paparazzis

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Quelques jours sont passés depuis la victoire écrasante contre Barcelone. Les entrainements ont repris car nous enchainons directement avec les demi-finales contre Lyon ce mercredi. Enfin, une équipe française ! 

Je suis allée au Säbener Strasse et je peux témoigner de l'énergie débordante qu'ont les garçons. Ils sont super studieux de ce que leur dit les entraineurs et les préparateurs physiques, en même temps l'adrénaline de cet événement tant attendu qui se rapproche peu à peu les surexcite. 

Ce cas s'applique aussi pour Leon. Depuis ce match à Barcelone, Leon parait ultra stressé et très fermé. Je le sais, c'est comme ça qu'il gère le stress et la pression. Mais, je lui répète sans cesse que je suis là. Qu'il n'est pas tout seul et qu'au cas où, je serais présente pour lui, quoi qu'il arrive. 

J'étais dans mon bureau et comme nous sommes lundi je finis à midi. Nous avons seulement les images des entrainements de ce matin. Je rentra donc à la maison et je ne vis même pas Leon. Enfaite, depuis que nous sommes arrivés ce matin, il ne m'a pas adressé la parole. Je pense que la pression devient de plus en plus importante car il doit réaliser l'événement unique duquel il se rapproche. Une finale de ligue des Champions n'arrive pas tout les quatre matins, ainsi il faut tout donner lorsque l'occasion se présente. Et les demi-finales sont les portes d'entrée ou de sortie de cette aventure. Et c'est ce que les garçons vont devoir choisir ce week-end. 

J'étais rentrer à pied. Sur la route, j'avais pu remarquer deux adolescentes. Elles m'ont dévisagé de haut en bas puis se sont chuchoter quelque chose à l'oreille. Ensuite, elles ont rigolé. Une fois ces filles passées, tout le monde m'adressait des mauvais regards... Je me disais simplement que ces personnes était tristes ou déprimées... Si seulement j'avais su...

Je suis rentrée à l'appartement. J'ai posé mon téléphone sur la table et j'ai pris une bonne douche. J'en avais besoin. J'étais fatiguée. En ce moment, je dormais mal la nuit. Je ne sais toujours pas pourquoi. Je me réveillais constamment aux alentours de 00h00. J'en avais parlé à Mona pendant nos petits discussions potins. Il faut savoir que le maman de Mona est ce genre de femme qui croit aux signes, aux destins, aux étoiles... Et apparment, ces réveils nocturne serait des messages pour m'avertir de quelque chose.

L'eau chaude coulait tout le long de mon corps. J'arrivai à sentir chaque goutte. Le savon dans mes cheveux s'enlevait peu à peu. J'étais seule. Vraiment seule. Personne autour de moi. Personne qui me regarde, qui veut savoir ou qui veut s'immiscer. Le silence régnait. Aucune musique, seulement l'eau. C'était le calme avant la tempête...que dis-je avant la fin d'un monde !

Je sortis de la douche, m'essuyais lorsque soudain j'entendis la porte de l'appartement claquée.

Moi- Leon ? C'est toi ?

Ça ne pouvait être que lui car j'avais fermé la porte dès que je suis arrivée.

Il ne répondit pas. Je me dépêcha donc. J'enroula une serviette autour de mon corps et une autre autour de mes cheveux. Je sortis et vis Leon de dos, les deux points sur la table.

Moi- Leon ? Est ce que tout va bien ?

Je m'approcha. Entendant mes pieds nus claqués contre le sol, il se retourna. Mon cœur ne fit qu'un tour. Il avait une larme au coin de l'œil et son visage...il semblait décomposé alors que ses yeux étaient remplis de colère.

Leon- Explique-moi ! C'est quoi ça putain !?

Il me tenda alors son téléphone.

J'ai cru que j'allais tombée à la renverse. Mon souffle se coupa et une boule s'installa dans mon ventre.

C'était une photo. Une photo de moi embrassant Hugo. Un paparazzi avait réussi à capturer ce malentendu.

Leon- Alors ? Tu parais aussi choquée que moi ? C'est fou ! Pourtant c'est toi sur cette photo et au cas où tu n'avais pas vu, tu embrasses un homme. Un autre homme ?! Dans MON appartement en plus ! T'as vraiment aucune honte ! C'est fou, je t'imaginais pas comme ça !

Moi- Laisse moi t'expliquer ! S'il te plait ! C'est mon camarade de la troupe de théâtre !

Leon- En plus ! Je devais me douter que c'était une mauvaise idée ! Tu- vous pouvez pas vous retenir !

Je dois avouer que je ne l'avais jamais vu aussi énervé. Il était tout rouge, ses sourcils étaient froncés et des larmes roulaient lentement sur ses joues... Il avait les veines ressorties. D'habitude je trouve ça sexy mais la je préférerais retrouver mon Leon tout calme tout gentil...

Moi- S'il te plaît... Laisse moi parler au moins !

Leon- Nan je veux rien entendre tu sais quoi ! C'est une photo ! Et vu comment tu le prends, ça ne doit pas être un montage...!

Moi- Nan mais j'y crois pas ! Comment veux tu que je t'explique si tu ne me laissés pas parler ?! Leon ! C'est un bisou de théâtre ! Un faux ! Je n'ai pas touché ses lèvres ! J'embrasse juste sa joue ! Mais bon apparemment tu t'en fous parce que tu préfères croire un journal mythomane qui cherche juste à faire parler que ta propre copine !

Leon- M-

Moi- Moi aussi je pourrais t'en poser des questions ! Tous ces soirs où j'ai dormi seule parce que tu avais "entrainements" j'ai appelé Flick et il n'y avait aucun entrainements, il ne voulait pas que vous troubliez votre "rythme" ! Ensuite, dès que tu rentrais tu ne sentais ni la transpi, ni le gazon !

Leon- Je- J'étais entrain de-

Moi- Et puis merde ! Nan c'est bon tu sais quoi s'en ai trop moi aussi il faut que je respire.

Je tourna les talons et m'en alla dans la chambre. J'avais ma valise dans mon dressing. Je la pris puis la rempli de plein de vêtements chauds, froids de tout ! C'est comme si je ne contrôlais pas mes mouvements. C'était la colère qui c'était emparé de moi. Une fois mes affaires terminées, je sorti de la chambre puis je suis allé en direction de la porte. Leon était planté la au même endroit. Il le regardait avec un regard des plus noirs. Je suis donc partie.

Une fois arrivée dehors, je me suis assise sur les marches de l'escalier de l'immeuble. Il faisait chaud, mes larmes qui tombait sur le sol ne m'était pas longtemps pour disparaître.

...- Ma pauvre...je t'avais prévenue ! Il cache bien son jeu n'est ce pas ? Mais il n'est pas le seul apparemment...

Moi- Mathea c'est vraiment pas le moment tu vois.

Mathea- Je me dois d'être la pour toi, on a vécu la même chose ! Moi aussi il n'a jamais été là pour moi une fois quelques mois passés. Il s'absentait beaucoup et il me sortait des excuses bidons. Et donc, moi aussi j'ai décidé d'aller voir ailleurs, c'est normal !

Je me levai d'un bond.

Moi- NAN ! NAN c'est pas pareil ! On- est pas pareil ! Je- je suis pas allé voir ailleurs ! C'est du théâtre putain !

Je partis avec mes affaires plus énervée que jamais.

Nés pour être ensembleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant