Chapitre 7

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-Je ne m'excuserai pas, dis-je en regardant Constenzia droit dans les yeux. Prive-moi de jeux si tu le souhaites mais je refuse de présenter mes excuses à Aureliya.

-Sache que je m'en fous de tes excuses, répond cette dernière.

À cet instant, je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'ai fini par lui donner une gifle. La haine que je ressentais pour elle depuis longtemps s'est progressivement transformée en un désir de la faire disparaître de ma vue à ce moment-là.

C'est comme si je n'étais plus maître de moi-même. J'avais juste Aurel en tête. La voir à terre ne me suffisait pas, je voulais autre chose. Ses larmes ne me provoquaient plus aucune émotion. Bien au contraire, je voulais les amplifier.

Me voyant foncer sur elle, Pandora intervient rapidement en me retenant par la taille. Ne supportant pas qu'une autre personne se mette sur ma route, je me mets à me débattre dans ses bras en criant de rage, énervé.

-Quittez la salle avec elle, je m'occupe de lui !

-Tout ira bien, Pandora ? Je peux rester avec toi si tu le veux.

-Non, va réconforter Aurel. Ce n'est pas la première fois et ça ne sera pas la dernière fois que je suis confrontée à une crise de nerfs, je saurai me débrouiller. Allez, vas-y !

Je continue de me débattre en vain pour me libérer. N'ayant pas d'autres choix, je mords Pandora au bras jusqu'à sang. Dans un cri de douleur, elle me libère alors je profite pour me lever et aller en direction de la chambre d'Aureliya mais la psy me rattrape avant que je monte les escaliers.

Mes larmes se mettent à couler à cause de la colère qui m'anime en ce moment. Pandora maintient mes deux bras en arrière et semble me déplacer pour nous envoyer quelque part. Moi, je ne fais que répéter « lâche moi » alors que les larmes redoublent d'intensité.

Pandora me force à m'asseoir sur la longue chaise et avec mes mains toujours en arrière, elle les attache avec quelque chose dont il m'est impossible de distinguer. Alors que je m'apprête à me lever, elle me saisit pour que je reste assit et met une sorte de ceinture autour de la taille pour me maîtriser.

Je reste complètement immobile, incapable de faire un mouvement de plus.

-Je te laisse seul quelques petites minutes et je reviens.

Aucune réponse ne sort, tant ma gorge est nouée par la boule qui s'y est installé à la fin.

Pourquoi elle m'a attaché ? Je ne suis pas fou. Oui, j'ai toute ma tête.

Les minutes passent — lentement, très lentement — et toujours aucun signe de Pandora

Elles ont peur de moi ?

Je renifle en gardant toujours la tête baissée. Finalement, j'entends la porte du salon s'ouvrir et des pas se diriger vers moi.

-Ça va beaucoup mieux, Mercedes ?

Elle s'assoit à terre, juste en face de moi mais je détourne le regard pour éviter de la regarder, honteux.

-Nous pouvons parler maintenant ?

Pandora passe derrière moi pour défaire mes liens. Je ramène mes mains sur mes genoux et serre les dents, toujours frustré. Elle, elle s'assoit à terre en face de moi.

-Je ne suis pas fou, murmuré-je, la voix meurtrie.

-Mais évidemment que tu n'es pas fou, Mercedes. Pourquoi-

-Alors, pourquoi tu m'as attaché ? lui demandé-je en la regardant finalement.

-J'ai fait ça pour éviter que tu te fasses du mal ou tu casses tout dans la maison. Tu étais incontrôlable, je n'avais pas d'autres choix. Et ce n'est pas parce que j'ai fait ça que ça veut dire que tu es fou, mon garçon. Tu as eu une crise de nerfs, certes très violente mais...ce sont des choses qui arrivent. Tu te rappelles tout ce qui s'est passé précédemment ?

𝐓𝐈𝐌𝐄𝐋𝐈𝐍𝐄.𝐓𝟐.𝟓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant