CHAPITRE XXIII : Escroquerie de l'élève modèle

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- 16 janvier 2029 - Pennsylvanie – proximité de Pittsburgh

Zachary s'avança jusqu'au lit et s'assit près de Raphaël, embarrassé.

— T'as mal ? demanda-t-il.

— Ça va, t'inquiète.

Nouveau silence. Soudain, l'illusionniste se mit à rire et lâcha :

— Putain, on n'est pas passés loin !

— Ouais... ça m'a refroidi d'un coup.

— Tu m'étonnes, commenta-t-il en riant encore.

Sur ce, il se tourna vers Zachary, prit son menton d'une main et déposa un baiser sur ses lèvres.

— Refroidi, « refroidi » ou... ?

Visiblement, l'intervention de Marine n'avait pas suffi à changer les plans de Raphaël, ni le coup qu'il avait pris dans la gorge. Les lèvres entre-ouvertes de Zachary étaient un appel au péché, leur chair tendre et rose semblait lui hurler d'y presser les siennes. Pour toute réponse, son Némésis se pencha et l'embrassa. Raphaël le poussa sur le lit et, passant au-dessus, s'assit franchement sur sa poitrine. Il prit son sexe d'une main et le plaça devant la bouche de son amant.

— Tu veux tenter ? demanda-t-il en étirant un sourire goguenard.

Les yeux de Zachary s'écarquillèrent. Plus ils devenaient intimes, plus Raphaël se révélait être un véritable démon de la baise, dominateur et sans gêne. Son regard alla des yeux magnifiques de son partenaire à son pénis, qu'il avait juste sous le nez.

— Sérieux ? lâcha-t-il, plaqué contre le lit et complètement abasourdi.

— Quoi ? fit l'autre, amusé. Tu ne l'as jamais fait comme ça, avec Dayna ?

— Rien à voir, elle n'a pas de bite. (Il grogna.) Bordel Raphaël, t'es vraiment sans gêne !

— Et toi t'es beaucoup plus pudique que ce que tu laisses croire.

— Je ne laisse rien croire du tout.

— Que ce que je pensais, alors, rectifia-t-il. Bon, je vois que tu ne le sens pas.

Sur ce, il s'éloigna pour ne pas mettre son amant plus mal à l'aise, mais Zachary, piqué dans son égo, le saisit par les hanches pour le retenir.

— C'est bon ! Je vais le faire.

— Ne te sens pas obligé.

— Je ne me sens pas obligé, gronda-t-il.

Raphaël l'interrogea du regard.

— Sûr ?

— Sûr.

Il redressa la tête et, fermant les yeux, prit le sexe de Raphaël dans sa bouche. Il ne savait pas du tout comment faire, sentir sa verge chaude palpiter contre sa langue le perturbait énormément. Dire qu'il avait passé tant de temps à apprendre à faire du bien à une fille ! Qu'il en avait tiré tellement d'assurance ! Maintenant, il se retrouvait à devoir satisfaire un garçon et l'ironie de la situation ne cessait de le chambouler. Raphaël glissa une main derrière sa tête et avança le bassin pour entrer un peu plus, puis se retirer, puis entrer, puis se retirer... et Zachary réalisa trop tard qu'une fois encore, cette saloperie d'illusionniste avec décidé de tout contrôler. Un plaisir d'une intensité croissante grandissait dans le membre de Raphaël, qui ondulait lascivement dans la chaleur de sa bouche, prenant sur lui pour ne pas s'enfoncer franchement. Ses yeux ne décrochaient pas de Zachary, il le fixait. Le voir avec sa queue entre ses lèvres l'excitait furieusement.

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