deux mondes

Chapitre 48

Ce fut un bruit sourd, suivit d'un « merde » qui réveilla Brittany au milieu de la nuit. Elle fut surprise, et soudain inquiète, de voir que Beca n'était pas dans le lit avec elle. Alors elle sortie sans attendre, et partit à la recherche de sa brune. Elle la trouva dans le couloir, en train de sortir de l'ancienne chambre que la blonde utilisait avant. En la voyant, Brittany sourit alors que Beca semblait soudain légèrement paniquer.
 
- Hé, tu devrais dormir. Fit la brune.
- Et toi non ? S'étonna la blonde.
- Je retournes au lit après. Promis.
- Après quoi ?
- Tu verra demain. Je vais pas lui gâcher la surprise quand même.
- On est demain, il est un peu plus de 2h.
- Tu verra à ton réveil.
- Je suis réveillée.
- Britt...
 
Mais au lieu d'arrêter de la taquiner, la blonde sourit encore plus et s'approcha d'elle. Elle prit sa brune par la taille et lui vola un baiser. Bien que légèrement agacée, Beca ne put s'empêcher de sourire à ce baiser, ce qui eut le don de ravir Brittany.
 
- Alors dis-moi... qu'est-ce que tu trafique dans cette chambre ? Insista la blonde.
- Je peux pas te dire. Répondit simplement la brune.
- Je vois... C'est là que tu cache ta maîtresse c'est ça ?
- Oh ben oui totalement. Parce que la meilleure façon pour être discrète, c'est de faire l'amour avec une autre dans la chambre à côté de la nôtre.
- Oh mon Dieu. Alors tu ne nie même pas. Fit semblant de s'offenser Brittany en faisant mine de reculer un peu.
- Ben non. Tu m'as grillée de toute façon. Maintenant retournes dormir, je finis et je te rejoins.
- Tu sais, heureusement que je sais que c'est pour rire, parce que sinon ce que tu viens de dire serait vraiment bizarre... et culotté surtout. Sérieusement, si elle avait vraiment une maîtresse planquée dans cette chambre, ce serait même déplacé ce qu'elle vient de dire...
- Ouais, mais rassures-toi, personne ne m'attends dans cette chambre.
- Ben j'espère bien.
 
Beca aller retourner dans ses affaires, mais la blonde l'en empêcha encore. Alors que la brune passait devant elle, elle l'enlaça par derrière. Bien que souriante, cette fois la brune soupira.
 
- Britt... s'te-plaît. Pria-t-elle.
- Tu t'es pas fais mal ? Demanda la blonde.
- Quoi ?
- J'ai entendu un bruit, comme quelque chose qui tombe. Et tu as dis « merde ». C'est pour ça que je me suis réveillée.
- Oh. Désolée...
- C'est rien. Mais toi ça va ?
- Très bien, c'est... c'est pas moi qui suis tombée. Rassures-toi.
- Aller mon amour... dis-moi ce que tu fais.
- Non. C'est une surprise.
- Une surprise ?
- La deuxième partie de ton cadeau.
- Ah parce qu'un appareil à plus de 1 000 $ c'était pas suffisant ?
- Pas à mes yeux. Tu es tellement parfaite, et tellement incroyable... il fallait quelque chose qui soit à la hauteur.
- Bec's... Elle en fait trop là.
- Je te promets que ça va te plaire.
- J'en doute pas, mais t'étais pas obligée tu sais.
- Oui, mais ça me fait plaisir de t'offrir ce studio. Et merde ! Je foire toujours les surprises c'est dingue là !
- Ce quoi ?!?
 
Brittany lâcha soudainement Beca, et avança vers la pièce. Elle posa sa main sur la poignée, mais la brune l'empêcha de l'ouvrir.
 
- Attends, c'est même pas finit.
- Beca... me dit pas que tu es en train de réaménager cette pièce en studio photo.
- Ben... si. Admit-elle en rougissant.
- Bec's ! T'es dingue ou quoi ? Ça coûte des milliers de dollars ces machins là si on veut un bon matériel ! Gronda Brittany.
- Ben oui mais je t'aime moi. Je voulais juste te faire plaisir pour ton anniversaire. Je m'en fichais du prix.
- Je t'aime aussi mais là c'est... c'est vraiment trop Beca.
 
La petite brune se sentit soudain mal à l'aise. Elle avait vraiment peur d'avoir foiré, et que la blonde ne le prenne mal d'une façon ou d'une autre. Qu'elle pense que c'était une sorte de paiement pour être avec elle. Alors que tout ce que Beca voulait... c'était faire plaisir à celle qu'elle aime. Brittany eut vite fait de remarquer la peur dans son regard et son attitude, et elle lui prit la main pour s'empresser de la rassurer. Quand la brune croisa son regard, elle lui sourit, et Beca en fit autant.
 
