lui tenant le bras.
 
Elle la força à se rasseoir sur ses genoux et passa ses bras autour d'elle pour l'empêcher se relever. Mais la brune fulminait, et Judith se délectait du spectacle. Une femme du genre bimbo blonde rejoignit l'ex de Beca, et elle passa son bras autour de sa hanche.
 
- Ma puce, tu ne me présente pas à tes amies ? Fi-elle alors.
- Oh, et bien... Olivia, voici Anna Mitchell, ma patronne. Amy, une amie. Beca, mon ex. Et... euh... ben son jouet.
- Elle s'appelle Chloé ! Et tu lui doit le respect ! Je vais la tuer cette fille.
- Oh... Alors c'est toi Beca ? Fit Olivia en s'approchant de la petite brune.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ?
- Et bien rien. Mais je cherche ce que tu as de si spécial pour te permettre de tromper une fille aussi géniale que Judith.
- Quoi ?!? C'est elle qui t'a dit ça ?!? S'emporta la brune en se levant.
- Parfaitement. Et tu vas oser me dire qu'elle a tord ?
- Mais elle a tord ! C'est pas moi qui... OK, tu sais quoi ? Laisses tomber. Tu n'as qu'à croire ce que tu veux.
 
Beca bouscula Olivia et Judith et s'éclipsa. Elle traversa la foule et parvint à s'isoler dans les toilettes. Elle s'appuya contre le lavabo, et c'est seulement en se retrouvant face à son reflet dans le miroir qu'elle remarqua à quel point cette rencontre l'avait affectée. Des larmes silencieuses coulaient sur ses joues, et elle ne s'en était même pas rendue compte. Elle les essuya, mais d'autres coulèrent. Alors elle frappa contre le mur, afin de ne pas se blesser en tapant le miroir, puis elle se laissa glisser contre ce même mur. Elle laissa sortir toutes ses larmes, en se recroquevillant sur elle-même, et la porte s'ouvrit, laissant apparaître Chloé. La rousse se précipita sur elle et lui releva la tête pour qu'elle la regarde.
 
- Beca... Hé, ça va aller d'accord ? La laisse pas t'atteindre, c'est ce qu'elle veut. Tu lui ferais trop plaisir en la laissant gagner. Je sais pas ce que cette fille lui a fait, mais s'il faut un volontaire pour la tuer, je suis partante.
- C'est plus facile à dire qu'à faire ça... Tu sais pas ce qu'elle a fait.
- Tu me racontes ?
- Pourquoi je ferais ça ?
- Parce que... on est amies.
- Oh vraiment ? Tous tes amis te paient pour que tu acceptes de passer du temps avec eux ?
- Beca...
- On est pas amies. Si on l'était, tu te serait présentée sous ton vrai jour, et je serais pas obligée de te donner de l'argent à chaque fois que je veux passer du temps avec toi.
 
Elle avait raison, mais dit comme ça, c'était blessant. Seulement la rousse parvint à passer outre. Elle savait que si Beca parlait comme ça, c'était uniquement parce qu'elle se sentait blessée par la rencontre qu'elle venait de vivre. Alors elle prit place à ses côtés et lui prit la main.
 
- Désolée... Finit par dire Beca. Je voulais pas dire ça. Je suis conne ma parole.
- C'est rien. Puis t'as pas tord. Si je suis là c'est parce que tu as accepté que je conserve mon anonymat, et tu me paie pour ça. On est pas amies. C'est ta cliente Snow ! Ta cliente et rien d'autre !
- Mais je passe toujours un bon moment avec toi.
- C'est mon boulot. Veiller à ce que mes clients passent un bon moment.
- J'ai rien de spécial alors ?
 
La rousse n'osa pas répondre à cette question. Elle serait obligée de mentir en disant non, pour ne pas créer de lien, mais elle ne voulait pas faire de mal à la brune. Alors elle préférait se taire que lui dire la vérité. Qu'elle s'était attachée à elle. La brune comprit parfaitement ce que ce silence signifiait et un léger sourire apparut sur ses lèvres.
 
- Tu veux aller danser ? Proposa soudain la rouquine.
- Je sais pas danser, et je suis pas fan. Avoua la brune.
- Mais Judith est partie sur la piste. Elle a l'air décider à démontrer qu'il n'y a pas meilleure danseuse qu'elle. Tu veux pas prouver le contraire ?
- On y va.
 
Elles se levèrent, et Beca essuya ses larmes, avant de sourire et de sortir des toilettes en tenant fermement la main de Chloé dans la sienne. Elles allèrent ensemble sur la piste de danse et la rousse se mit à se déhancher sous le regard gourmand de la brune, surtout en se souvenant qu'elle ne portait rien sous sa robe.
 
- Aller Beca, déhanches-toi. Pria la rousse.
- Je suis pas aussi à l'aise que toi...
 
Chloé sourit et se colla presque à la brune. Elle posa ses mains juste au-dessus de ses fesses, et continua à se déhancher contre elle, la forçant ainsi à suivre ses mouvements. La brune eut du mal à se sentir à l'aise, mais finit par poser ses mains sur les hanches de Chloé et se laissa emporter par le rythme et le déhanché sensuel de sa rouquine. Cette dernière eut alors un sourire sexy et provoquant sur le visage, en collant complètement Beca contre elle. La petite brune avala sa salive et se mordit la lèvre pour ne pas lui sauter dessus. Chloé la força à se retourner, et la garda contre elle, collant les fesses de Beca à sa propre intimité. La brune profita alors de cette position pour se déhancher contre la rousse, et ainsi créer un frottement délicieux sur son centre de plaisir. La rouquine ferma les yeux et mit sa bouche près de l'oreille de la plus petite.
 
