Djeneba - On se retrouvera.

20

CHAPITRE 20

Je mange silencieusement quelques fraises qui se trouvaient sur le plan de travail.
Son regard croise accidentellement le mien que je détourne immédiatement. Je décide donc de faire le premier pas.

« — Salut. »

Il se retourne vers moi et son regard me glace le sang. De la haine pur et dur, c'est la seule chose qui anime ses yeux. Je ne m'attendais à rien mais je suis quand même déçu.

« — Ah ok sympa mdr.

Amir — Tu m'a prit pour un con toi hein...

— Quoi ?

Amir — Tu faisais la sainte mais en faite t'as rien compris à la vie toi.

— Mais de quoi tu parles ?

Amir — J'me suis dis que t'avais changé. Moi rancunier comme je suis...? J'ai pensé que peut être, t'avais changé. J'ai que d'la haine pour Djeneba tu n'as même pas idée. »

Je l'écoute sans rien comprendre. J'ai l'impression de me retrouver au jour où il a toqué à ma pote. La boule d'anxiété dans mon ventre me donne envie de vomir.

« — Qu'est-ce qu'il t'arrive toi ?

Amir — Tu crois que je suis pas au courant ? Samira m'a tout montré.

— Encore ta sœur ? Faut dire que la dernière fois lui a pas suffit. Faut que j'la traine par terre cette fois ci ? »

Il s'approche dangereusement de moi et m'attrape fermement par la mâchoire.

« Amir — Le jour où j'vais te casser la mâchoire on verra si tu seras autant à l'aise à parler de ma sœur.

— T'sais faire que ça toi t'façon. La violence, la violence...et rien que d'la violence.

Amir — Y'a que ça qui marche pour les chiennes comme toi.

— Putain j'aurais vraiment du t'euthanasier le jour où t'es venu à quatre pattes me dire à quel point t'étais désolé.

Amir — Et moi j'aurais du laisser les Messaoudis t'insulter ta grand mère. Jusqu'à maintenant je sais pas ce qu'il m'a prit de défendre ton putain de blaze.

— Mais je t'ai rien demandé Amir.

Amir — C'est tes yeux qui le font à la place de ta bouche. T'as beau faire la meuf qui s'en fou devant les autres, devant moi ça marche pas. J'te met dans le mal et ça tu peux pas le nier. »

Un sourire en coin s'affiche sur son visage. Je le hais. Je n'ai d'autre mots que ces trois là pour lui.

« — Enlève ta main. »

À l'inverse il renforce sa poigne et me serre encore plus la mâchoire.

« — T'es complètement fou Amir !