- Tu es vraiment folle. Tu le sais ça ? Interrogea la blonde en souriant.
- Oui. Il paraît que c'est un des effets secondaires de l'amour.
- Tu as pas besoin de me faire des cadeaux à 10 000 $ pour me garder Beca. Je compte pas partir hein. Je reste auprès de toi, aussi longtemps que tu voudra de moi.
- Je voudrai toujours de toi mon cœur.
- Alors je reste pour toujours. C'était dans mes projets de toute façon.
- Promis ?
- Juré. Et même si tu m'offre jamais de cadeaux, je resterai.
- Oh non, ça je peux pas. Laisses-moi au moins noël et ton anniversaire. Et les occasions aussi. Nos un an, ce genre de choses.
- Oui, ça va de soit. Moi aussi je te ferai des cadeaux lors de ces occasions. Mais ce que je veux dire c'est... pas de cadeaux à plus 5 000 $.
- Donc 4 000 je peux ?
- Bec's...
- Quoi ? C'est moins de 5 000. Non... je joue pas sur les mots.
- Tu sais très bien ce que je veux dire Beca.
- OK... Plus de gros cadeaux. Mais tu acceptes au moins le studio.
- Ben tu l'as payé, donc je peux plus dire non. Mais c'est le premier et dernier gros cadeaux à plusieurs milliers de dollars. Compris ?
- Compris.
 
Brittany sourit, satisfaite, et elle embrassa amoureusement sa brune. Beca sourit contre ses lèvres, et elle approfondit leur baiser en passant ses bras derrière sa nuque. La blonde la prit par la taille, et l'attira un peu plus contre elle. Elle força l'entrée à la langue de Beca, et la brune gémit de plaisir en le sentant. L'ancienne actrice plaqua alors sa copine contre le mur qui était derrière elle, et se mit à lui dévorer le cou amoureusement. La jeune brune passa alors ses mains dans ses cheveux, et elle posa ses doigts sous son menton, pour la forcer à la regarder. Elle lui vola un tendre baiser, et la força ensuite à reculer doucement.
 
- Désolée mon cœur, je dois finir. Sinon son studio sera jamais opérationnel.
- Laisses-moi t'aider au moins. Maintenant que je sais ce que c'est...
- J'ai presque finit Britt. Il faut juste que je place tous les anciens meubles dans le hall.
- Pourquoi ?
- Parce que les déménageurs viennent les récupérer tôt demain matin. Ils les emmènent à une association, et je leur ai dit que j'aurai au moins mis les meubles dans l'entrée.
- OK. Je t'aide alors. Ils sont où les meubles pour le moment ?
- Dans le studio, tous dans un coin, j'ai déjà emmené les plus gros avec maman, mais elle est partit dormir 5 minutes avant que tu débarques.
- Je vais t'aider à finir.
 
Et elles entrèrent ensemble dans l'ancienne chambre, il restait les tables de chevet, et la commode à emmener, elles étaient dans un coin au fond de la pièce mais... Brittany se figea en voyant le studio que la brune avait aménagée entièrement pour elle.
 
- Oh bon sang... C'est trop beau ! Et y'a absolument tout ce qu'il faut !
- Donc ça te plaît ? Vérifia la brune.
- Beca, c'est magnifique ! Et y'a combien de fond ?
- Trois pour le moment. Mais tu peux en acheter d'autres plus tard. Pour l'instant il y a juste les fonds simples, noir, gris et blanc.
- C'est trop bien !
 
La blonde était surexcitée comme une petite fille, au plus grand plaisir de Beca qui adorait la voir comme ça. Brittany lui prit la main et elle l'emmena devant le fond, puis elle courut chercher l'appareil que la brune lui avait acheté et revint dans la pièce. Beca comprit ce qu'elle avait en tête et elle se décala de devant les fond de couleur.
 
- Hé ! Bouges-pas. Se plaignit la blonde.
- Britt, tu dois aller au boulot demain. Donc, au lit.
- Mais je veux essayer mon nouveau cadeau moi !
- Un autre jour.
- Oh aller, je suis sûre que ma patronne pourrai me donner un jour de congé.
- Ta patronne est en congé, elle a plus le droit d'exercer ses pouvoirs de supérieure pendant encore deux semaines tu te souviens ? Elle me l'a assez répété.
- Oui alors ça, c'est uniquement quand ça t'arrange hein ?
- Et puis quel motif je te donnerai en plus hein ? « congés pour pouvoir profiter du dernier cadeau que tu as reçu » c'est ça ?
- Pas seulement. Je compte bien profiter de ma patronne aussi.
 
Sur ces mots, Brittany scella leurs lèvres et embrassa langoureusement se petite-amie, tout en la forçant à s'allonger sur le sol, se plaçant au-dessus d'elle...
 
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« L'amour se passe de cadeaux, mais pas de présence. »
 
≈ Félix Leclerc ≈