Chapitre 25

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Voitures de luxe de tout genre. Fontaines à champagne dispersées un peu partout. Lumières vives. Cigares empestant l'air. Voici déjà une bonne description de ce gala. On penserait sûrement que les gens qui sont ici sont banaux tant ils semblent ressembler au reste de la population mais une fois qu'on prête l'oreille à leur conversation, on se rend compte qu'on a sûrement affaire aux plus grands bandits de chaque pays.

Accompagnés de Sixto, nous suivons Adrian qui serre la main à tout le monde et nous présente au passage. Les gens me complimentent sur mes yeux mais je ne sais pas pourquoi. Selon eux, c'est « rare ». Je sais qu'ils me disent ça car ils ont très certainement dû apprendre que la eMe avait changé de bras droit et donc ça ferait facil pour eux d'obtenir les faveurs de mon chef s'ils passaient par moi mais c'est peine perdue, qu'ils ne comptent pas sur moi.

Je ne sais toujours pas à quoi sert ce gala, ni ce qui s'y passera. Je vois mal des mafieux faire un gala de charité pour venir en aide aux plus démunis sachant qu'ils se servent justement d'eux pour faire fructifier leurs activités. Mais dans tous les cas, je veux quand-même acquérir un peu plus d'expériences pour ce genre d'événements.

-Un verre de champagne, messieurs ?

Le serveur s'exprime dans un anglais maladroit et rien qu'à son apparence, je sais direct que c'est un mexicain. J'étais sur le point de refuser, invoquant ma minorité puis je me ravise au dernier moment. Itzel n'a pas hésité une seule seconde à prendre un verre et tout le monde ici semble s'en foutre de l'âge.

C'est ma première fois de boire de l'alcool et c'est plutôt bon. Le goût est sucré, parfaitement raffiné. Mais ce n'est certainement pas ça qui va satisfaire les gargouillements de mon ventre, ni l'envie irrémédiable qui prend par les entrailles de tuer tous ces salauds qui ouvrent leurs gueules puantes pour me complimenter sur mes yeux. J'ai autre chose de beau sur moi, non ? Je sais pas, mes cheveux peut-être ?

-Qu'est-ce qui t'arrive ? me questionne Itzel, arrêté à côté de mo à voix basse.

-Ces gens sont si ennuyants et basiques, putain. En plus, ils veulent absolument l'amitié du Parrain alors qu'il ne se soucie pas d'eux.

-C'est également ça, le monde du crime organisé.

Nous reportons notre attention sur Sixto qui doit être à son troisième de verre de champagne.

-Tout le monde veut être ami avec les plus puissants, soit pour se sentir respectables ou soit pour obtenir des faveurs tout au long de leur vie. C'est ainsi.

Il termine son verre d'un trait.

-Et va falloir que vous vous habituez à ça dès maintenant. Des lèches bottes, vous en côtoyerez tout le long de vos vies.

Misère.

Adrian semble être embarqué dans une discussion assez interessante avec une personne qui m'est inconnue, c'est l'une des rares fois que je ne le vois pas faire son faux-cul. Vu toutes les voitures qui sont garées, je sais que les grandes familles sont là mais bonne chance pour les trouver parmi tous ces gens. J'essaie de me référer à la description physique que Sixto m'a fait de chacun des enfants de Parrains, néanmoins c'est en vain.

-J'ai appris pour Iker, c'est regrettable.

L'accent de l'homme avec qui Adrian discute m'interpelle tout de suite. Avec le temps, j'ai su différencier les accents des différents pays d'Amérique du Sud même si certains sont bien plus compliqués que d'autres et je suis formel sur une chose : il n'est pas sud-américain. Ça veut alors dire qu'il est Européen.

Quelles Organisations se trouvent en Europe déjà... ? L'Asso di picche, la Garduña, la Hermandad et la косилка, je ne sais pas si elle est européenne ou non.

𝐓𝐈𝐌𝐄𝐋𝐈𝐍𝐄.𝐓𝟐.𝟓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant