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CHAPITRE 3.



« — Oui ?

Amir — -d'un ton sec- Donc pendant que moi je cogitais dans tous les sens toi tu roupillais tranquille ?»



J'ouvre grand les yeux, choquée par sa venue tandis que lui se rapproche de mon visage pour mieux l'analyser. Je n'arrive même pas à sortir ne serait-ce qu'un seul mot de ma bouche, j'étais tellement troublée.



« Amir — Mmh, au final t'as quand même un peu pleuré. »


"Et pas qu'un peu mon grand."


« — Qu'est-ce que tu fais là...?

Amir — Je viens chercher des réponses à mes questions.

— On a plus rien à se dire Amir.

Amir — Tu te fou de ma gueule ? Comment ça on a rien à se dire !? »



La haine, la violence et l'animosité se faisaient grandement ressentir dans sa manière de parler et surtout son regard. Je vous avoue que j'avais actuellement un peu peur.



« — Tu es fiancé maintenant, tu vas te marier.

Amir — Peut-être que si t'avais pas été aussi égoïste je n'en serais peut-être pas là.

— Egoïste ? Tu te fiches de moi là ? À quelle heure ?

Amir — Pendant que je moisissais dans ma cellule, pendant que j'attendais tes lettres ou tes venues au parloir toi tu te la coulais douce avec d'autre mecs.

— T'es pas sérieux là...?

Amir — Tu me dégoûtes. Je t'ai tout donné, j'aurais pu faire le pire pour toi et toi t'allais ouvrir tes cuisses chez d'autres bougs ? »



J'arrivais même pas à en croire mes oreilles, ses mots me transperçaient un à un la poitrine comme des coups de couteaux. Amir ? Me parler comme ça ? Me dire ces choses là ? C'était impossible pour moi. D'où est-ce qu'il tenait son discours en plus ?


« — Tout ça c'est de ta faute gros porc. T'avais qu'à pas faire des trucs de clochards et faire joujoux avec des armes et là peut-être, je dis bien « peut-être », que t'aurais jamais moisis dans ta cellule comme tu le dis.

Amir — Je vais te faire la misère t'as même pas idée.

— Tu crois vraiment me faire peur ? Rentre chez toi, ta femme t'attends.

Amir — -il sourit- Tu mourrais pour être à sa place.

— C'était avant que tu m'adresses la parole comme tu viens de le faire.

Amir — Elle est pas comme toi elle. Elle m'abandonne pas pour un petit truc et me tourne le dos pour aller donner sa schneckzer à des bougs.

— Arrête de parler comme ci deux ans de prison c'était rien. J'ai jamais rien fais, tu dégoûtes comment tu parles.

Amir — Tu vas t'en mordre les doigts d'avoir cru que t'aurais pu me la faire à moi. Moi ? Amir Al-Laghmani ?

— Caillasse ta race de là. »


Je ne lui ai même pas laissé le temps de répondre que je l'ai poussé du pas de la porte et lui ai claqué cette dernière au nez.

J'arrivais même pas à contrôler ma colère, pour qui il se prenait sérieux ? Depuis quand est-ce que je me suis déjà donnée à quelqu'un moi ? Je suis vierge comme une feuille blanche. C'est quoi ces rumeurs de merde et comment osait il y croire...

Djeneba - On se retrouvera.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant