Nés pour être ensemble

ressourcer

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En errant dans les rues de Munich, j'ai décidé appelé Mona...en crise. Je ne revenait pas de ce qui venait de se passer.

Mona m'invita chez elle. Je pense qu'à ce moment c'était la seule personne qui pouvait me sauver...

Je suis arrivée devant sa porte. J'ai toqué. Elle est directement arrivée et sans poser de questions, elle a ouvert sa porte, m'a regardé de bas en haut, puis elle m'a pris dans ses bras. Et c'est alors qu'une crise d'angoisse s'empara de moi. J'avais le souffle coupé, les jambes tremblantes, je- j'était complètement perdue.

Mona pris ma valise et la plaça dans le salon. Elle m'amena sur son canapé. Elle me fit me coucher, me mit une couverture sur les épaules puis m'apporta une tisane. Puis, elle s'assit à mes côtés. 

Mona- Vas y, lâche toi. Qu'est-ce qu'il y a ?

Moi- C'est Leon... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Il m'a même pas laissé m'expliquer. Tu as vu les photos ? 

Mona- Malheureusement, oui. J'ai pensé malgré tout que vous alliez passé au dessus de tout ça...

Moi- Bah non. Leon, il- il m'a pas écouté pourtant je pensais que- enfin...

Mona- Bon ok. Tu sais ce qu'on va faire ? On va s'organiser un ptit truc. Ta vie a tellement changé dans l'espace de quelques mois. Tu as changé de pays, tu as trouvé l'amour, t'as changé de travail. Y a des gens qui mettent toute leur vie pour faire tout ça et toi tu l'as fait en 5 mois. C'est normal d'avoir des petits coups de mou ! Ne t'en fais pas ! Maintenant qu'on est que les deux, que j'ai moins de travail et toi non plus pour l'instant et bah on va s'organiser quelque chose ! 

Mona me caressait les cheveux. C'était bizarre et si réconfortant en même temps.

Moi- Je- je sais pas Mona... Et, je le laisse en plant, comme ça sans réponse ?

Mona- Dis lui. Envoie lui un message où tu lui dis tout. Comme tu le sais, je parle beaucoup à Serge et bien sûr il m'a parlé de Leon. Ce comportement ne lui ressemble pas. Mais, mets toi à sa place. Son ex n'a pas arrêté de faire des choses dans son dos et bien sûr, aujourd'hui il a peur. 

Moi- Oui...bien sûr...

Et puis, je me suis endormie. Je ne pensais pas que j'étais aussi fatiguée. Mais j'ai dû vraiment mettre une seconde pour fermer les yeux.

Je me suis réveillée deux heures plus tard. J'étais encore plus perdue. Mais Mona arriva dans le salon avec son ordinateur et un grand sourire. 

Mona- Enfin réveillée ? J'ai cru que tu étais morte ? Bon, j'ai une surprise. On part dans deux heures !

Moi- Wow ! On part où ? Pourquoi ?

Mona- Ah ah !

Nous sommes donc partis deux heures plus tard. Et comme j'étais avec Mona nous sommes arrivés pile à l'heure. Malheureusement, elle était trop nulle pour cacher les destinations donc je sais où j'allais. 

En France !!!! 

Mona me faisait retourner à Paris, mais elle m'a prévenue. C'est pour visiter pleins de trucs et me ressourcer. Et aussi pour manger de la bonne baguette ! 

Je pense que comme d'habitude, Mona avait raison mais il était encore trop tôt pour que je l'admette.

Dans le train, j'avais mis ma musique. Et tel le personnage principal d'un film, je regardai au dehors, la tête posée contre la vitre.

Comment ? Pourquoi ? Pourquoi ne m'a t-il pas laissé m'expliquer ? Comment les paparazzis ont su qu'il fallait être devant ma fenêtre ce soir-là ? C'est vrai ca ? Qui leur a dit cela ? 

Mona- Tu lui a envoyé un message ?

Moi- Quoi ?...

Mona- Est-ce que tu lui as envoyé un message ? Parce que toi tu es venue chez moi mais lui, ça va faire 4h qu'il n'a pas de nouvelles...

Moi- Oh...

Je pris mon téléphone. J'ai mis 30 minutes pour lui envoyé ce message. J'ai recommencé au moins 10 fois, j'ai tout effacer, j'ai recommencer et ainsi de suite...

E) Coucou Leon... Je t'avoue avoir eu besoin de repos. Je pense qu'il nous faut un temps pour réfléchir à tout ça et aussi ce qu'y a pu se passer avant. Je serai à Paris avec Mona. Appelle moi si tu as besoin. Je ne sais pas quand est-ce que je rentrerai. Entraine toi bien, ne lâche rien. A bientôt.

Le message était envoyé. Il ne restait plus que 8h de trajet. Nous allions arriver à 21 heures à Paris. Mona avait bien sur déjà tout préparer. 

Pendant ce long voyage, on a fait plein de trucs ! Concours de petits Bac, sudoku, bataille de blagues nulles, petite lecture, appels importants et puis, Leon m'a répondu.

L) Hallo... Je te comprends. Je suis désolé, je me suis emporté. Tu sais à quel point ces temps sont difficiles et que la colère et la frustration ne sont pas mes grandes copines. Enfin bon, je pense que l'on en a besoin. A bientôt, prends soin de toi.

Je ne sais pas comment j'aurais dû réagir. Mais au fond, j'étais si triste... J'avais beau me répété que c'était pour notre bien mais d'une autre part le savoir triste et seul me faisait toujours sentir coupable. Et tous ça, pour un truc à la con ! Un putain de photo ! 

J'appela alors quelqu'un d'autre. Je ne sais pas si j'allais faire une grosse erreur ou si au contraire j'allais faire le bon choix mais je n'arrivais pas à rester sans rien faire.

Moi- Allô ? Oui euh c'est fini, je suis désolée. 

Et puis, les larmes ont coulé. Pendant des heures, j'avais reperdu le peu de joie que Mona avais réussi à me faire retrouver. Je ressentais plus rien, je n'avais plus envie de rien. J'étais vide et perdue. Alors que rappelons le, ce matin, tout allait très bien ! Mais voilà comme d'habitude cette célébrité nulle ! Que j'ai jamais demandé ! J'en ai marre ! 

Les dernières heures de trajet sont donc passé trèèèèèès lentement. Mona n'osait plus parler quant à moi, j'étais constamment perdue dans mes pensées à refaire le monde avec des "et si..."

Et si je n'avais pas entre ouvert ce rideau ? Et si je ne l'avais pas embrassé ? Et si je n'étais jamais allé au théâtre ? Et si je n'avais jamais signé ? Et si je n'étais jamais allé en Allemagne ? Et si...