- Hummm... Beca... Tu n'imagine pas à quel point tu es en train de m'exciter... Gémit-elle d'une voix rauque.
- Ah oui ? Et si je fais ça ?
 
Sur ces mots, la brune se retourna et mit une de ses jambes entre celles de la rouquine, appuyant sa cuisse contre son noyaux. La rousse avala sa salive, surtout quand Beca lui prit fermement les fesses et colla sa poitrine contre la sienne. La petite brune sourit en voyant les yeux sombres de Chloé, et s'approcha doucement d'elle. Elle crut pendant un instant encore, qu'elle allait l'embrasser, mais elle dévia sa trajectoire, allant lui embrasser sensuellement le cou.
 
- Oh merde... Beca...
- Quoi ?
- On... On devrait s'éclipser... Oh oui, on devrait. Ça devient urgent.
- Impossible. J'ai un discours à faire dans peu de temps. Mais je peux quand même la satisfaire.
 
La rousse soupira de frustration à cette réponse, ce qui fit sourire sa cliente. Alors discrètement, Beca remonta sa main le long de la cuisse de Chloé. Elle passa sous la robe, et caressa sa fente, tout en continuant de lui embrasser le cou. La rouquine se raidit en sentant les doigts de la brune qui commençaient à jouer avec son clitoris.
 
- Tu aurais dût garder ton string mon cœur... Murmura la brune.
- Oh merde... Beca... On... On est en plein milieu de la piste de danse.
- Personne ne fait attention à nous. Ils sont trop occuper à danser en couple eux aussi. Et puis... tu pourrais rester silencieuse. Et continuer de danser. Ils ne se douteront de rien.
 
Elle est drôle elle.... C'est pas aussi simple.
 
Beca fit soudain rentrer un doigt en elle et la rousse dut lui mordre l'épaule pour ne pas gémir. La brune eut un sourire fier et entama son mouvement de va et viens en elle. D'abord lentement, puis de plus en plus vite. Chloé devenait plus rouge à mesure que les minutes s'écoulaient. Pour ne pas gémir, elle se mordait la lèvre ou elle mordait l'épaule et le cou de la brune, lui laissant plusieurs marques de dents. Mais plus elle sentait son orgasme approcher, plus c'était compliqué. Les larmes de pur plaisir lui montaient aux yeux, et elle s'agrippait plus fort que jamais aux vêtements de sa cliente. Tellement fort en fait, qu'elle était sûre qu'elle devait sans doute lui pinçait la peau de son dos. Beca décida d'en finir avec elle en ajoutant un deuxième doigt et en les courbant à l'intérieur de son vagin. Quelques secondes plus tard, la rousse se libéra, fauchée par l'orgasme, étouffant son gémissement dans le cou de la brune. Beca retira ses doigts, tandis que Chloé reprenait son souffle petit à petit.
Durant tout ce temps, Beca avait fait en sorte qu'elles continuent de danser afin que personne ne se doute de rien. Le mouvement de leurs hanches avait donc accentué le plaisir. Chloé en était sûre, elle venait de recevoir l'orgasme le plus intense de toute sa vie.
 
- Merde... Je crois que je suis encore trempée. Commenta-t-elle d'un coup.
- Oh non, pas toi... mais ma main par contre. C'est une autre histoire. Taquina la brune.
- C'est ta faute. Mais qu'est-ce qui t'as pris bon sang ? Même si je vais pas m'en plaindre.
- Oh ça va. Regardes autour de toi, ils sont tous en train de danser encore. Personne ne fais attention à nous. Je l'aurais jamais fais autrement.
- Oui mais quand même... là c'était... Wow.
- C'était intense hein ?
- Ben oui, et pas qu'un peu. C'est l'orgasme le plus intense que j'ai jamais eu.
- De toute ta carrière ?
- De toute ma vie. Corrigea la rousse.
 
Beca eu un sourire plus que fier à cette réponse. Elle allait parler mais elle fut appelée pour faire son discours. Elle monta donc sur l'estrade et Chloé rejoignit Anna Mitchell sur le sofa. Elle se sentait intimidée de se retrouver auprès d'une aussi grande femme. Celle qui avait bâtie un empire à partir de rien. Et aujourd'hui, c'était la femme qui venait de lui faire l'amour sur une piste de danse qui allait s'installer sur le trône de cet empire.
 
- Détends-toi Chloé. Je suis une personne comme une autre je t'assure. Et ce soir je suis là en tant que grand-mère en plus. Assura Anna.
- Oui mais je... enfin... je vous admire beaucoup.
- Alors ça, ça fait plaisir à savoir. Mais chuuut... Beca va parler. Elle n'a eu que deux jours pour préparer son discours, et je suis curieuse de voir ce qu'elle nous a préparé.
 
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« La pudeur sexuelle est un progrès sur l'exhibitionnisme des singes. »
 
≈ Rémy de Gourmont ≈
 
 
« Dieu à fait l'homme à son image, l'exhibitionniste lui rend hommage. »
 
≈ Jacques Prévert ≈

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