Chapitre 49

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Retour à l'instant présent.

Après avoir raconté tous les événements qui ont précédé, je suis finalement relâchée quand ils se rendent compte que je ne représente aucun danger. Les cris de Mercedes sont toujours aussi virulents, les médecins m'ont expliqué qu'il avait complètement déraillé après la mort de Yonaël.

Je ne me rappelle plus ce qui s'était passé après ça, je serai dans l'incapacité même de dire comment je me suis retrouvée dans cet hôpital psychiatrique.

-Avant que vous quittiez les lieux, nous avons besoin de votre aide, mademoiselle.

-Oui ?

Le médecin en chef m'indique de le suivre jusque dans le couloir. Le dernier cri de mon frère me fait sursauter, j'ai l'impression que ce n'est pas un être humain qui vient de pousser un cri pareil.

-Comme vous pouvez l'entendre, la santé de Mercedes a fini par prendre des proportions énormes. Son cerveau a encore du mal à digérer la mort de votre ami, Mercedes ne répond plus de rien. Ça ne fait que six heures que vous êtes là et votre frère a déjà tué trois des médecins qui sont chargés de le soigner. La seule solution que nous avons est de le sédater mais nous ne voulons pas arriver à une telle extrémité.

-Vous voulez que j'essaie de lui parler ?

-Seulement si vous sentez que vous avez le courage. La situation est délicate et nous ne voulons pas vous mettre en danger.

-Je veux essayer.

Le médecin me lance un regard gratifiant avant de me conduire devant une cellule où se trouvent déjà deux médecins qui notent quelque chose. Ceux-ci sourient à ma vue, non pas parce qu'ils sont contents de me voir mais sûrement parce qu'ils savent que je me ferai sûrement tuer à leur place.

-Sachez que nous sommes prêts à intervenir dès qu'il se montrera agressif.

-Arrêtez de parler de mon frère comme si c'était un animal sauvage.

Le regard noir qui nuit ma phrase ainsi que le ton employé réussissent à faire blêmir le médecin qui lâche un « désolé » presque inaudible.

-Il est donc au courant de la mort de Yoan ? demandé-je à voix basse.

-En théorie, oui. Mais son cerveau a effacé ce moment pour le protéger, tout comme plein de choses.

-Donc vous êtes en train de me dire que...

-Oui, il pense toujours que Yonaël est vivant. Le choc a dû être si terrible qu'il a fait une amnésie de ce moment.

Eh merde.

Je pousse lentement la porte de la cellule et entre à l'intérieur. Mercedes est juste en face de moi, recroquevillé sur lui-même avec les genoux ramenés à son torse. Il a dû entendre mon arrivée mais il n'a eu aucun mouvement, d'habitude il aurait commencé à gueuler mon prénom et me raconter toujours quelque chose.

-Mercedes...frérot, c'est moi.

J'essaie de m'approcher de lui mais il a un mouvement brusque qui me fait sursauter. Quand il lève sa tête vers moi, je me rembrunis à la vue de son visage inondé par les larmes. Et pourtant, il n'affiche pas un air triste. Non, il semble plutôt...en colère.

-C'est moi. C'est Aurel. C'est ta sœur.

Je fais un petit pas en avant, maintenant toujours cette distance entre nous. Mes pieds ne font même pas un pas de plus que Mercedes bondit sur moi, me plaquant furieusement au sol tandis que ses deux mains s'enferment sur ma gorge.

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𝐓𝐈𝐌𝐄𝐋𝐈𝐍𝐄.𝐓𝟐.𝟓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant